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Quatre couverts végétaux de "Semences vertes" labellisés "Agrifaune interculture"

Par Jean Moullart | Publié le 20 Mars 2012 à 18:06
Quatre couverts végétaux de "Semences vertes" labellisés "Agrifaune interculture"

Le réseau Agrifaune a pour ambition de développer les aménagements et pratiques agricoles favorables à la petite faune sauvage et à la biodiversité. InVivo AgroSolutions et Agrifaune ont créé le label "Agrifaune interculture" pour promouvoir les couverts végétaux bénéfiques à la préservation de la faune sauvage. Quatre mélanges de semences d’interculture commercialisés par "Semences vertes" ont été labellisés. Ces mélanges sont une alternative aux couverts « 100 % moutarde » qui sont une solution simple mais pauvre en bénéfices agronomiques et faunistiques.

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Créé par des acteurs des milieux agricole et cynégétique - APCA (Assemblée permanente des chambres d’agriculture), FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) FNC (Fédération nationale des chasseurs) et ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage), le programme Agrifaune a pour ambition de favoriser un développement agricole durable, compatible avec la préservation et le développement de la biodiversité.

 

En automne-hiver, à une période de l’année où les couverts se font rares (céréales récoltées, cultures d’hiver peu développées), les intercultures présentent un fort intérêt pour la faune sauvage. Refuges pour la petite faune de plaine (perdrix, faisans, lièvres, alouettes) et sources alimentaires (végétaux, graines, nectar, pollen et insectes), elles sont aussi favorables aux insectes auxiliaires des cultures tels que les carabes ou les insectes pollinisateurs.

 

Un groupe technique national Agrifaune s’est mis en place sur cette question en janvier 2009 afin de coordonner les actions des différents programmes locaux et de mutualiser les expériences et les références. L’objectif est de donner à l’agriculteur les clés de décision pour le choix d’un mélange d’interculture qui réponde réellement à ses attentes, quelles que soient ses priorités (cynégétique, agronomique) et ses contraintes techniques (climat, rotation des cultures…) et économiques. Les résultats de l’opération-pilote menée depuis deux ans en région Champagne-Ardenne en association avec la distribution agricole sont très encourageants. Les agriculteurs ont été très nombreux à opter pour ce type de couverts végétaux.

 

Forts des résultats d’essais du réseau des coopératives InVivo Agro et des enseignements tirés de la démarche menée en Champagne-Ardenne et dans une douzaine d’autres départements, les membres du réseau Agrifaune et InVivo ont décidé de développer le programme sur l’ensemble de la France. Ils ont également créé le label Agrifaune interculture pour la promotion des mélanges pour l’interculture présentant un intérêt agrofaunistique. Pour faciliter le repérage des mélanges labellisés, un logo sera apposé sur les sacs de semences.

 

 

Quatre mélanges d’intercultures de la gamme Semences Vertes ont été labellisés Agrifaune interculture:

- Le premier mélange est composé de 73 % de vesce commune, 20 % de sarrasin et 7 % de radis tardif.

- Le second : 80 % de vesce commune, 10 % de phacélie et 10 % de moutarde tardive.

- Le troisième : 80 % d’avoine diploïde, 10 % de phacélie et 10 % de moutarde tardive.

- Le quatrième : 55 % de sarrasin, 27 % de radis tardif et 18 % de phacélie.

 

D’autres mélanges sont en cours de labellisation.

 

 

Ces mélanges sont une alternative aux couverts « 100 % moutarde » qui sont une solution simple mais pauvre en bénéfices agronomiques et faunistiques. En mélange, les crucifères comme le radis ou la moutarde apportent au couvert un développement rapide, une bonne capacité de piégeage des nitrates et un rôle important dans la structuration du sol. Certaines espèces comme la perdrix grise ont, en période hivernale, une alimentation constituée de pousses de céréales et de légumineuses d’où l’intérêt d’introduire de l’avoine ou de la vesce dans le couvert. La vesce a par ailleurs un intérêt particulier puisqu’elle est capable de piéger l’azote de l’air pour le rendre assimilable par les plantes. Le sarrasin est une plante très attractive pour la faune sauvage. Sa fl oraison attire les insectes pollinisateurs et la plante est consommée par le gibier. La grenaison du sarrasin, lorsqu’il est implanté suffi samment tôt, bénéfi ciera à tout un cortège d’oiseaux. Enfin, la phacélie est appréciée pour son caractère mellifère qui la rend très attractive pour tous les insectes butineurs.

 

Les partenaires de cette opération vont promouvoir la démarche dès à présent auprès des agriculteurs par l’intermédiaire du réseau des coopératives InVivo Agro notamment. InVivo s’est également engagé à reverser une partie des bénéfi ces des ventes à la FPHFS : Fondation pour la protection des habitats de la faune sauvage.




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