Fongicides céréales BASF Agro fait le bilan de la campagne en cours et détaille ses innovations et enjeux pour 2011/2012

Bilan de campagne 2011 : une année atypique

Un niveau de nuisibilité très bas pour la 2èmeannée consécutive 2011 fut une année atypique du point de vue climatique : le printemps le plus sec et le plus chaud depuis 50 ans, battant 1976. D'où une très faible pression parasitaire. La nuisibilité, de 14 q/ha dans les essais BASF Agro sur blé et 12 q/ha sur orges, se situe cette année au niveau de 2010. Cette nuisibilité est habituellement à 20 q/ha sur blé et 18,5 q/ha sur orge (moyennes pluriannuelles).

Malgré des disparités régionales, globalement deux années à faible pression maladies se sont succédées pour les agriculteurs, que ce soit sur blés ou orges. La protection fongicide a cependant été rentable, y compris dans ce contexte de faible nuisibilité. Des travaux menés par BASF Agro, avec son outil d'aide à la décision Atlas, ont montré par exemple l'intérêt de deux traitements fongicides en gain net, comparés à un seul traitement dans le contexte de l'année.

Un marché fongicides en régression de 6%

La baisse du marché fongicides fut significative en 2010/11 : de -6 %, après la baisse de 2009/2010 qui était déjà de -13%. Le niveau d’investissement fongicides a été de 63 € / ha sur blé en moyenne. Il était de 82 € / ha en 2008, année où le prix des céréales était élevé et les maladies présentes (moyenne pluriannuelle à 70 € / ha).

La baisse de l’investissement fongicides, d’environ 4 euros/ha (par rapport à 2010), est liée à deux facteurs prépondérants : la baisse du nombre de traitements (-5%) et la baisse du niveau d’investissement par passage (-3%).

Notons une régression de l’ensemble des segments de marché, mais une baisse un peu plus marquée pour le segment épi (-8%). Les disparités régionales sont liées, en particulier, aux évolutions de l'année N-1 : exemple de la hausse en région Ouest en 2011, faisant suite à une forte baisse en 2010.

Malgré un marché fongicides en régression, BASF Agro a connu une année dynamique, avec une progression de parts de marché de + 0,7 point (incluant les ventes à tiers).

Pour ce qui est des produits, on note peu d’évolutions marquantes. BASF Agro a observé une très bonne tenue des solutions boscalid (Bell®), une forte dynamique de Capalo® et Ceando®, depuis leur repositionnement prix en 2010/2011, et une bonne dynamique d'Osiris® Win en 2ème année, notamment sur le segment feuilles, où il affiche selon la marque de très bonnes performances techniques et une très bonne compétitivité.

2011, une année globalement positive pour l’agriculteur malgrè de fortes hétérogénéités

Les rendements ont été globalement bas (65 q/ha vs la moyenne pluriannuelle à 70 q/ha), même s’ils sont au-dessus de ceux que la climatologie de printemps aurait pu laisser présager.

Pour BASF Agro, les cours des céréales hauts (environ 185 € / tonne - projection récolte 2011) ont permis des niveaux de marges brutes globalement hauts en moyenne nationale, que ce soit sur blé ou orge. Mais, ces moyennes cachent de fortes disparités entre les régions (par exemple, cas difficile des Charentes) ou entre les agriculteurs d’une même région, en fonction des types de sols et du manque d’eau au printemps.

Innovations Xemium® et formulations boscalid: des innovations BASF Agro en attente d’homologation

Différents projets BASF Agro sont en attente d’homologation pour la campagne 2011/2012, que ce soit l’innovation matière active Xemium® (ou Fluxapyroxad) ou les innovations formulations à base de boscalid. Ces innovations, déjà largement présentées, devraient permettre aux agriculteurs selon BASF « de bénéficier dès la prochaine campagne de progrès importants en matière de protection fongicide ».

Un nouveau standard d’efficacité pour les solutions boscalid, grâce à des formulations optimisées « stick & stay »

Deux projets à base de boscalid, bénéficiant d’une formulation optimisée (formulation « stick & stay ») apporteraient aux agriculteurs un nouveau standard d’efficacité, bien au-delà des références actuelles. Elles permettraient, à travers des produits prêts à l’emploi, de faire mieux que les associations de type Bell® +Prochloraze ou Bell® + Strobilurines.

Xémium®, solution SDHI de 3ème génération : "un nouveau pas technologique" selon BASF

Xémium®, une innovation substance active de la famille des SDHI, va permettre selon BASF Agro « aux agriculteurs de franchir un vrai pas technologique, que ce soit sur blés ou sur orges. Xémium® est aujourd’hui la substance active la plus "aboutie" de la famille des SDHI, permettant de parler de substance active de 3ème génération à l’intérieur de la famille des SDHI ».

Cette substance active apporterait un très haut niveau de persistance et de curativité, permettant à l’agriculteur plus de souplesse face à l’enjeu du positionnement de sa protection fongicide. Pour l’agriculteur en situation de maladie, Xémium® apporte selon BASF un gain de rendement de l’ordre de 4 q/ha, à 2/3 de dose AMMattendue, comparé aux références actuelles. Il lui permet ainsi de maximiser son gain net à l’hectare.

Deux solutions Xémium® sont attendues pour la campagne 2001/2012 : Xémium® seul et Xémium® + Epoxiconazole. Et, un autre projet d'association avec Xémium® sera attendu pour la campagne 2012/2013.

Enjeux 2011/2012 : renouvellement de l’offre fongicides et vulgarisation de ces innovations auprès des agriculteurs

Ces innovations Xémium® et formulations boscalid constituent des enjeux importants pour l’ensemble des acteurs du marché en 2011/2012. En témoigne la vision de BASF Agro, qui considère qu'à 3 ans, 70% des hectares de blé et 100% des hectares d’orges recevront une solution de la famille des SDHI.

Les enjeux pour la distribution et la prescription

Trois grands enjeux ont été identifiés par BASF Agro : des enjeux de performance économique, de conseils et bonnes pratiques et de gestion responsable.

Concernant l'aspect performance économique, il s’agit d'une part de définir la bonne stratégie fongicide à travers ces innovations et la segmentation de gamme, pour répondre aux différentes attentes des agriculteurs. Et d'autre part, de définir assez précisément ce que sera la pénétration de ces innovations sur le marché, notamment la première année.

Les enjeux de conseil couvrent notamment le transfert d’expertise à l’ensemble des techniciens. Cela est d’autant plus important que la nuisibilité maladie a été basse ces deux dernières années et que beaucoup d’acteurs n’ont pas toujours vu, dans leurs parcelles d’expérimentation, la performance de ces innovations. Enfin, la gestion responsable implique une approche de la protection fongicide et de la construction des programmes permettant de gérer, dans le temps, les différentes familles de produits pour préserver leur action.

Face à ces enjeux, BASF Agro prépare le lancement de ses innovations SDHI en mettant tout en oeuvre pour accompagner les acteurs du marché. C’est le sens de son leitmotiv Cultivons l’innovation autrement. A titre d’exemple, les trois rendez-vous techniques de janvier en Allemagne, juillet en Irlande et fin-septembre en France, ont permis de partager avec l’ensemble des acteurs techniques l’expertise SDHI de BASF Agro. Cet accompagnement passe aussi par la segmentation de l’offre proposée par BASF et l'OADAtlas, pour ne citer que ces exemples.

Les innovations SDHI: les enjeux pour l’agriculteur

Ces innovations SDHI vont permettre à l’agriculteur de franchir un vrai pas technologique, notamment avec Xémium®. Après deux années à faible pression maladie, il s’agira pour l’agriculteur :

- de bien se repositionner face au référentiel de son exploitation (nuisibilité maladies moyenne attendue). Le repère année 2011 pourrait s’avérer risqué, si nous revenions à une année plus "normale" (20 q de nuisibilité en moyenne pluriannuelle).

- de bien intégrer le cours des céréales et l'enjeu de sécuriser son rendement.

- de bien définir ses attentes en matière de protection fongicide (réceptivité à l’innovation, approche gain net et approche programme).

- de bien cibler l'innovation sur le pivot de la protection feuille, afin de tirer le meilleur retour sur investissement de sa protection fongicide.

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