Selon la Coordination Rurale, la première raison qui doit inciter les politiques à la prudence à appliquer la taxe carbone à l'activité agricole est que cette taxe est censée être compensée pour les entreprises par la suppression de la taxe professionnelle, que les agriculteurs n’ont pas à payer. Leur imposer cette taxe serait donc très injuste par rapport aux autres secteurs, ce d’autant plus que, comme l’a déclaré Bruno Le Maire lui-même lundi, nous vivons « la crise économique la plus grave qu’ait connu le secteur agricole depuis des décennies ».
La seconde est bien plus fondamentale : l’agriculture n’a pas à rougir de son bilan en termes de carbone par rapport à tous les autres secteurs d’activité, car c’est la seule qui, grâce à la fonction essentielle de la photosynthèse, absorbe du CO2 et rejette de l’oxygène, tout en assurant sa fonction vitale qui est de nourrir les hommes.
De plus les terres cultivées jouent un rôle important pour climatiser l'atmosphère et la rendre respirable, au contraire des sols artificialisés par les voies de circulation ou l'urbanisation.
La CR refuse donc une approche tronquée et simpliste du problème des émissions de CO2 de l'humanité et s’oppose totalement à l’application de ce principe à l'agriculture tant qu'un bilan objectif de son impact favorable sur les flux de CO2 n'aura pas été fait.
Le dispositif de contrôle périodique obligatoire des pulvérisateurs est effectif depuis le 1er janv (...)