Un réel potentiel agricole à l’échelle mondiale…
La crise profonde traversée par l’économie ukrainienne depuis l’automne 2008 a douché l’enthousiasme des investisseurs étrangers. Cependant, l’agriculture tire son épingle du jeu et continue d’attirer les capitaux. Tout d’abord, au niveau mondial, on observe une réelle pression sur le foncier. Dès lors, des pays en recherche de terres agricoles, en témoigne les 100 000 ha loués par la Libye, ont manifesté leur intérêt pour ce géant vert situé au coeur du bassin Mer Noire. Avec des surfaces arables qui s’étendent sur 26,4 millions d’hectares soit 40% de plus qu’en France et une façade maritime (Mer Noire et Mer d’Azov) enviée des Russes et des Kazakhes, ce pays a des arguments pour devenir une plateforme stratégique majeure à l’échelle mondiale. Il est crédible de croire que d’ici 2020 le pays aura doublé sa production de céréales et approchera les 100 millions de tonnes, grâce à une amélioration des rendements moyens et à la mise en culture de plusieurs millions d’hectares encore en friche depuis le début des années 90.
…mais il existe des complications inhérentes au système économique et administratif ukrainien
Alors, nouvel éden pour des entreprises et des agriculteurs étrangers à l’étroit sur leur marché national, l’Ukraine ? Pas si simple. En effet, des écueils sont à éviter lorsque l’on envisage d’investir dans le pays. Tout d’abord, les terres agricoles ne sont pas à vendre, il est donc impossible (quoiqu’en disent certains notaires parfois mal intentionnés) de les acheter. En effet, depuis 1996 un moratoire interdit toute transaction foncière. Par contre, on peut racheter les baux (souvent appelés pailles) et signer des contrats de location avec les propriétaires, anciens travailleurs des fermes d’état ayant hérité des « pailles », pour une durée variable et négociable jusqu’à 40 ans. Le premier poste de dépense correspond au « ticket » d’entrée à la table des négociations et varie suivant la qualité des terres, de votre interlocuteur (il y a beaucoup d’intermédiaires qui souhaitent toucher des commissions) et la durée des baux. En général il varie entre 100$/ha et 1000-1200$/ha. Ensuite, le deuxième correspond à la location annuelle à proprement parler. Vous pouvez la payer, au moins partiellement, en nature. Elle se règle une fois par an et varie entre 20$ et 80$/ha suivant le type de sol. Attention car vous aurez l’obligation de signer des baux avec une multitude de petits propriétaires; chacun possédant en moyenne 1,5ha.
Un autre risque est d’ordre macroéconomique. La fragilité du système bancaire national et le manque de diversification de l’économie locale creusent davantage les cycles économiques qu’ailleurs.
Une vulnérabilité qui transparaît sur le marché des devises, comme en témoigne la chute de presque 50% de la Grivna, la devise locale, à l’automne 2008. Restent enfin les infrastructures. Certes, les capacités portuaires en Mer noire sont au centre d’un ambitieux programme de développement qui rêverait d’augmenter les possibilités de chargements de 25 MT en 2008/2009 à 42 MT à l’horizon 2013.
Cependant, même avec les récentes déclarations de la Russie sur l’importance de la création d’un « pool Mer Noire », le fossé entre discours et réalité est criant. Les infrastructures routières et ferroviaires, très sollicitées pour le dégagement des céréales en période de récolte notamment, sont obsolètes et pénalisent les producteurs des régions céréalières du Nord et de l’Est du pays cherchant à accéder aux façades maritimes.
Bien intégrer les démarches et les codes locaux
Pas de fatalisme néanmoins. Loin de disqualifier la pertinence d’un investissement local, ces risques sont à la mesure de l’énorme potentiel que procure ce pays aux candidats à l’expatriation. Car une fois surmontées ces barrières administratives, culturelles et juridiques encore complexes, une fois assumés les risques économiques et financiers locaux, les atouts ne manquent pas. Près de 4 millions d’hectares (12 si on inclut la Russie et le Kazakhstan) de terres agricoles sont en effet inexploités depuis la fin de la communauté des états indépendants. La seule condition impérative pour couronner de succès un investissement en Ukraine est d’avoir recours à des partenaires implantés dans le pays et qui se sont approprié les us et coutumes locaux.
A propos d’Agritel :
Créée en 2001, Agritel est une société de conseil spécialisée dans la gestion du risque de prix dans le secteur agro-alimentaire et agroindustriel. Son objectif est d’apporter à cette filière, confrontée à une volatilité des prix croissante, les outils, les techniques, les connaissances et le savoir-faire utilisés depuis plusieurs décennies dans le monde de la finance. Agritel apporte également son expertise aux acteurs du monde financier sur les fondamentaux des marchés agricoles. L’expertise d’Agritel se décline en 3 métiers : formation, information et conseil.
* Formation - Identifier les risques de marché et leurs conséquences sur l’activité et les marges
* Information - Alerter et anticiper les fluctuations de marché
* Conseil - Accompagner dans la gestion du risque et la mise en place de couvertures
A propos d’Agritel en Ukraine :
La société Agritel est présente en Ukraine, à Kiev, depuis janvier 2009 via sa filiale Agritel International. Cette implantation permet à Agritel, de compléter son expertise sur les fondamentaux des marchés agricoles et d’offrir ses conseils aux acteurs de la filière agroalimentaire souhaitant s’implanter sur le bassin Mer Noire.
Pour tout complément d’information sur les activités d’Agritel, vous pouvez consulter le site de la société à l’adresse www.agritel.fr ou contacter Hélène Morin au +33 (0)1 53 05 96 72, par email à hmorin@agritel.com.
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