La Chine est la 1ère cliente des vins de Bordeaux après l'Union Européenne

Ce rendez-vous annuel de la profession est déterminant car il permet de fixer les tarifs du millésime 2009 qui est qualifié d'exceptionnel par la filière. 
Outre la France, les principaux pays représentés sont les Etats-Unis, la Belgique, le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Japon. 

 Pour cette cette première participation, la délégation chinoise "arrive en quatrième position en terme d'importance de sa délégation", déclare-t-il à l'AFP, estimant que "c'est une bonne surprise". 
Les Chinois "sont des acteurs importants à Bordeaux depuis quelques années mais cette fois ils vont acheter en primeur, c'est l'élément nouveau de cette édition et ça on n'en mesure pas encore les effets", explique à l'AFP François Lévêque, courtier à Bordeaux.

"Ils sont très tentés par ce côté spéculatif des grandes marques", ajoute-t-il.
"Ils ont bien compris qu'il valait mieux acheter en primeur et ils devraient monter en intérêt", pronostique aussi Max de Lestapis, courtier de Bordeaux.

Pour Château Beychevelle, grand cru classé qui exporte 80 à 85% de sa production et en écoule 95% sur le marché des primeurs, soit environ 19.000 caisses de 12 bouteilles, la Chine "est un marché qui compte beaucoup". Mais "il faut savoir raison garder et ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier", a déclaré à l'AFP Philippe Blanc, directeur-gérant de Beychevelle.

Autre élément marquant cette année, la présence plus prononcée des "petits" châteaux, moins connus que les grands crus et aux prix plus abordables. "Dans les très grands millésimes, tout le monde a envie de tenter sa chance", précise M. Lévêque. 

D'un enjeu majeur pour la place de Bordeaux, les primeurs, qui se déroulent officiellement jusqu'à la fin de la semaine, concentrent plus du tiers du chiffre d'affaires des principales maisons de négoce et de courtage. Quelque 200 marques y écoulent entre 50 et 100% de leur production, en règle générale 70 à 75%, selon M. Lévêque. 

 L'acheteur acquière du vin mis en bouteille un an plus tard à un prix attractif fixé entre fin mai et fin juin.
Prix, volume, millésime, conjoncture: "c'est une espèce d'alchimie très complexe", ajoute M. Lévêque, "un espèce de pot où l'on met plein d'ingrédients et ou l'on fait monter la mayonnaise qui prend plus ou moins selon les millésimes".

(AFP)

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