Les marées vertes sont en voie de disparition pour le syndicat des producteurs d'engrais

Pour l'UNIFA, les algues vertes s’accumulent sur certaines plages de deux départements bretons (22‐29) à cause de conditions hydrologiques particulières (baie peu profonde, faible débit des rivières…) associées à d’autres facteurs tels que l’ensoleillement et la présence d’éléments nutritifs comme le phosphore et l’azote venant des sols agricoles et des zones urbaines.

Le maintien d’une agriculture économiquement viable en amont de ces plages touchées nécessite, d’après l’INRA, un aménagement du territoire qui doit rétablir des zones humides tampons le long des ruisseaux et des prairies permanentes sur les versants des vallées. La part des surfaces cultivées doit être réduite quelles que soient les formes d’agriculture conventionnelle, raisonnée ou biologique et l’apport d’azote, d’origine minérale ou organique, doit être ajusté précisément aux besoins des cultures par des outils de pilotage.

Compte tenu de l’inertie des milieux et du temps de parcours de l’azote qui met plusieurs années de l’amont à l’aval de ces bassins versants, les spécialistes considèrent qu’il faudra plus de dix ans pour diminuer l’importance des marées vertes.

Evolution des livraisons d'azote (N) et de phosphore (P2O5) dans les engrais

L’UNIFA, union des industries de la fertilisation, rappelle qu'elle se préoccupe de cette situation et contribue depuis longtemps à la diffusion des outils et des méthodes permettant d’ajuster les apports d’azote et de phosphore aux stricts besoins des cultures et des prairies. L’adoption de ces méthodes, validées par la recherche agronomique publique et par les instituts techniques agricoles, a conduit à une réduction de l’apport d’engrais minéral en Bretagne. Ainsi, l’utilisation d’engrais azotés a diminué de 30% depuis 20 ans et celle des engrais phosphatés a été divisée par 4. Aujourd’hui, leur utilisation tend à se stabiliser ce qui souligne que les effluents d’élevage ne suffisent pas à fertiliser les cultures et les prairies bretonnes. De nouveaux progrès passent probablement par des pratiques d’apport de fumiers et de lisiers mieux maitrisées avec pour objectif de réduire les pertes gazeuses liées à ces formes d’azote.

Objectifs de l'UNIFA:

Bien nourrir les plantes pour mieux nourrir les hommes, sans oublier d’améliorer les propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols, voilà la mission que se sont donnés tous les acteurs de la fertilisation représentés par l’UNIFA. Sur un marché de 10 millions de tonnes de produits, nos 45 adhérents représentent 91 % de la production française d’engrais et d’amendements et 74% des livraisons.

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