Selon Familles Rurales, la baguette de pain a augmenté de 18,6% en 5 ans en grande surface

"Il serait intéressant de comprendre pourquoi on constate une telle augmentation en grandes surfaces", s'est interrogé Thierry Damien, président de Familles Rurales, sans apporter de réponse.

Il a déploré "le manque de transparence" dans la formation des prix, estimant que les observatoires des prix et des marges, mis en place par le ministère de l'Alimentation, ne permettraient pas d'y voir plus clair.

"Ce n'est pas parce qu'on met des industriels et des distributeurs autour d'une table qu'ils vont ouvrir grand leurs livres de comptes", a-t-il estimé,

ajoutant: "S'il n'y a pas de contraintes législatives qui obligent les associations de consommateurs à voir ce qui se passe, ces observatoires ne produiront pas grand chose".

Plus globalement, l'observatoire (qui relève six fois par an les prix de 35 produits de grande consommation dans 72 magasins) a montré une baisse des prix de 0,5% en 2010 par rapport à 2009.

Cette baisse est très sensible pour les produits à marque de distributeurs (environ -3%), et les produits 1er prix (-1,1%) alors que les marques nationales ont connu une hausse de 1,8%.

Marques nationales et marques de distributeurs (MDD) sont dans "deux logiques différentes", explique M. Damien. Pour les premiers, la logique est celle de "la cote d'amour. Jusqu'à quel prix le consommateur est-il prêt à payer pour un produit?". Pour les MDD, "c'est la logique du meilleur rapport qualité-prix".

Une fois encore, l'observatoire de Familles Rurales montre que les produits premier prix sont moins chers en super ou hypermarchés que dans les magasins de hard-discount. Le supermarché est le type d'établissement le moins cher en moyenne, devant les hypermarchés et surtout les magasins de proximité.

L'étude 2011 s'intéressera à ces petites surfaces, de loin les plus chères, et qui pourtant font partie des mêmes groupes de grande distribution que les super et hypermarchés.

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