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Les prix des produits alimentaires dépendent de la productivité des petits producteurs

Par Jean Moullart | Publié le 22 Juin 2011 à 10:15
Les prix des produits alimentaires dépendent de la productivité des petits producteurs
Oublier les petits producteurs aggravera l’insécurité alimentaire et l’instabilité des prix des denrées: le Président du FIDA défie les ministres de l'agriculture du G20.
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Au cours de la première réunion des ministres de l'agriculture du G20 qui va se tenir à Paris les 22 et 23 juin Kanayo F. Nwanze, Président du Fonds international de développement agricole (FIDA), exhortera les ministres à donner la priorité aux petits exploitants agricoles. M. Nwanze, qui prend part à cette réunion, sera porteur de messages cruciaux aux ministres.

 

Le Président du FIDA, qui défend la cause des petits producteurs des pays en développement et veille à ce que leurs intérêts soient représentés sur la scène internationale, a dit: "En temps de troubles économiques, il pourrait sembler prudent de réduire les investissements dans l'agriculture mais ce serait là une fausse économie. Une réduction maintenant entraînerait une lourde perte à terme." La flambée des prix des produits alimentaires est particulièrement problématique pour ceux dont les revenus sont faibles et qui sont des acheteurs nets de produits alimentaires, notamment les citadins et les populations rurales pauvres. Leur sécurité alimentaire et nutritionnelle pâtit du moindre envol des prix, en particulier quand celui-ci est inattendu. Les femmes et les enfants des ménages ruraux sont en général ceux qui souffrent le plus. "Les petits paysans et leurs familles représentent la grande majorité des producteurs vivriers dans le monde entier, en particulier dans les pays en développement," a dit M. Nwanze avant de partir pour Paris. "Ils sont le plus durement frappés mais il ne faut pas oublier qu'ils sont également ceux qui investissent le plus dans l'agriculture. Ils produisent l’essentiel des aliments consommés dans les pays en développement." "Quand on ne peut se nourrir faute de pouvoir gagner décemment sa vie, on sombre dans le désespoir, un désespoir qui a abouti aux émeutes de la faim en 2008," a-t-il souligné. "On estime que la hausse actuelle des prix des produits alimentaires a fait basculer 44 millions de personnes dans la pauvreté, ce qui crée à nouveau une situation explosive.

 

Lors de la dernière flambée des prix, les petits exploitants ont reçu une assistance pour accéder aux marchés de la finance, des semences et des engrais et ils ont donc pu bénéficier de prix plus élevés – la situation s’est ainsi améliorée à la fois pour les producteurs et pour les consommateurs pauvres." La France assure la présidence du G20, qui regroupe les économies les plus puissantes du monde. À Paris, les ministres de l'agriculture du G20 ont pour tâche d'élaborer un plan d'action pour faire face aux fluctuations des prix sur les marchés agricoles et alimentaires et à leur incidence sur les pauvres. D'après de nombreuses études, la croissance du PIB agricole est deux fois plus efficace pour réduire la pauvreté que la croissance dans d'autres secteurs. M. Nwanze dira aux ministres que le G20 jouit d'un avantage comparatif pour faire connaître l'expérience des pays qui ont su développer leur offre de produits agricoles et créer un environnement propice à l'investissement dans l'agriculture, notamment le Brésil et la Chine. De plus, le G20 peut renforcer la cohérence et la coordination des grandes orientations, ce qui est essentiel pour aborder les questions sensibles que sont le commerce, les biocarburants et l'investissement responsable dans l'agriculture, a-t-il ajouté. "Je transmets aux ministres, au nom des petits producteurs agricoles du monde entier, le message suivant: le développement des zones rurales joue un rôle central pour venir à bout de la faim et de la pauvreté, atténuer le changement climatique, atteindre la sécurité énergétique et protéger l'environnement - et les petits paysans en sont le facteur clé. Mais nous devons sérieusement commencer à investir dans leur potentiel qu’ils représentent pour les aider à le réaliser," a dit M. Nwanze

 

 

A propos du FIDA 

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) œuvre aux côtés des populations rurales pauvres afin de leur permettre de cultiver et de vendre davantage de produits vivriers, d'accroître leurs revenus et de déterminer le cap de leur propre existence. Depuis 1978, le FIDA a investi environ 12,9 milliards d'USD sous forme de dons et de prêts à faible taux d'intérêt octroyés à des pays en développement, permettant à plus de 370 millions de personnes de se libérer par elles-mêmes de la pauvreté. Le FIDA est une institution financière internationale et une organisation spécialisée des Nations Unies dont le siège est à Rome – la plateforme alimentaire et agricole des Nations Unies. Il représente un partenariat unique, regroupant 166 membres, entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), d'autres pays en développement et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).




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