Relance de l'apiculture : les industries des pesticides affirment être déjà très engagés depuis longtemps

Tout le monde le sait, la filière apicole est actuellement en difficulté. Alors que la consommation de miel s’élève à 40 000T/an, notre pays n’en produit que 20 000. La France est donc contrainte d’importer principalement de Chine et des pays de l’Est un miel de qualité incertaine.

Pour l’UIPP, le développement de la filière apicole doit passer par l’accroissement du cheptel, une amélioration de son état sanitaire, par une formation accrue des apiculteurs aux bonnes pratiques apicoles associée à une spécialisation des différentes productions (miel, essaims, pollinisation...) et aussi par la poursuite de la mise en oeuvre des bonnes pratiques par tous les acteurs de la filière agricole.

Les adhérents de l’UIPP ont travaillé à des solutions pour contrer le varoa et le Nosema ceranae, ennemis des abeilles

Concernant la santé des abeilles, l’UIPP et ses adhérents annoncent qu’ils sont engagés depuis de nombreuses années pour apporter des solutions concrètes à la filière apicole notamment sur la lutte contre le varroa, le principal ennemi des abeilles. Ce parasite apparu dans les années 80 et dont tous les organismes de recherche s’accordent à dire qu’il est la cause première d’affaiblissement des ruches nécessite un suivi attentif de la part des apiculteurs, d’autant qu’il transmet également de nombreux virus aux abeilles. Plusieurs entreprises adhérentes de l’UIPP, dont certaines possèdent une activité santé animale travaillent donc sur la recherche de solutions permettant un contrôle efficace de cet acarien parasite pour ainsi contribuer à une stratégie de lutte pour apporter rapidement des solutions efficaces aux apiculteurs. Les adhérents de L’UIPP travaillent aussi dans le cadre d’un projet de recherche européen à une meilleure compréhension du rôle de Nosema ceranae, parasite intestinal nouvellement mis en cause dans le déclin des colonies.

Les adhérents de l’UIPP prônent la biodiversité pour une meilleure alimentation des abeilles

Le maintien de la biodiversité est également un facteur clé de la préservation des abeilles. En effet, pour rester en bonne santé les abeilles doivent pouvoir disposer, tout au long de leur période d’activité, de fleurs permettant un apport suffisant et de qualité en pollen et nectar. Ainsi par exemple, une société adhérente de l’UIPP aide les agriculteurs, avec le réseau Biodiversité pour les abeilles, à mettre en place des couverts à intérêt apicole. Les champs ou parcelles laissés en jachère sont semés avec des plantes mellifères à floraison échelonnée pour permettre aux abeilles de bénéficier plus facilement de pollen et de nectar pour leur production de miel. On recense plus de 4 000 ha de jachères apicoles en France et plus de 2800 ha d’inter-cultures à intérêt apicole en 2012. Par ailleurs, ce sont plus de 30 000 professionnels de l’agriculture qui ont été sensibilisés à ces aménagements depuis 2008.

Enfin, certains adhérents de l’UIPP producteurs de semences louent chaque année des milliers de ruches à de nombreux apiculteurs spécialisés en pollinisation afin de produire des semences de qualité dont la France est le principal producteur d’Europe.

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