Certis Europe, une entreprise de l'agro-chimie à l'écoute des spécificités de l'agriculture européenne

Certis Europe : un actionnariat japonais très impliqué dans l’agrochimie et qui a une vision à long terme

L’actionnariat de Ceris Europe est resté stable depuis la création de l’entreprise en 2001. L’actionnariat se compose de Mistui AgriScience, intervenant mondial de l’agrobusiness, de Nisso, société de recherche et développement en chimie et spécialités agrochimiques, de Kumiaï (arrivée en 2009) et de l’américain Chemtura. Ce dernier permet notamment à Certis de développer ses activités de traitement de semences et régulateurs de croissance.

Jacques Esquerré, directeur général Certis se réjouit de la présence des entreprises japonaises dans le capital. « Les entreprises japonaises sont reconnues pour raisonner sur le long terme et miser tous les efforts sur l’innovation, promesse pour nous d’une belle dynamique, quant à l’enrichissement de notre catalogue de spécialités. Avant tout, ce mode de fonctionnement nous confère une indépendance vitale vis-à-vis des multinationales agrochimiques, ce qui contribue à notre singularité ».

Certis a aussi noué des partenariats de longues durées avec des entreprises européennes et nord-américaines aux savoir-faire complémentaires pour élargir sa gamme de spécialités. Ainsi, Certis travaille depuis 2001 avec le norvégien Nordox pour sa gamme de produits cupriques (cuivre), avec l’allemand Neudorff pour l’anti-limaces « Sluxx ». Plus récemment, en 2009, Certis a développé des relations avec la société californienne Trécé pour des spécialités de confusion sexuelle. Ces partenariats se font dans une logique de co-investissement.

Certis Europe fait son chemin à côté des majors

Certis Europe, c’est un bureau central et six filiales (Angleterre, Belgique, Espagne, France, Hollande, Italie) pour un total de 200 personnes. Une autre singularité de la société réside dans le fait qu’elle se concentre sur la fourniture de spécialités phytosanitaires répondant aux problématiques culturales de l’Europe. Certis couvre aujourd'hui l’ensemble des segments du marché de la protection des plantes, des interventions en végétation aux traitements des semences, en passant par les auxiliaires et les produits d’origine naturelle.

Et pour proposer de nouvelles solutions à ses clients, Certis Europe, en plus des investissements de ses actionnaires, réinvestit 5% de son chiffre d’affaires dans la recherche et le développement. Quant à Certis France, 33% de son programme expérimental est dédié à des essais d’orientation, en vue de la recherche de nouvelles solutions.

Sur la campagne 2011-2012, Certis a développé un chiffre d’affaires en France de 36 millions d’euros, soit une croissance de 30% sur les quatre dernières années. Le chiffre d’affaires a été généré en partie par les lancements du traitement de semences Signal/Langis et la progression de Vitavax, qui hisse Certis à la troisième place sur ce segment. Avec 10% de parts de marché, l’anti-limaces Sluxx a également fait sa place depuis trois ans. Quant à l’insecticide colza Trebon 30EC, sur sa campagne de lancement, il réalise 7% de parts de marché. Les spécialités « cultures spécialisées » ont joué de leur côté un rôle important quant aux résultats enregistrés sur le marché français.  C’est le cas de l’innovation acaricide Kanemite, issue de la recherche japonaise qui confirme la position de leadership de Certis sur ce segment.

La nouvelle gamme anti-germinatif pomme-de-terre Grostop a également reçu un bon accueil. Soulignons que ces formulations liquides ont apporté une réelle innovation au secteur. Alternatives au poudrage et au gazage classiques, la solution Grostop Ready répond aux attentes des producteurs, en facilitant et en sécurisant le traitement à la mise en stockage.. Côté grandes cultures, Certis a également innové sur le segment anti-oïdium, en proposant Nissodium, dont la matière active le cyflufenamid fait partie d’une toute nouvelle famille chimique, représentant ainsi une vraie alternative aux autres molécules.

D’ici cinq ans, la firme compte atteindre 55 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cette croissance reposera sur l'entrée de Certis Europe sur de nouveaux segments en cultures spécialisées et grandes cultures et aussi sur une progression de ses marchés actuels, en particulier celui des traitements de semences. 

Certis, des projets TS, grandes cultures et cultures spécialisées

Certis annonce qu’à l’horizon 2016, de nombreuses nouvelles spécialités viendront renforcer sa gamme. L’objectif affiché est d’apporter encore et toujours des solutions techniques originales qui répondent aux attentes du marché.

Les futures innovations de Certis en grandes cultures

Côté traitement de semences, c’est la collaboration avec la recherche de Chemtura qui va permettre à Certis d’apporter trois nouvelles solutions, dans les cinq années à venir. Tout d’abord, l’inscription de la carboxine (matière active de Vitavax) à l’annexe I, obtenue en 2011 va autoriser la mise au marché d’une formulation Vitavax totalement revue et modernisée. Par ailleurs,  la molécule ipconazole de Rancona15 ME sera le socle d’une gamme déclinée dans les années à venir, d’abord sous forme d’association de fongicides à spectre élargi (projet UBI 6932), puis d’une association fongicides et insecticide prête à l’emploi (projet UBI6992) qui viendra renforcer l’offre Signal/Langis. 

L’insecticide du sol pour les cultures de maïs, Belem 0,8 MG, attend une extension d’usage pour 2014. En effet Belem 0,8 MG a montré des résultats très encourageants sur colza pour le contrôle de la mouche du chou, parasite contre lequel les agriculteurs ne disposent actuellement d’aucune arme.   Côté molluscicide, 2013 devrait voir l’homologation d’un nouvel appât qui viendra renforcer l’offre Sluxx. 

Pour ce qui est du colza, Certis va enrichir sa gamme insecticide, à l’horizon 2016, pour progressivement apporter des solutions de lutte contre l’ensemble des ravageurs. Cela passera par de larges extensions d’homologation pour Trébon 30 EC, qui autoriseront d’importantes ouvertures de marché. Certis se concentre sur la lutte contre les pucerons (et virose), marché sur lequel les produits historiques ne sont plus efficaces et où Certis apportera, dès l’automne 2013, une solution nouvelle et efficace à base d’acétamipride .

Les futures innovations de Certis en cultures spécialisées

En cultures spécialisées, l’inscription des cuivres à l’annexe I a engagé Certis dans un travail fondamental de recherche de solutions spécialement adaptées à la vigne. Certis vise  pour 2015/2016  l’homologation d’une spécialité très prometteuse, pour l’instant en test sur le marché.  Toujours en vigne, Certis a  mis au point un nouvel anti-botrytis qui associe deux molécules issues de la recherche de ses actionnaires. Leur complémentarité se vérifie dans les essais, ce qui laisse augurer une commercialisation, pour cette solution  courant 2016.

Dans un avenir plus proche, un nouvel anti-oïdium à base de cyflufenamid sera mis sur le marché de la vigne, de l’arboriculture et des légumes, dès la campagne 2013/2014. Il s’agit d’une molécule au mode d’action original, et dont Certis a montré l’absence de résistance croisée avec l’ensemble des solutions actuelles du marché. Cet anti-oïdium fera donc figure d’outil précieux dans le cadre de la gestion du contrôle de ce champignon.

Autres innovations attendues pour 2013-2014 : la confusion sexuelle en arboriculture. Certis travaille avec le leader de la confusion sexuelle aux USA, la société Trécé, et mettra sur le marché une solution très originale, qui améliore à la fois la praticité de la pose et la fiabilité de la diffusion des phéromones.

Le dernier projet suivi par la firme concerne la molécule de désinfection des sols, le DMDS, qui devrait arriver sur le marché à l’horizon 2016

Déclinée en deux formulations qui permettront d’apporter une solution pratique, aussi bien en utilisation plein champ que sous abri, cette spécialité va changer radicalement la désinfection de sol. « Il s’agit d’un projet au cœur de l’identité Certis, déclare Jacques Haverlant.  Avec la commercialisation de Basamid et de DD92, nous étions déjà fortement impliqués dans la désinfection de sol. Sous l’effet d’importantes restrictions réglementaires, les  solutions actuelles sont menacées, soit de disparition, soit de restrictions de dose, sans parler de la mise en place obligatoire de programmes de stewardship pour sécuriser les applications. Avec DMDS, nous proposons une solution originale,  très efficace et nous mettons au point des conditions d’emploi et d’application compatibles avec les exigences de demain. Nous investissons dans ce projet aux côtés de notre partenaire Arkema, parce que nous sommes intimement convaincus que cette solution unique est totalement nécessaire à la défense de la compétitivité des producteurs de légumes sur le marché mondial de demain».

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