La stratégie mondiale et multi-produits de Tereos prouve sa pertinence

Le groupe Tereos veut encore améliorer la compétitivité du sucre de betterave par rapport à la canne à sucre

Tereos est le premier producteur français de sucre. La marque Béghin-Say reste leader sur son marché. Toutes activités confondues, Tereos France a commercialisé 1,6 million de tonnes de sucre en 2010/11 avec des prix de vente en forte hausse.

En 2011, la Commission Européenne a donné son approbation à l’utilisation d’extraits de stévia dans les aliments et les boissons, permettant ainsi à TereosPureCircle, la société commune créée avec PureCircle, de commercialiser dans sept pays européens cet édulcorant d’origine naturelle auprès des clients industriels.

Par ailleurs, le démarrage de l’unité d’extraction de la bétaïne par valorisation de la vinasse en partenariat avec DuPont Danisco est imminent.

En Espagne, un marché porteur, Tereos réalise une très bonne performance dans la commercialisation des sucres raffinés à Olmedo. En 2011, Tereos est devenu le deuxième intervenant de la péninsule ibérique en y commercialisant 375 000 tonnes de sucre.

En France, 174 000 hectares de betteraves ont été emblavés, en hausse de 1 %, pour un rendement exceptionnel de 96 tonnes à l’hectare et une durée de campagne de 117 jours. Près de 16,5 millions de tonnes de betteraves ont été livrées et la production de sucre polarisable a atteint 2,7 millions de tonnes. En République Tchèque, TTD a emblavé 34 700 hectares (en hausse de 5,6 %) pour un rendement de 81 tonnes à l’hectare et une durée de campagne de 128 jours. Près de 2,8 millions de tonnes de betteraves ont été travaillées et la production de sucre polarisable a atteint 450 000 tonnes.

L’activité céréales sera complété par la transformation des pommes de terre féculières et du manioc

Le résultat opérationnel (EBITDA ajusté) de l’activité de la transformation des céréales est en hausse de 8% à 157 millions d’euros, porté par la hausse des prix des céréales. Dans un marché européen atone, le groupe affiche une légère progression de ses volumes.

Dans la production de produits amylacés, Tereos a franchi une nouvelle étape avec la décision d’étendre ses activités en dehors du marché européen en investissant et déployant son expertise au Brésil et en Chine, deux pays où la consommation d’amidons est en forte hausse.

Au Brésil, Tereos a conclu une prise de participation majoritaire dans la société Halotek, spécialiste de la transformation du manioc en amidons. La priorité sera donnée à la construction d’une amidonnerie de maïs qui démarrera en 2012. L’objectif est de développer la commercialisation de produits amylacés pour l’industrie alimentaire et papetière au Brésil et en Amérique du Sud. Cette nouvelle activité au Brésil bénéficiera de la double expertise de Tereos : celle du marché brésilien à travers sa filiale Guarani, l’un des leaders brésiliens pour la production de sucre et celle de Tereos Syral dans la production et la commercialisation de produits amylacés en Europe.

Au cours de l’exercice 2010/11, Tereos a également conclu un accord de partenariat avec le Groupe Wilmar en Chine (51% pour Wilmar, 49% pour Tereos) pour y développer une activité de production d’amidon à partir de blé. Ce développement intervient alors que la Chine est devenue, au cours des dernières années, le plus gros producteur amidonnier du monde devant les Etats-Unis. Leader en Asie, le Groupe Wilmar développe d’ores et déjà une activité importante en Chine dans les huiles alimentaires et la farine de blé. Dans le cadre de ce partenariat, Tereos Syral, apportera son expertise des processus industriels dans la transformation des céréales, et sa maîtrise de la chaîne qualité. Par ailleurs, Wilmar, principal sucrier en Australie, est un partenaire de longue date du Groupe Tereos, notamment à travers sa participation historique dans Guarani puis Tereos Internacional.

Enfin, en décembre 2011, Tereos Syral a fait l’acquisition en France de la Féculerie d’Haussimont, spécialiste de la pomme de terre féculière. Cette acquisition permet à Tereos Syral de compléter encore son portefeuille de matières premières (maïs, blé, manioc, pomme de terre) transformées en produits amylacés au sein de ses usines.

Par ailleurs, Tereos accélère l’évolution du site de BENP Lillebonne vers des activités alimentaires, le gluten dès 2012 et le glucose à partir de 2013.

Activité Canne: baisse des rendements au Brésil

Le résultat opérationnel (EBITDA ajusté) de l’activité Canne est en hausse de 61% à 255 millions d’euros. La performance de Guarani s’établit à 204 millions d’euros (+57%) et celle du pôle Océan Indien à 51 millions d’euros (+82%).

Au Brésil, la campagne 2011 a été difficile sur le plan agricole et marquée par une augmentation des coûts industriels et agricoles. Cette situation est due principalement aux effets de la crise financière de 2008 qui a conduit les planteurs brésiliens, faute de financement, à réduire le renouvellement de leurs plantations. Par ailleurs, les conditions climatiques 2011 ont contribué à la baisse des rendements, passés de 85 tonnes de canne à l’hectare en moyenne à moins de 70 tonnes dans la région du Centre Sud, région qui représente 90 % de la canne totale du Brésil.

Du fait de la faiblesse des rendements, les coûts agricoles ont mécaniquement augmenté, en raison de la hausse des coûts industriels, et d’une inflation des salaires. Le niveau élevé des taux d’intérêts (10%) et la surévaluation de la monnaie brésilienne par rapport au dollar US ont également contribué à la hausse des coûts de production.

Au Brésil, Tereos a décidé d’accélérer les synergies en matière de savoir-faire agricole et industriel. Sur le plan agricole, Tereos s’appuiera sur l’expertise développée à La Réunion en matière de recherche variétale. Sur le plan industriel, Tereos s’attachera à optimiser la productivité, tout en accélérant le développement de la cogénération.

A la Réunion, la campagne 2011 a été stable par rapport à celle de 2010, marquée par la part croissante des sucres spéciaux dans la production totale (50%). Par ailleurs, la cession des actifs non stratégiques de Groupe Quartier Français se poursuit.

Au Mozambique, les bonnes conditions climatiques et l’irrigation, qui couvre 50% des surfaces, ont permis une progression de la production de sucre de 40%, passant de 47 000 tonnes à 66 500 tonnes. En Tanzanie, le rendement de la dernière campagne est excellent, à 111 tonnes de canne à l’hectare.

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