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Délais de livraison et hausse des prix des matériels agricoles: tensions perceptibles entre constructeurs et concessionnaires

Par Jean Moullart | Publié le 28 Avril 2011 à 15:47
Délais de livraison et hausse des prix des matériels agricoles: tensions perceptibles entre constructeurs et concessionnaires
Lors de la conférence de pressse commune de l'Axema (Union des Industriels de l'Agroéquipement) et du Sedima (Syndicat des concessionnaires de matériels agricoles) Mercredi 27 avril, on a pu voir que les choses ne sont pas aussi simples que l'on peut le penser. Nous agriculteurs, subissons des délais d'attente de plus en plus important pour recevoir le matériel commandé. Sans parler de l'envolée des prix. Les choses ne sont apparemment pas sur le point de s'arranger.
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Alain Dousset, le "patron" du Sedima (syndicat des concessionnaires de France), par ailleurs pdg de la concession Dousset-Matelin (Vienne), a expliqué la situation pas toujours évidente des concessionnaires de matériels agricoles français, pris entre le marteau et l'enclume, entre les constructeurs qui ont leurs propres exigences et les agriculteurs qui ont les leurs aussi. "Il n'est jamais facile pour un commercial de concession d'arriver dans la cour de ferme pour annoncer des hausses de prix et des délais de livraison qui s'allongent. C'est difficle à gérer pour nous. Nous, concessionnaires, avons pas mal de challenges à relever. Le premier, c'est la forte reprise des commandes (1). Cette forte reprise allonge considérablement les délais de livraison des matériels par les constructeurs. Et tout le monde connaît les contraintes de saisonnalité du métier d'agriculteur. Une moisonneuse n'est pas une automobile. Livrer une moissonneuse en septembre est impensable".

Et Alain Dousset d'ajouter que la loi LME (Loi de Modernisation de l'Economie) n'est pas là pour arranger les choses. "La loi LME s'applique entre le constructeur, le concessionnaire et le client final". Cette loi impose un paiement 60 jours après facturation. "Elle rend plus difficle le cofinancement d'un stock tampon entre les concesionnaires et les constructeurs". Stock tampon qui pourrait pallier aux variations de commande des agriculteurs et aux variations de production des constructeurs.

Tout cela amène à une situation de flux tendu. 

 

 

 

 

 

 

Pour les constructeurs, le problème vient de l'acier et des minerais 

Les constructeurs, par la voix de Jean-Pierre Bernheim, imputent ces hausses de prix à la forte augmentation des aciers peints comme des aciers galvanisés. Et plus en amont au coût des minerais. "La production d'acier est une activité à fort capitaux" comme l'explique Jean-Pierre Bernheim. "On ne peut décrêter du jour au lendemain une hausse de la production en claquant des doigts". Et il apparaît désormais que les capacités de production d'acier sont en deça de la demande du marché.

 

 

Enfin, comme le résume Alain Dousset, "c'est un peu une partie de pocker menteur. Les constructeurs nous disent de commander sous peine de ne pas être fourni. Mais ils nous disent aussi conjointement de payer à 60 jours. C'est une situation peu confortable pour nos entreprises sachant que nos clients finaux, les agriculteurs, n'anticipent pas trop leur commande et marchent beaucoup au moral. Ainsi, on a vu un redémarrage des commandes ces 15 derniers jours. Quid des semaines qui viennent?". 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(1) des commandes de tracteurs estimées en hausse de +8% en 2011

Les prévisions de commandes de tracteurs sont de 24.100 unités en 2011 contre 22.272 unités en 2010 (soit une hausse estimée à +8%). On n'atteint cependant pas les records de 2008 et 2009 avec 31.682 et 28.342 tracteurs vendus ces années là. C'est bien là la preuve que les agriculteurs restent prudents et craignent un renversement de marché comme ceux de 2009 et 2010 après une année 2008 euphorique pour les cours des céréales.

Le constat est le même pour les moissonneuses-batteuses. Les commandes estimées en 2011 sont de 1850 machines contre 1637 en 2010. Il s'était vendu, en 2008, 2671 moissonneuses-batteuses, soit 800 machines de plus par rapport aux prévisions de 2011.




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