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Un point sur les ravageurs du pois protéagineux et du pois de conserverie

Par invité | Publié le 29 Mars 2010 à 17:05
Un point sur les ravageurs du pois protéagineux et du pois de conserverie
Thrips, sitones, cécidomyies, pucerons, tordeuses, bruches: autant de ravageurs redoutés des agriculteurs cultivant les pois secs et les pois de conserverie. Les méthodes de lutte sont principalement chimiques par l'utilisation d'insecticides (Mageos MD, Karaté Xpress, Karaté Zéon, Pirimor G, Enduro, Fury 10 EW, Talstar).
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Le Thrips du pois  (photo du haut), de couleur noire, long de 1,8 mm et de forme allongée, perfore les cellules épidermiques à l'aide de ses stylets et vide leur contenu. En avril les individus ailés se portent sur les organes jeunes qui prennent rapidement une teinte argentée. La croissance des pousses et des gousses est parfois totalement entravée. Il est donc nécessaire de surveiller dès le semis la présence de thrips. Une intervention précoce, dès le stade 80% de levée peut être nécessaire avec Mageos MD (BASF) ou Baythroïd (Bayer Cropscience) ou Karaté Xpress ou Karaté Zéon (Syngenta Agro).

 

 

La Sitone du pois (photo du bas) est un charançon à rostre court, gris verdâtre, qui hiverne dans le sol. Il apparaît au mois de mars au moment du semis des pois. Il mordille et sectionne les jeunes pousses, effectuant des découpures marginales très caractéristiques des feuilles, en forme d'encoches. Après l'accouplement, les femelles pondent dans le sol où, pour se nourrir, les larves rongent les nodosités bactériennes des racines. Leur croissance est rapide ; les nouveaux adultes sont présents dès le mois de juillet avant d'hiverner. Il est nécessaire de surveiller les pois du stade 1 feuille au satde 4/6 feuilles. Traiter dès l'apparition des premiers symptômes. la lutte vise les adultes avant la ponte. Une à deux interventions en fin de journée quand les sitones sont actives sont nécessaires pour réduire l'importance des attaques. Utiliser Mageos MD ou Baythroïd ou Karaté Xpress ou Karaté Zéon.

 

 

Le Puceron vert du pois (dont il existe des formes roses) est une espèce de grande taille : 2,5 à 3 mm. Ses yeux sont rouges, ses antennes aussi longues que le corps. Non migrateur, tout son cycle se déroule sur le pois et les fabacées. Il hiverne à l'état d'oeufs qui éclosent dès février ou, dans les régions à hiver doux, à l'état d'individu parthénogénétique.

La précocité de son installation dans les cultures explique en grande partie sa nuisibilité. Comportement curieux :

il se laisse facilement tomber (phénomène de thanatose) dès qu'il est dérangé. Il est un dangereux vecteur de plusieurs graves maladies à virus comme la jaunisse apicale et la mosaïque énation. Intervenir en début de colonisation avec une pyrèthre associé. Les pyrèthres de synthèse seules sont insuffisantes. Utiliser Pirimor G, Karaté K ou Enduro.
 

 

 

Les tordeuses. Qui n'a jamais constaté, avec désagrément, en écossant les pois, la présence de chenilles dans une gousse et plusieurs graines partiellement ou totalement consommées ! Chez les deux espèces de Tordeuses concernées, les papillons volent au crépuscule à partir du mois d'avril. Les oeufs sont déposés sur les gousses, éclosent quelques jours plus tard, libérant des jeunes chenilles qui pénètrent dans les gousses qu’elles quittent quelques semaines plus tard pour s’enfouir

dans le sol et se nymphoser. Une seconde génération peut se développer selon le climat.

La lutte commence par placer des pièges sexuels début floraison. le seuil de traitement est de 100 captures cumulées et le stade "premières gousses plates". Les parcelles à proximité de bois ou de haies présentent plus de risques. En case de persistance de captures, renouveler le traitement tous les 8 jours. Utiliser Mageos MD, Baythroïd ou Fury 10 EW.

 

 

 

À l'époque de la floraison, on constate que certaines fleurs cessent d'évoluer normalement, qu'elles  s'hypertrophient, se déformant sans s'épanouir. Ce phénomène est dû à la présence de larves blanches de la cécidomyie des fleurs de pois. À la fin de leur croissance, les larves apodes de 2 à 3 mm de long quittent les fleurs, pénètrent dans le sol, s'y tissent un cocon où la plupart passeront l'automne et l'hiver. Quelques unes d'entre elles peuvent se nymphoser et délivrer rapidement des adultes qui engendreront une seconde génération.

Le pois est sensible à partir du stade 7 à 8 feuilles jusqu'à debut floraison. L'alternance période sèche et chaude et courtes périodes de pluie, l'absence de vent, sont favorables à ce parasite. Les interventions doivent être déclenchées au moment du pic de vol pour détruire les adultes avant la ponte. utiliser Karaté Xpress ou Karaté Zéon ou Décis protech.

 

 

 

Les bruches sont des coléoptères dont le cycle larvaire s'effectue dans la graine. En fin de cycle, l'adulte sort de la graine et occasionne un trou de 2mm de diamètre. Les parcelles à proximité des bois et des haies présentent plus de risques.




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