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120 chinois cueilleurs de baies manifestent contre leurs bas salaires en Suède

Par Jean Moullart | Publié le 06 Août 2010 à 18:27
120 chinois cueilleurs de baies manifestent contre leurs bas salaires en Suède
Près de 120 Chinois venus spécialement de Chine récolter des baies dans le nord de la Suède ont participé dans la nuit de jeudi à vendredi à une marche de 15 kilomètres pour protester contre leurs conditions de travail.
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Chaque été, des milliers de travailleurs saisonniers, la plupart venus de Thaïlande, viennent cueillir des baies et des fruits des bois dans le nord du pays nordique, dans des conditions parfois troubles.
"Cette nuit, environ 120 cueilleurs de baies chinois se sont assis sur la route pour protester", a expliqué Kerstin Asplund, qui dirige les services sociaux de la commune de Storuman, à 160 kilomètres du cercle arctique, près de laquelle ils devaient cueillir des baies.
"Il est difficile de savoir ce qu'ils veulent exactement, parce qu'il y a l'obstacle de la langue. Mais nous savons qu'ils demandent des augmentations de salaire", dit-elle.
Les marcheurs, qui ont effectué leur sit-in après avoir marché 15 kilomètres, portaient des pancartes disant "SOS" ou "Help", selon des photos des médias suédois.
Après leur sit-in sur la route sous surveillance de la police, les manifestants ont été reconduits en bus vers un local public où la commune les a pris en charge.
"Nous avons expliqué à leur employeur, une entreprise chinoise, que c'était à eux de s'en occuper. Mais ils nous disent qu'ils n'arrivent pas à discuter avec eux, qu'ils ne veulent pas travailler", selon Mme Asplund.
Les manifestants font partie d'un groupe de 200 cueilleurs au total arrivé dans cette région isolée de la Suède ces derniers jours.
Pour la première fois cette année, un contrat spécial garantissant un salaire mensuel minimum de 16.372 couronnes (1.745 euros) a été instauré. La saison dernière avait été catastrophique pour de nombreux cueilleurs immigrés en raison du manque de baies, et nombre d'entre eux étaient rentrés criblés de dettes.
Mais les syndicats suédois jugent le salaire minimum insuffisant, étant donné qu'il faut à ces travailleurs payer billet d'avion, hébergement et souvent voiture de location sur place.


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