La hausse du prix du blé européen, amorcée d’avril à juin par la baisse de l’euro, s’est poursuivie en juillet sur la base d’incertitudes sur les récoltes dans l’hémisphère nord. La spéculation financière s’est emparée de cette opportunité de profits rapides, avec une activité totalement inhabituelle sur le marché du blé coté par Euronext à Paris. En effet, les opérateurs financiers se sont fortement investis en juillet sur le marché de Paris, moins régulé que celui de Chicago. La canicule sévissant en Russie a conduit Moscou à décider un embargo sur les exportations russes de céréales : cette mesure a achevé de porter les cours du blé mondial à des niveaux que l'ANMF juge "excessifs".
Car pour l'ANMF, "certes, le bilan mondial des céréales fait apparaître un retrait de la production pour la campagne 2010/2011. Le 29 juillet, le Conseil International des Céréales prévoyait une baisse de 26Mt (651Mt contre 677Mt en 2009/2010), mais, compte tenu des stocks, le disponible total est légèrement supérieur à celui de la campagne précédente. Il n’y a donc aucun risque de rupture d’approvisionnement et à fortiori de pénurie".
"Même en Russie, la production estimée à ce jour à 50Mt (contre 61,7Mt en 2009) permettrait d’assurer un volume d’exportations de 12,8Mt, tout en satisfaisant normalement la demande intérieure.
De son côté, le Ministère Américain de l’Agriculture (USDA) a révisé les bilans céréaliers le 12 août. Selon ses prévisions, la récolte russe de blé ne serait que de 45Mt, ce qui, moyennant une réduction des exportations et des stocks de fin de campagne, permettrait de satisfaire une demande intérieure en légère augmentation. L’USDA considère que les disponibilités mondiales (productions plus stocks) pour 2010/2011 ne marqueront qu’un retrait de 6Mt par rapport à 2009/2010. Enfin, le ratio stock de fin de campagne/consommation pour 2010/2011 serait de 26%, au même niveau que celui de la campagne 2008/2009 au cours de laquelle le prix moyen s’était situé autour de 150€/t.
Ainsi, contrairement à la période 2006 – 2008, qui avait connu une baisse très forte de la production et des stocks mondiaux, la situation actuelle ne saurait justifier les niveaux atteints par les cours du blé (plus 40% en 1 mois), associés à une volatilité qui a doublé sur la même période (+14,5 €/t le 5/08, -14 €/t le 6/08)".
C’est pourquoi l’ANMF réitère ses propositions, à savoir :
- Des règles spécifiques plus strictes et plus restrictives pour les marchés des produits agricoles que pour les produits dérivés en général, comme entre autres la connaissance des positions ouvertes des opérateurs financiers, la fixation de limites d’emprise, des limites journalières de variations de cours. Ces propositions ont été par ailleurs portées par l’ANMF dans le cadre de la révision de la Directive européenne des marchés des instruments financiers (MiFid).
- La constitution d’un stock européen de réserve : un tel instrument répondrait aux besoins des utilisateurs, qui, en période de forte volatilité, en déplorent l’absence. Ceci est également en accord avec les propositions du Ministre Français de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, qui, dans les débats autour de la Loi de Modernisation de l’Agriculture et dans la perspective de la Réforme de la PAC 2013, a évoqué la nécessité de mettre en place des instruments permettant de
gérer les situations de crise.
Enfin, l'ANMF se veut plus menacante: "s’agissant des conséquences économiques pour les entreprises et les consommateurs, il est encore trop tôt pour parler du caractère ponctuel ou durable des niveaux de prix atteints début août. En tout état de cause, la répercussion mécanique de chaque hausse de 30€/t de blé se traduirait par un centime d’euro sur le prix de la baguette".
A propos de Joseph Nicot:
Joseph NICOT, 68 ans, est Président de l’ANMF depuis 2006 et administrateur depuis 1978 en tant que Président du Syndicat régional des meuniers de Bourgogne (1978) puis du Syndicat de la meunerie Rhône-Alpes (2000). Président de Nicot SAS (Moulins Joseph Nicot 71, Moulins du Bion 38, Moulin de Parcey 39, Moulins Cléchet 74 et Moulins Michelot 21) Joseph Nicot a été Président de Banette SAS de 1990 à 2007. Par ailleurs, fabriquant d’aliment du bétail, il a été administrateur du Syndicat national des industriels de la nutrition animale (SNIA) jusqu’en 2008.
Le dispositif de contrôle périodique obligatoire des pulvérisateurs est effectif depuis le 1er janv (...)
When Should You Consider Hiring Business Consultants?
publié par Volla
Retour amoureux rapide. Tél +22990811270, Retour amoureux en 48 heures
publié par LE PLUS GRAND ET PUISSANT MAITRE MARABOUT DU BENIN:+22990811270
What is special about running a translation business?
publié par Volla