Congrès de la CGB: les betteraviers européens prônent le maintien des quotas sucres jusqu'en 2020

Lors de la table ronde du matin « Le Bioéthanol : une solution incontournable dans le plan énergie-climat » à laquelle participait Philippe Geiger, Sous-directeur Sécurité d’approvisionnement et Nouveaux produits énergétiques des Ministères chargé de l’Ecologie et Chargé de l’Energie, il a été annoncé la réactivation du comité de suivi des biocarburants par le

gouvernement. Information confirmée par Jean-Marc Bournigal, directeur de cabinet de Bruno Le Maire lors de son discours de clôture. Ce comité de suivi réunira professionnels et pouvoirs publics de l’ensemble des acteurs de la filière (producteurs, distributeurs, constructeurs automobiles etc). Eric Lainé, Président de la CGB a bien insisté quant à lui, lors de son discours, sur les 3 étapes essentielles pour l’atteinte des objectifs fixés par la France dans le cadre du plan d’action national

énergies renouvelables : « Aujourd’hui nous sommes très en retard et au lieu de 7% d’incorporation prévus à ce jour, nous allons péniblement en atteindre 6%. Et pour aller à 10%, il faut généraliser le SP 95 E10, il faut lancer le SP95 E15 et surtout, il nous faut significativement développer le E 85 » a-t-il affirmé.

Demande de maintien du quota sucre au moins jusqu'en 2020

Dans le cadre de la deuxième table ronde « Les planteurs de betteraves européens face au Règlement sucre post-2014 », Éric Lainé, président de la CGB, a indiqué que « l'objectif des betteraviers est de se préparer pour être compétitifs sur le marché mondial. » Pour cela, Il est indispensable pour la CGB de maintenir les quotas sucre et le prix minimum garanti de la betterave sans remettre en cause l’OCM Sucre, tel que c’est le cas actuellement et ce au moins jusqu'en 2020.

C’est à dire au moins jusqu’à la fin d’application du Doha Round. « Tant qu’il y aura maintien d’une préférence communautaire et que le marché mondial n’est pas rentable, il ne faut rien changer au règlement sucre, ce qui n’empêche pas de gagner encore en productivité agronomique et industrielle » a-t-il ajouté.

Les betteraviers européens ont adopté unanimement cette position. Cette position partagée également par le Ministère de l’Agriculture, a été présentée à Lars Hoelgaard, Directeur adjoint à la direction de l'agriculture de la Commission européenne, venu s’adresser directement à l’assemblée lors de ce débat.

Le programme de recherche INRA sur le génome de la betterave reçoit l’appui du Ministère

Enfin, Eric Lainé a enfin insisté auprès du cabinet du ministre sur l’intérêt de développer un génome de la betterave. « Nous devons avoir comme objectif d’être un jour durablement compétitif sur le marché mondial. (….) Pour progresser encore en productivité betteravière dans la cadre d’une production durable, il faut avoir accès aux biotechnologies. C’est capital pour notre avenir. Cette recherche de génétique nouvelle nous est indispensable pour faire le saut technologique nécessaire

pour semer des betteraves avant l’hiver, augmenter ainsi les rendements, réduire encore plus les intrants, et pouvoir faire tourner les usines plus longtemps en démarrant plus précocement les campagnes. ». L'Inra et les producteurs de betteraves ont proposé un programme de recherche sur 5 à 10 ans sur le génome de la betterave dans le cadre du Grand emprunt. Ce projet, évalué à "quelques millions d'euros", a reçu l'appui du ministère de l'Agriculture, tel que l’a annoncé Jean-Marc Bournigal dans son discours de clôture.

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