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Les spécialistes de la station Agroscope Changins-Wädenswil ACW veulent protéger les auxiliaires

Par Jean Moullart | Publié le 10 Mai 2010 à 12:57
Les spécialistes de la station Agroscope Changins-Wädenswil ACW veulent protéger les auxiliaires
Parmi les insectes et les arachnides, on trouve aussi bien des ravageurs que des auxiliaires. Ces derniers accomplissent gratuitement un travail valant plusieurs millions de francs. Les spécialistes de la Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW s'intéressent par conséquent à la protection des auxiliaires: ils évaluent le risque pour les auxiliaires lors des utilisations de produits phytosanitaires. Leur attention porte aussi dorénavant sur les zones limitrophes des surfaces agricoles, car celles-ci sont un réservoir pour les auxiliaires et un soutien pour la biodiversité.
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Les insectes et les arachnides utiles sont un véritable facteur économique: la seule valeur de la récolte qui dépend du travail de pollinisation des abeilles mellifères, des abeilles sauvages et des syrphes est estimée à 400 millions de francs suisses. En outre, les guêpes parasites, les coccinelles et les acariens prédateurs détruisent énormément de ravageurs. Les acariens et les collemboles favorisent la fertilité du sol. Et tout cela, gratuitement! Ces insectes et arachnides sont donc importants pour l'agriculture et sont un élément central de la biodiversité.

 

 

Des réservoirs pour les auxiliaires

Mais pouvons-nous protéger les auxiliaires, alors que nous utilisons des produits phytosanitaires contre les ravageurs? La Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW évalue, dans le cadre de l'homologation des produits phytosanitaires, l'efficacité du produit concerné pour réduire le nombre de ravageurs et épargner les auxiliaires. Les spécialistes d'ACW évaluent dorénavant aussi les risques pour les insectes et les arachnides dans les biotopes limitrophes des champs agricoles. Ces biotopes sont un réservoir pour les auxiliaires et un soutien pour la biodiversité. Les populations d'auxiliaires peuvent ainsi récupérer sur les surfaces agricoles, si jamais elles ont souffert de l'utilisation d'un produit phytosanitaire.

Lors d'un workshop international qui s'est tenu il y a près d'un mois à Amsterdam, les experts en écotoxicologie sont arrivés à la conclusion qu'il est nécessaire d'agir. Il est possible d'évaluer grossièrement les risques pour les insectes et les arachnides dans ces biotopes. Mais il faut encore améliorer la méthode pour évaluer de manière réaliste les risques dans les cas complexes. Les développements internationaux sont suivis à la Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW. Les nouvelles connaissances sont en permanence prises en compte lors de l'évaluation des risques pour les auxiliaires, afin que ceux-ci continuent à fournir leurs précieux services en faveur de l'agriculture et d'un environnement intact.




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