Les Culturales 2011 (Evenement Arvalis) ont choisi la Picardie et Villers Saint-Christophe. 10.000 agriculteurs sont attendus

Parcours "Betterave" aux Culturales de Villers Saint-Christophe

L’ITB met aux Culturales l’accent sur la fertilisation azotée, le désherbage et la gestion des maladies. En matière d’optimisation de la fertilisation azotée, l’enfouissement localisé au semis s’avère ainsi la meilleure façon d’apport à la culture. Le désherbage mécanique combiné exige quant à lui une grande vigilance, mais il permet de gagner jusqu’à 66% de l’IFT, par exemple lorsque les traitements chimiques sont localisés sur le rang et en alternance avec du binage classique (ou la désherbineuse). Les visiteurs des Culturales® verront les résultats des essais désherbage combiné mis en place 1 mois plus tôt à l’occasion de Désherb’Avenir. La gestion des maladies et parasites telluriques s’appuie, une fois la parcelle contaminée, sur le choix variétal et, plus globalement, sur l’allongement de la rotation en évitant la culture d’espèces multiplicatrices (essentiellement, maïs ou pomme de terre quand il s’agit d’une parcelle contaminée par le rhizoctone, colza quand il s’agit d’une parcelle contaminée par le nématode à kyste).

Parcours "Blé" aux Culturales de Villers Saint-Christophe

Le poids économique des céréales est considérable dans la région. Avec plus d'1 million d’hectares, dont 800 000 en blé, la région Nord-Picardie est « douée » pour cette production dont les rendements varient de 8 à 10 t/ha.

Dans le domaine des céréales et plus particulièrement du blé, ARVALIS - Institut du végétal propose une visite de l’ensemble des postes qui influent sur la performance technico-économique de la culture. Des solutions nouvelles émergent tant dans le domaine de la génétique que dans celui du pilotage fin de la fertilisation ou de la protection des blés : nouvelles variétés résistantes à certains agresseurs, diagnostics de nutrition, outils d’aide à la décision en temps réel, interventions culturales ajustées avec l’appui de nouveaux dispositifs de guidage ou des évolutions dans la mise en oeuvre des produits de protection.

L’accent est mis sur les moyens d’agir sur les intrants afin de préserver la qualité de la ressource en eau, sans affecter la productivité ni la qualité des produits récoltés, avec pour objectif de répondre aux souhaits des utilisateurs tant dans le domaine de l’alimentation que dans celui des usages non alimentaires.

Parcours "Colza" aux Culturales de Villers Saint-Christophe

Depuis 10 ans, les surfaces en colza ont plus que doublé en Picardie et dans le Nord - Pas-de-Calais. Si le fil rouge retenu par le CETIOM pour les Culturales® est l’innovation, les spécificités régionales de la conduite de la culture seront développées sur les différents ateliers.

Côté désherbage, des innovations basées sur des interventions en post-levée, mécaniques ou chimiques, vont modifier profondément les pratiques, en permettant d’agir uniquement en présence d’adventices, avec des bénéfices pour la performance technique, économique et environnementale. Le désherbage mixte (chimique et mécanique) est une voie prometteuse en colza.

L’association de couverts gélifs au colza peut par ailleurs permettre d’optimiser la conduite culturale vis-à-vis du désherbage, de la fertilisation azotée et de la structure du sol. Des travaux, menés par le CETIOM en partenariat avec les acteurs locaux, sont en cours pour évaluer les espèces les plus pertinentes régionalement. La réduction de l’usage des produits phytosanitaires sur colza ne sera possible qu’à condition de combiner toutes

les solutions déjà disponibles pour raisonner au mieux les interventions, de l’utilisation d’outils d’aide à la décision (proPlant, Phom’alt, Régulateur colza,…), à l’amélioration de la résistance variétale aux bio-agresseurs et à la recherche de solutions alternatives au tout chimique.

Les régions du Nord sont les plus faibles utilisatrices de moissonneuses batteuses équipées de coupe avancée (36 % contre 91 % dans le Nord-Est), technique qui permet de gagner jusqu’à 3 q/ha. Les Culturales® seront donc aussi l’occasion de rappeler qu’innovation et optimisation technique sont complémentaires pour améliorer les performances.

Parcours "Lin" aux Culturales de Villers Saint-Christophe

Source de matières premières renouvelables, le lin représente une espèce aux atouts majeurs qui participent très fortement à la durabilité de l’agriculture. Peu exigeant en azote, il présente un indice de fréquence des traitements phytosanitaires (IFT) de l’ordre de 5, inférieur à celui de la plupart des autres espèces cultivées, son système racinaire pivotant a pour effet de bien structurer les sols et, sur les exploitations où céréales, betterave ou colza prédominent, il permet une diversification des cultures en créant une rupture dans les rotations favorable à la

lutte contre les bioagresseurs. Les progrès génétiques tant en lin fibre (triple tolérance à la fusariose, à la brûlure et à l’oïdium, richesse en fibre (atteignant 40%) qu’en lin graine (rendement, teneur en oméga 3) se doublent de progrès techniques (apport de zinc à la semence, lutte contre les bioagresseurs, OAD pour définir la date optimale de la récolte…). L’Institut technique du lin présentera également son diviseur de pailles qui augmente de 30 % les cadences de teillage.

Parcours "Maïs" aux Culturales de Villers Saint-Christophe

Dans le Nord de la France, le maïs est présent pour un tiers en maïs grain (tendance à l’augmentation des surfaces ces dix dernières années) et pour deux tiers en maïs fourrage (surfaces stables malgré la diminution du nombre d’élevages laitiers). Globalement le pédo-climat de la région est favorable et le maïs répond à la recherche d’une tête d’assolement pour maîtriser la flore adventice et limiter la pression des ravageurs.

« Etre prêt au 10 avril » est un des messages fort des Culturales®. Semer tôt permet en effet de valoriser les sommes de températures disponibles. Outre la valorisation du potentiel du milieu, la parcelle maïs des Culturales® sera l’occasion de s’intéresser au désherbage (connaître la flore, combiner désherbage mécanique et désherbage chimique), à la lutte contre les corvidés (éviter les parcelles isolées), la fertilisation (dont la valorisation des engrais de ferme), la lutte contre la pyrale.

Parcours "Pommes de terre" aux Culturales de Villers Saint-Christophe

Le dispositif « pommes de terre » s’appuie sur trois thématiques : les nouvelles voies de protection, défaner et désherber demain, l’optimisation de l’implantation en préservant le sol. Les nouvelles voies de protection des cultures arrivent, notamment les stimulateurs de défense des plantes. La lutte contre le mildiou bénéficie par ailleurs d’outils d’aide à la décision comme Mileos® qui permet de positionner efficacement les traitements. Quant à la résistance variétale, elle constitue clairement un levier à exploiter davantage. La combinaison de  méthodes mécaniques et chimiques pour défaner est testée depuis plusieurs années sur le site. La gestion des repousses intéresse quant à elle toute la rotation. Enfin, le buttage intégré à la plantation se développe. L’impact du tassement sur le développement racinaire est illustré en comparant deux parcelles. Le ruissellement dans les entre-buttes, illustré sur le terrain, peut être minimisé par des mini-barrages ou des mini-fosses disposées régulièrement.

Parcours "Protéagineux" aux Culturales à Villers Saint-Christophe

Parfaitement adaptées au grand Nord de la France, pois (de printemps ou d’hiver) et féverole sont en plein renouveau en terme de génétique. Les variétés de pois allient désormais productivité et tenue de tige sécurisant ainsi les fins de saisons les plus difficiles. En féverole, de nouvelles variétés, à plus forte teneur en protéines par exemple, font aussi leur apparition et permettent d’assurer de nombreux et nouveaux débouchés. Outre le fait que les légumineuses apportent de l’azote gratuit aux cultures suivantes, cultiver ces 2 espèces assure des IFT réduits. Concernant les maladies, les variétés d’aujourd’hui, en plus de leur tolérance intrinsèque, de par leur bonne tenue de tige, sont aussi un bon moyen de limiter le recours aux fongicides. Restent les ravageurs sur pois et féveroles, qui bien que nombreux, font l’objet de mises au point de seuils, de pièges, et d’outils d’aide à la décision, comme Bruchi-LIS® (Arvalis-Institut du Végétal) contre la bruche de la féverole, qui permet de cibler au mieux ses interventions.

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