Des pluies supérieures à la normale mais des niveaux de nappes inférieurs à la normale au 1er juillet 2012 pour plus de la moitié d'entre elles

En ce début de période estivale 2012, sur l’ensemble du territoire, la tendance d’évolution des nappes est désormais à la baisse pour la moitié des nappes (53%). Un tiers des niveaux (29%) reste stable et seule une minorité des niveaux observés est encore tournée à la hausse (17%) à la faveur de précipitations récentes.

Le retour à une baisse des niveaux marque une grande partie du bassin Aquitain, ainsi que du quart sud-est du pays. A l’échelle nationale, la période de recharge des nappes, tardive cette année puisqu’elle s’est manifestée principalement au printemps, semble désormais terminée pour de nombreux secteurs.

La quantité d’eau recueillie en moyenne sur la France est supérieure à la normale mensuelle

Les épisodes pluvieux ont apporté dès le début du mois de juin des précipitations significatives, particulièrement dans les régions du nord de l’Hexagone

La quantité d’eau recueillie en moyenne sur la France est supérieure à la normale mensuelle. On note cependant de fortes disparités régionales  avec, en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et en Corse une pluviométrie très déficitaire et, à l’inverse, en région Ile-de-France un mois de juin des plus pluvieux depuis 1959.

Cette situation pluviométrique récente permet de considérer que l’état des nappes est favorable en ce début de période estivale alors que les observations de début d’année laissaient augurer un été difficile. L’évolution des niveaux traduit la situation charnière entre une période de recharge (tardive cette année) et la période habituelle de baisse des réserves pour de nombreux points de suivi (53%). Les situations restent, certes, assez contrastées selon que l’on considère les nappes fortement capacitives ou plus réactives mais les niveaux demeurent, pour près de la moitié d’entre eux (48%), normaux et supérieurs à la normale. Cette situation augure de passer la période estivale de manière sereine.

Le niveau des nappes à fin juin 2012 est en hausse pour 17% d'entre elles, en baisse relative pour 53% et stable pour les 29% restant.

L’état de remplissage des aquifères progresse peu par rapport au mois précédent. Il affiche, pour la moitié d’entre eux (48%), des valeurs égales ou supérieures à la normale en cette fin juin 2012. Dans le détail, on note que 36% des points suivis ont des niveaux inférieurs à la normale et que 15% ont des niveaux très inférieurs à la normale.

L’amélioration de la situation des nappes par rapport au début du printemps est nette. Pour de nombreuses régions, les niveaux des nappes sont normaux, à l’image de la Lorraine, de l’Alsace, du Languedoc-Roussillon, de Poitou-Charentes ou de Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Quelques situations déficitaires marquent encore le territoire, dans le sud-ouest du bassin Parisien et, dans une moindre mesure, sur le centre du Bassin Parisien et certains secteurs du bassin Aquitain.

Quelques nappes inférieures à la normale

Parmi les nappes qui présentent une situation déficitaire on peut citer :

• La nappe de la craie de Touraine qui présente des niveaux très inférieurs à la normale. La tendance à la hausse des niveaux, avec les pluies efficaces récentes, confirme cependant, pour certains points de suivi, l’évolution positive déjà observée depuis fin avril.

• Les nappes alluviales de la Garonne qui ont bénéficié de quelques pluies efficaces mais dont les stocks restent médiocres par rapport aux autres années observées et qui ne seront probablement plus rechargées pour cette année hydrologique.

• Les nappes du Bassin Parisien qui, dans leur grande majorité, présentent des niveaux piézométriques inférieurs à la normale. Une grande majorité des points de suivi est encore stable. La tendance à la baisse de nombreux indicateurs devrait se généraliser prochainement, de manière assez habituelle en cette période de l’année.

Les nappes proches des normales

Parmi les nappes qui présentent des situations plus favorables, à la faveur des précipitations notables du printemps, on peut citer :

• Les nappes de l’est de la France, nappe des calcaires jurassiques de Lorraine et de la plaine d’Alsace, qui présentent, pour plusieurs secteurs, des niveaux proches des normales, encore stables pour plusieurs points de suivi.

• La nappe des aquifères karstiques des régions montpelliéraines et nîmoises qui restent proches de la normale même si elles sont désormais orientées à la baisse.

• La nappe des calcaires jurassiques du Sud de la Vendée qui s’est rechargée de manière conséquente grâce aux fortes précipitations des mois d’avril à juin.  Début juillet, le niveau des nappes est encore supérieur à la normale pour la majorité des points de suivi, correspondant à un niveau de recharge très satisfaisant pour ce début de période estivale.

• La nappe du plio-quaternaire Aquitain qui, grâce notamment aux pluies du mois de juin, présente des niveaux toujours stables avec une phase de tarissement qui n’a pas encore débuté. La situation de cette nappe est favorable pour aborder la saison d’été.

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