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La crise de l'oeuf produit les premières fermetures de casseries d'oeufs

Par Jean Moullart | Publié le 09 Mai 2012 à 14:55

Le cours de l’oeuf est, en semaine 17 à 1.23 € le kilo soit un niveau jamais atteint à période équivalente et les perspectives sont haussières pour le 2e semestre 2012. La baisse constante du nombre de poules pondeuses planifiées en production à l’échelle européenne contribue au renchérissement de l’oeuf. Parallèlement, les industriels des ovoproduits, subissent aussi la flambée des prix d’autres matières premières telles que le soja. Les casseries et leurs clients (industries agroalimentaires : biscuiteries, briochers, plats cuisinés …) doivent obligatoirement répercuter cette revalorisation du prix de l’oeuf auprès de leurs clients. Selon le Syndicat National des Industries et Professionnels de l'Œuf (SNIPO), la hausse du prix de l'oeuf imposée aux casseries doit être obligatoirement absorbée par les industries agroalimentaires, clientes de ces casseries.

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La 5e casserie d’oeufs de France pourrait bien faire les frais de la crise de l’œuf. Elle est est en effet en redressement judiciaire et 40 emplois en Centre Bretagne pourraient être supprimés. Par ailleurs, cette casserie qui traite près de 200 millions d’oeufs par an, pour un chiffre d’affaires de 12 M€ ne peut plus payer ses fournisseurs d’œufs (éleveurs, coopératives, …).

Cette casserie en difficulté n’est pas un cas isolé puisque la première casserie espagnole est en liquidation et que deux casseries allemandes sont en redressement.

Pour le Syndicat National des Industriels et Professionnels de l'OEuf et des Ovoproduits (SNIPO), la crise de l’oeuf est loin d’être terminée en France et en Europe. Le risque de pénurie reste réel. Les oeufs resteront donc chers.

Le SNIPO demande à ses clients, les industries agroalimentaires, de poursuivre leur soutien afin de pérenniser la filière oeuf.