La FNSEA annonce une conférence mondiale en mai en vue du "G20 agricole"

"Nous souscrivons à la volonté du président Nicolas Sarkozy de réguler les marchés agricoles", a déclaré Xavier Beulin, le nouveau président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) en présentant ses voeux à la presse.

"Entre 80 et 100 délégations devraient participer à cette conférence qui se tiendra autour de trois tables rondes thématiques: le réchauffement climatique, la régulation des marchés agricoles et les relations nord/sud", a ajouté Xavier Beulin.

Ce dernier a été élu le 16 décembre à la tête du principal syndicat agricole français en remplacement de Jean-Michel Lemétayer qui a démissionné.

"Ce sera l'occasion d'exprimer nos préoccupations" et de "relayer un message" au chef de l'Etat, a ajouté M. Beulin. Selon la FNSEA, ce "G20 agricole" devrait se tenir fin mai début juin à Paris. Officiellement les dates ne sont pas arrêtées.

En avril dernier lors d'une visite dans une exploitation agricole, le président de la République avait annoncé, dans le cadre de la présidence française du G20, un "sommet des ministres de l'Agriculture" pour aborder la volatilité du marché des matières premières.

A plusieurs reprises, Nicolas Sarkozy a répété que la régulation des marchés agricoles faisait partie de ses "priorités".

Interrogé sur la toute récente flambée des prix du blé, M. Beulin a dit s'attendre à un premier semestre 2011 "très difficile" sur les marchés agricoles.

Après s'être envolés en 2010, les prix pourraient encore augmenter en raison de mauvaises conditions climatiques dans l'hémisphère sud, et notamment en Australie, qui pourraient dégrader les récoltes.

Xavier Beulin a dit aussi avoir pour "ambition" que la France "redevienne leader sur les marchés agricoles et agroalimentaires". Ces dernières années, l'Hexagone s'est fait dépasser par l'Allemagne et les Pays-Bas, en raison d'une perte de compétitivité.

A ce propos, Xavier Beulin a regretté que la France et l'Allemagne n'observent par "les mêmes règles" en matière de coût du travail et de la fiscalité.

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