"Une nouvelle ouverture du marché se ferait au détriment des éleveurs des zones défavorisées européennes, sans garantie des normes sanitaires et sociales. Nous ne pouvons pas l'accepter", a martelé de son côté l'écologiste français José Bové.
"Une nouvelle fois, la Commission européenne brade son agriculture et ses paysans pour obtenir des contreparties aléatoires pour des entreprises de service", a ajouté José Bové.
Dix Etats européens, emmenés par la France, avaient déjà exprimé en mai leur inquiétude quant aux risques encourus par leur agriculture avec la relance de ces négociations.
Ces pourparlers avec le Mercosur avaient été rompus en 2004 car les pays européens redoutaient alors une trop forte concurrence des produits agricoles d'Amérique du Sud. Ces craintes ne sont pas apaisées aujourd'hui.
Le Mercosur est le principal concurrent de l'Europe en matière de produits agricoles. Mais un accord de libre échange permettrait à l'UE de trouver un nouveau débouché, notamment pour son industrie automobile.
Devant les députés, le commissaire chargé du Commerce, Karel De Gucht, a assuré qu'un accord avec le Mercosur "pourrait profiter considérablement" à l'UE comme aux pays du bloc sud-américain.
"Nous connaissons une période économique difficile, nous ne pouvons pas nous permettre le luxe d'oublier le profit potentiel en matière de croissance et d'emploi de ce type d'accord", a ajouté le commissaire, un libéral belge, qui a assuré qu'il veillerait à obtenir un accord "équilibré".
Les députés se sont émus par ailleurs de ne pas avoir été consultés par l'exécutif européen avant la relance de ces négociations, alors même que le Traité de Lisbonne, récemment entré en vigueur, a donné au Parlement européen un droit de regard sur les accords commerciaux.
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