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Ségolène Royal veut "remettre le monde rural au coeur du modèle français"

Par Jean Moullart | Publié le 11 Février 2011 à 18:06

Ségolène Royal, candidate déclarée aux primaires du PS, a assuré jeudi lors d'un déplacement en Dordogne qu'elle voulait "remettre le monde rural au coeur du modèle français", et demandé notamment l'interdiction de la spéculation sur les produits agricoles.

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S'exprimant à Nojals-et-Clotte dans une grande étable, devant quelque 500 personnes acquises à sa cause, Segolène Royal a développé un programme de réforme en "trois piliers" pour l'agriculture.

Notant que la réforme de la PAC (politique agricole commune) en 2013 était "un rendez-vous politique majeur", et "qu'il y a un paradoxe à voir les agriculteurs et les éleveurs s'appauvrir alors que des millions de personnes meurent de faim dans le monde", elle a dénoncé "la spéculation insupportable sur les matières premières".

"Il faut décider que les banques et les fonds de pension n'auront plus le droit de spéculer sur les matières premières agricoles", a-t-elle dit, "faire dans la perspective de la PAC une réforme des comportements bancaires".

Mme Royal a souhaité aussi une "transparence des profits, des bénéfices, de la valeur ajoutée sur toute la chaîne de production".

Elle a préconisé également sous les applaudissements la "mise en place de circuits courts" entre la production et le consommateur, et le renforcement de "la production de proximité".

La présidente de la région Poitou-Charentes a noté qu'elle-même "a vécu jusqu'à 18 ans dans un village de 400 habitants et préside une région très rurale".

"Je veux dire solennellement à quel point le monde agricole et rural est une partie essentielle de notre identité", a-t-elle encore lancé, assurant qu'il faut "remettre le monde rural et agricole au coeur du modèle français".

En fin de discours elle a été rejointe par Sophie Poux, une éleveuse du Tarn-et-Garonne à laquelle le président Nicolas Sarkozy avait publiquement promis il y a un an de rendre visite, ce qu'il n'a jamais fait.

Mme Poux a noté auprès de la presse qu'il "restait 14 mois pour venir" à Nicolas Sarkozy avant la fin de son quinquennat, et que "la porte lui reste ouverte".