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Vins d'Alsace: millésime 2010 "de garde", "frais et fruité"

Par Jean Moullart | Publié le 24 Février 2011 à 17:25

Le millésime 2010 des vins d'Alsace est "frais et fruité" et il pourra se conserver durant de longues années, selon des professionnels interrogés par l'AFP.

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"Ce millésime est aromatique. Ses vins sont frais et fruités ce qui les situent dans les caractéristiques communément reconnues aux vins d'Alsace", a commenté Jean-Michel Speich, oenologue à la Chambre d'agriculture du Bas-Rhin.

"Ce sera un millésime de garde", ce qui signifie que les vins pourront être conservés pendant plus de dix ans avant d'être consommés, a estimé Thierry Fritsch, oenologue au Civa (Conseil interprofessionnel des vins d'Alsace) à Colmar (Haut-Rhin).

"Les vins sont vifs et denses, le millésime sera de garde et de bonne facture, sans problèmes bactériens", a complété Olivier Humbrecht, directeur du domaine Zind-Humbrecht à Turckheim (Haut-Rhin).

Autre caractéristique soulignée par les trois professionnels, 2010 a produit des vins d'une acidité supérieure à la moyenne.

Pour les viticulteurs, le millésime a été "complexe" du fait de conditions climatiques souvent difficiles, comme un épisode de grand froid (moins 20

degrés) en décembre 2009, un temps frais et humide en mai avant la floraison, qui a été suivie rapidement d'une période très sèche bloquant la croissance de la vigne en juillet, ont souligné les professionnels.

Ce contexte météorologique explique une "maturité hétérogène" d'une parcelle à une autre et une production (911.000 hectolitres) en retrait de 20% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, selon le Civa.

Les professionnels interrogés ne distinguent pas particulièrement un cépage par rapport à l'autre. Selon M. Fritsch, la fraîcheur peut avantager plus spontanément le Riesling, mais les Pinots gris ont très bien préservé leur fruit. Les Gewurztraminer ont connu la plus forte diminution de production, ce qui n'interdit pas des résultats de qualité, a-t-il relevé.

Les ventes de vins d'Alsace ont baissé d'1,5 % l'an dernier pour s'établir à 1,1 million d'hectolitres.