"Reverse", le projet européen piloté par la Région Aquitaine en faveur de la biodiversité est lancé

Pendant 3 ans, les partenaires de ce projet se réuniront régulièrement pour échanger sur leurs expériences de terrain autour de 3 thématiques bien distinctes toutes en lien avec la biodiversité : l’agriculture & l’agroalimentaire, le tourisme et l’aménagement du territoire.

Les initiateurs de ce projet prennent le cas de deux exemples de bonnes pratiques en faveur d’une biodiversité cultivée au coeur des exploitations agricoles. Elles seront reprises dans un guide de bonnes pratiques et présentées en décembre 2012 à Bruxelles.

- Pour eux, "au cours du 20ème siècle, le développement d’une agriculture intensive, a conduit à la perte de variétés animales et végétales. De ce fait, les semences disponibles aujourd’hui ne sont pas forcément adaptées aux conditions de culture plus extensives comme l’agriculture biologique ; c’est à dire sans besoin d’apports en engrais solubles, peu gourmandes en eau. Aussi des agriculteurs de la région Aquitaine coordonnés par le Réseau associatif Bio d’Aquitaine, se sont rassemblés pour créer des plateformes qui permettent de maintenir en culture des centaines de semences plus rustiques et mieux adaptées au mode de production biologique. Il s’agit d’observer le comportement de ces variétés (recueil de données), d’expérimenter certains protocoles et de poursuivre les croisements pour maintenir une dynamique de la biodiversité cultivée".

- Et d'ajouter que "situées sur leurs exploitations, ces plateformes permettent de sensibiliser d’autres agriculteurs, des techniciens agricoles, des chercheurs et des décideurs politiques locaux, régionaux. Ces actions ont été formalisées et font partie d’un programme régional «L’Aquitaine cultive la biodiversité» soutenu en tant que tel par le Conseil Régional d’Aquitaine depuis 2007. Grâce à cette initiative, chaque année sont cultivées sur ces plateformes 100 variétés de maïs, 200 variétés de blés et de céréales. Afin que les agriculteurs de chaque région européenne aient la possibilité de découvrir, expérimenter et avoir des lieux de référence locaux, l’idée est de multiplier ces plateformes dans d’autres pays européens et de créer un réseau européen de maisons de la semence.

A l’issu de ces 3 ans de travail, seront présentées en décembre 2012 à l’Union Européenne (à confirmer) :

• Un guide de bonnes pratiques, véritable outil opérationnel qui regroupera toutes les expériences réussies ayant une efficacité avérée sur la préservation de la biodiversité.

• La charte "Reverse" afin de fédérer l’Europe sur un projet commun de préservation de la biodiversité

• Des recommandations d’ordre stratégique et politique à destination des décideurs pour ouvrir de nouvelles perspectives à leurs politiques locales.

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