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Maladies du pois protéagineux et du pois de conserverie (2ième partie) : le sclerotinia et le mildiou

Par invité | Publié le 13 Mars 2010 à 02:37
Maladies du pois protéagineux et du pois de conserverie (2ième partie) : le sclerotinia et le mildiou
La sclérotiniose (sclerotinia) et le mildiou sont des maladies graves du pois mais principalement pour le pois de conserverie car elles peuvent entraîner un refus de la parcelle par l'industriel.
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La sclérotiniose (sclerotinia -photo 1) est une maladie grave, en pleine extension sur les cultures de pois de conserverie selon l'UNILET*

Le slerotinia peut causer des chutes de rendement sévères et des refus de parcelle pour présence de sclérotes (= organes de conservation de la maladie) dans la récolte. Concernant le pois protéagineux, selon l'INA PG, le sclerotinia peut être entrainer "des pertes ponctuellement importantes, mais généralement de 5 q/ha maximum, malgré des dégâts très visuels (pieds desséchés)".

Cette maladie est due à un champignon, Sclerotinia sclerotiorum, qui se développe sur de très nombreuses cultures : carottes, céleris, haricots, choux... ainsi que toutes les légumineuses et crucifères. Seules les plantes monocotylédones ne sont pas touchées.

 

Sur pois, la sclérotiniose apparaît généralement à partir de la floraison, sous forme de taches humides et irrégulières sur toutes les parties de la plante, et notamment sur les tiges. Puis, un mycélium blanc et cotonneux se développe. A ce stade, la plante est bien souvent détruite. Des sclérotes de forme irrégulière, blancs puis noirs, apparaissent ensuite sur les parties malades des plantes. Ils permettent au champignon de se conserver dans le soldurant 8 à 10 ans. Leur taille est très voisine de celle d’un grain de pois.
Deux modes de contamination existent : au niveau du sol par mycélium, et par voie aérienne grâce à l’émission de spores. Des températures comprises entre 15 et 20°C et une forte hygrométrie (> 92 %) sont particulièrement propices à la maladie.
Les cultures à végétation abondante et/ou versée sont particulièrement exposées, de même que les rotations incluant des cultures sensibles : oléoprotéagineux, trèfle, luzerne, cultures légumières…

 

 

Moyens de lutte :

- Inclure des céréales ou des graminées fourragères dans la rotation.

- Eviter les précédents légumineuses, tournesol et colza.

- Préférer les variétés à port léger et dressé.

- Réduire la densité de semis (semis de précision).

- Soigner le désherbage.

- Eviter tout excès de végétation : ne pas apporter de matière organique.

- Protection fongicide préventive et performante à partir de la floraison.

- Lutte biologique dans la rotation avec un champignon parasite.

- Attention au choix des cultures intermédiaires pièges à nitrates (crucifères, légumineuses).

 

 

Le mildiou (photo 2) est une maladie grave pour la culture de pois de conserverie, qui peut conduire au refus de la parcelle pour cause de grains tachés.

Le champignon responsable, Peronospora pisi, est spécifique du pois. L’attaque primaire (aussi appelée attaque systémique) touche les jeunes plantules qui deviennent naines, recroquevillées, couvertes d'un feutrage gris violacé. Leur nombre étant généralement limité, ces attaques précoces passent souvent inaperçues. A partir de ces foyers, le mildiou essaime dans toute la parcelle (attaques secondaires). Les feuilles présentent alors des jaunissements sur la face supérieure et un duvet gris violacé sur la face inférieure. Sur gousses, les symptômes extérieurs sont peu perceptibles (taches vert clair sans sporulation). Par contre, à l'intérieur, un mycélium blanc est bien visible. A ce stade, les grains sont tachés ou absents.

Cette maladie est favorisée par un climat humide (pluie, rosée, forte hygrométrie), peu ensoleillé, avec des températures comprises entre 1 et 18°C (optimum = 6°C). Elle est stoppée au delà de 20°C mais les températures comprises entre 15 et 20°C favorisent une abondante production d’oospores. Ces spores se conservent 6 à 10 ans dans le sol.

Les cultures présentant une végétation excessive sont particulièrement exposées.

 

 

 

Moyens de lutte :

- Rotation la plus longue possible entre deux cultures de pois (protéagineux et conserve).

- Traitement de semences : en protégeant les pois jusqu’au stade 5 feuilles environ, il limite les infections primaires.

- Utilisation de variétés peu sensibles.

- Protection fongicide préventive en végétation, au stade 7-8 nœuds du pois (= 5-6 feuilles).

 

 

 

 

 

 

 

* UNILET : Interprofession des légumes de conserve et surgelés

** INAPG : Institut National Paris Grignon. Nouvelle appellation : Agro Paris Tech.




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