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Baisse prévue de la consommation et de la production de viande bovine en France en 2012

Par Jean Moullart | Publié le 12 Janvier 2012 à 17:50
Baisse prévue de la consommation et de la production de viande bovine en France en 2012

Après deux années de forte augmentation de la production de viande bovine en France, l’Institut de l’Elevage prévoit une baisse de production de viande bovine de 5% en 2012. L’augmentation en 2010 et 2011 était le fruit des difficultés d’exportation de veaux et de broutards entre fin 2006 et 2009 (FCO), mais également de la fin du mouvement de capitalisation en cheptel allaitant. En 2011, les exportations d’animaux maigres ont été particulièrement dynamiques, réduisant le disponible pour la production de jeunes bovins à sortir cette année. Parallèlement, le cheptel reproducteur laitier comme allaitant est en ce début d’année nettement moins fourni qu’il y a un an: cela conduira à des réformes de vaches moins nombreuses.

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Un cheptel reproducteur resserré, des abattages de femelles en baisse

L’année 2012 débute avec un cheptel de vaches en baisse de près de 3%. Dans la lignée de la tendance à long terme, le nombre de vaches laitières s’est réduit d’un peu moins de 2 %. Le cheptel laitier devrait poursuivre son ajustement pour terminer l’année 2012 en baisse de 1 à 2 %.

 

Du côté allaitant, la décapitalisation amorcée en avril 2011 en raison de la sécheresse et des problèmes de trésorerie des éleveurs s’est poursuivie et accentuée jusqu’à la fin de l’année, alimentant des abattages de vaches particulièrement dynamiques. Ce mouvement de décapitalisation pourrait se poursuivre en 2012, à un rythme moindre toutefois, de l’ordre de 1 % sur l’année. La baisse du stock de départ et un moindre taux de réforme du cheptel allaitant comparé à 2011 induiront une baisse des abattages de femelles de l’ordre de 4%. Cette baisse succède à une hausse de 7 % en 2011, année particulièrement fournie par le retournement de la capitalisation allaitante antérieure.

 

Le poids moyen des carcasses de femelles devrait reculer d’un peu moins de 1 % en raison de la moindre proportion de vaches de races à viande dans les abattages. La baisse sera donc encore plus forte en tonnage, de l’ordre de 5 %.

 

 

 

Moins de broutards disponibles, face à une demande incertaine

Les exportations d’animaux maigres devraient marquer une pause en 2012, voire enregistrer une légère baisse (jusqu’à -1 %), après 3 années consécutives de hausse. Les disponibilités devraient être en baisse tout au long de l’année. Les animaux maigres dans les exploitations françaises fin 2011 sont moins nombreux que l’année précédente et les naissances allaitantes sont prévues en baisse au printemps-hiver 2012.

 

La demande italienne devrait se stabiliser mais les interrogations portent sur les achats espagnols qui pourraient ralentir si les prix restent à leurs niveaux actuels. Les exportations vers la Turquie seront limitées par les stricts plafonds de poids et les contraintes sanitaires drastiques. Enfin, les flux vers le Maghreb pourraient faire les frais du niveau des prix et de la politique douanière de plusieurs de ces pays.

 

 

 

Egalement moins de jeunes bovins

Les taurillons qui sortiront cette année sont déjà nés et, pour certains, déjà en atelier. Ils sont moins nombreux que les années précédentes. En cause : le dynamisme des exportations de broutards en 2011 et tout début 2012. La production de jeunes bovins finis devrait donc se réduire de 4 % en 2012 pour revenir à un niveau intermédiaire entre celles de 2009 et de 2010.

 

Le nombre de jeunes bovins disponibles pour l’abattage en France dépendra en outre de l’évolution des exportations en vif, en particulier vers la Turquie. Sauf incident sanitaire ou  blocage d’ordre politique, ces exportations devraient se poursuivre au premier semestre à un rythme proche de celui constaté depuis septembre 2011. Elles pourraient ralentir légèrement au second semestre en raison de la baisse des disponibilités en France et de l’élargissement du panel de pays fournisseurs agréés pour le marché turc. Sur l’année, près de 160 000 têtes pourraient être exportées toutes destinations confondues, soit 6 % de plus qu’en 2011.

 

Les abattages de taurillons et taureaux reculeraient donc de 5 % sur l’année en têtes comme en tonnage, les poids de carcasses restant stables.

 

 

 

Retour à la normale des abattages de boeufs

Après deux années de forte production, gonflées par des petits veaux qui, faute de pouvoir rejoindre les ateliers de l’Ouest de l’France en raison de la FCO, avaient été castrés et gardés dans le grand quart Nord-Est, la production française de boeufs retrouvera un niveau normal en 2012. Ce retour à la situation antérieure ne fait guère de doute si l’on en croit la forte de baisse du stock de mâles de plus de 2 ans présents en BDNI. Il a d’ailleurs déjà été initié au second semestre 2011. Les abattages de boeufs devraient donc enregistrer une baisse de 11 % en têtes et de 10 % en tonnages, les poids de carcasses revenant eux aussi à la normale.

 

 

 

Le veau de boucherie poursuit son érosion

2011 a été marquée par un recul des abattages de 2 % et l’année 2012 devrait suivre la même tendance. La baisse de la consommation entamée en 2011 devrait se prolonger en 2012,  compte tenu de la situation économique et des prix au détail en hausse. En outre, une augmentation des coûts de production est à craindre. Ces facteurs amènent les intégrateurs à faire preuve de prudence dans les mises en place.

 

 

 

La consommation française chuterait de plus de 2 %

L’année 2011 avait vu une forte baisse des importations françaises de viande bovine en raison de l’afflux d’abattages de vaches en France. Les exportations avaient quant à elles fortement augmenté du fait de la hausse de production de taurillons au premier semestre et de la forte demande en Turquie, en Allemagne et dans les pays du Maghreb. La consommation nationale a alors baissé de 1,5 % malgré l’augmentation de la production.

 

En 2012, le déficit en viande de vache conduira à recourir davantage aux importations. Elles ne devraient cependant pas retrouver leur niveau de 2010, étant donnés le manque de disponibilités et la hausse des prix chez nos principaux fournisseurs. Compte tenu de la baisse de la production de taurillons et d’une possible baisse de la demande de nos clients italiens et grecs, les exportations pourraient retomber à leur niveau de 2010. La consommation calculée par bilan se réduirait alors de 2,2 %.

 

 

 

Baisse de production et de consommation en Europe

Les abattages de bovins de l’UE à 27 enregistreront un recul significatif en 2012, de près de 3 %.

 

La baisse, liée à la décapitalisation amorcée en 2010 ou en 2011 selon les pays, sera particulièrement forte chez de gros producteurs comme la France, l’Irlande, le Royaume-Uni ou l’Espagne ou dans de plus petits pays comme les Pays-Bas, le Danemark ou la Belgique.

 

Les importations européennes de viande ne pourront augmenter que faiblement car le marché mondial restera tendu en 2012. Quant aux exportations, elles rebaisseraient à leur niveau de 2010 faute de disponibilités, ce qui permettrait à la consommation européenne de ne chuter « que » de 2 %.




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