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Les producteurs d'œufs français demandent à la Grande Distribution une augmentation légitime de 1,62 centime d’€ par œuf

Par Jean Moullart | Publié le 01 Août 2011 à 15:25
Les producteurs d'œufs français demandent à la Grande Distribution une augmentation légitime de 1,62 centime d’€ par œuf
A la hausse du cours du blé et du maïs, matières premières servant à la fabrication des aliments pour les poules pondeuses,  au coût de l'exigence légitime de la qualité sanitaire (salmonelles), vient s'ajouter la mise aux normes "bien être" des élevages. En effet, à compter du 1er janvier 2012, la directive européenne de juillet 1999 interdit toute production d’œufs en cages non aménagées. Ces frais supplémentaires sont difficilement supportables pour les éleveurs de poules pondeuses qui réclament 0,0162 euros d'augmentation du prix de vente par œuf aux grandes surfaces. Une augmentation proche du ridicule et qui sauverait bien des élevages en France. D'autant plus que, pour Francis Damay, président du CNPO (Interprofession nationale de l'oeuf), "l'œuf est de loin la source de protéines la moins cher pour le consommateur"
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"Le coût de la mise aux normes bien-être des élevages est sans précédent" pour le CNPO

Face à l'échéance du 1er janvier 2012, date à laquelle le bien-être animal pour les poules pondeuses rentre en vigueur, tous les élevages en production d’œufs standards, soit 80 % de la production française, sont contraints de remplacer leurs équipements. Ce qui représente un investissement lourd estimé, selon les choix d’éleveurs, à :

- 25 €/ place de poule pondeuse, en cas de reconstruction totale (bâtiments et équipements de production),

- 16 €/ place de poule pondeuse, en cas de simple rénovation par changement des cages (équipements de production seulement).

 

Ces niveaux très importants d’investissements pour les éleveurs entraînent un surcoût de production de 1.664 € par an et par poule pendant la durée totale d’amortissement de 10 ans, sans aucun gain de productivité.

 

Par ailleurs Francis Damay du CNPO et Philippe Juven de l'APOSE (Association des Producteurs d'œufs du Sud-Est) s’interrogent sur la réalité de la mise aux normes « bien-être » des élevages espagnols, alors que l’Espagne est le 2ème pays producteur d’œufs en Europe. La même question se pose vis-à-vis de la Pologne dont seulement 20 % du cheptel serait, aujourd’hui, aux normes « bien-être » 2012.

 
 

Une exigence de qualité sanitaire sans répit en élevages

Les producteurs d’œufs français sont, depuis de nombreuses années, confrontés à l’application stricte du plan national de lutte contre les salmonelles en élevage.

"Au prix d’investissements lourds et d’un professionnalisme certain, les améliorations continues apportées aux équipements de production et aux pratiques d’élevage français, ont conduit à détenir, en tant que 1er pays producteur d’œufs de l’UE, un cheptel de hautes garanties sanitaires, contrairement à d’autres pays comme l’Espagne, beaucoup plus en retard dans ce domaine" affirme le CNPO. Et d'ajouter que "pour la GMS, distribuer en priorité des œufs français est un gage réel de garantie sanitaire, à l’heure où le risque de contaminations bactériennes est d’actualité".

 

 

La production d'œufs français chute de 31%

En 2009, les mises en place en France de poulettes d’un jour avaient progressé de 6,3 % par rapport à 2008. En 2010, globalement elles s’inscrivent en repli de 3,5%.

Au premier trimestre 2011, sous l’influence conjuguée de la hausse des matières premières, des coûts de mises aux normes « bien-être » et autres contraintes, les mises en place ont chuté de 31,2 % par rapport à 2010.

 

Ce recul des mises en place de poulettes d’un jour, au 1er trimestre 2011, s’est déjà traduit par un repli de la production d’œufs de 4,7 % à la mi-août 2011, selon le modèle de prévision ITAVI CNPO SSP et il ne fait nul doute que l’offre française au second semestre 2011 sera fortement orientée à la baisse.

 

 

 L'avenir de la filière "poules pondeuses" française dépend de la Grande Distribution

La décomposition du prix de vente de l’œuf rendu en plateforme GMS se décompose de la façon suivante :

- Achat des œufs par le centre de conditionnement: 67,0 % (dont 50 % liés aux prix des céréales),

- Achat des emballages: 8.8 %

- Travail du centre de conditionnement (calibrage, boitage): 10.9 %

- Logistique acheminement des œufs en plateforme: 4.8 %

- Coût commerce, marketing, administratif: 4,3 %


Au niveau des Centres de conditionnement, on retiendra que :

1 - L’achat des œufs aux producteurs représentent les 2/3 des coûts

2 - Le coût de ces œufs est lui-même impacté au niveau du centre de conditionnement à hauteur de 50 % par le prix des matières premières (70 % du coût de production au niveau de l’éleveur)

 

Il est donc clair que l’absence totale de répercussion à l’amont de la hausse des coûts de production, entrainera à court terme la faillite totale des centres de conditionnement d’œufs français et la disparition de ces outils et la disparition de bon nombre de producteurs incapables de tenir longtemps en l’absence de compensation de leur hausse des coûts de production.




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