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Les céréaliers argentins manifestent devant Cargill car ils sont payés 120 à 130 euros la tonne de blé actuellement

Par Jean Moullart | Publié le 22 Janvier 2011 à 13:58
Les céréaliers argentins manifestent devant Cargill car ils sont payés 120 à 130 euros la tonne de blé actuellement
Des agriculteurs argentins, qui bloquent depuis lundi la commercialisation de céréales et de soja en Argentine, l'un des principaux producteurs mondiaux, ont manifesté hier vendredi avec leurs tracteurs devant l'usine du géant de l'agroalimentaire américain Cargill. Ils estiment que le prix de la tonne de blé auquel ils sont payés est nettement insuffisant.
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Environ 3.000 personnes dont 30 producteurs sur des tracteurs ont manifesté devant le complexe portuaire de Cargill sur les rives du fleuve Parana, près de Rosario, à 310 km au nord de Buenos Aires.

Cargill, le plus gros exportateurs agro-industriels d'Argentine, est accusé de payer aux petits producteurs des prix très inférieurs à ceux du marché.

Les quatre plus grandes organisations rurales ont appelé à une grève jusqu'à dimanche, pour réclamer la libéralisation totale des exportations de blé.

Elles dénoncent également le prix insuffisant payé par les exportateurs à quelque 30.000 petits producteurs de blés, qui réclament 900 pesos par tonne (197 euros) contre 650-700 pesos (120-130 euros) actuellement.

"Cargill, comme le reste des multinationales, paient à leurs agriculteurs 200 pesos (55 dollars) de moins pour la tonne de blé", a expliqué par téléphone à l'AFP Cristian Roca (en photo) , à la tête de la Fédération agraire argentine (FAA) qui organise la manifestation.

Plus de 90% de la production de Cargill en Argentine part à l'exportation, vers la Chine, l'Inde, l'Espagne ou les Pays-Bas, selon son site internet.

L'Argentine est le premier exportateur mondial de farine et d'huile de soja, le troisième pour les graines de cet oléagineux, le deuxième pour le maïs et le cinquième pour le blé.

La grève survient à dix mois de l'élection présidentielle et deux ans après un conflit contre la hausse de 25% de la taxe à l'exportation du soja, principale richesse du pays, qui avait paralysé l'Argentine pendant six mois.




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