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Selon l'AFBV, "les autorisations de la Commission européenne sur les nouvelles plantes OGM sont un encouragement pour préserver la recherche européenne en biotechnologies végétales"

Par Jean Moullart | Publié le 09 Mars 2010 à 17:02
Selon l'AFBV, "les autorisations de la Commission européenne sur les nouvelles plantes OGM sont un encouragement pour préserver la recherche européenne en biotechnologies végétales"
L’AFBV (Association Française pour les Biotechnologies Végétales) considère la décision de la Commission européenne d’autoriser 4 nouvelles plantes génétiquement modifiées (trois maïs et une pomme de terre) comme un message fort pour sauvegarder en Europe la recherche sur les biotechnologies vertes alors que celle-ci est découragée par la succession des moratoires et tergiversations. Elle regrette qu’il ait fallu attendre 13 ans pour autoriser la culture de la pomme de terre Amflora qui arrive maintenant sur le marché avec une technologie évidemment un peu ancienne.
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Selon l'AFBV, la contribution de la recherche dans les biotechnologies vertes, à condition que ses innovations ne soient pas systématiquement retardées, est en effet importante pour l’avenir de l’agriculture si l’Europe aspire à une indépendance alimentaire et technologique et à une agriculture compétitive qui préserve l’environnement.

 

L’AFBV attend un signe similaire en faveur de la recherche française sur les biotechnologies vertes de la part du Président de la République à qui elle vient d’adresser une lettre ouverte pour l’alerter sur les risques de délocalisation et de perte d’expertise de la recherche française qui demeure, mais pour combien de temps encore, une des plus avancées dans le monde.

 

L’AFBV s’interroge sur la prise de position critique de Mme Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat à l’Ecologie, à propos de la décision de la Commission européenne d’autoriser la pomme de terre Amflora. En dénonçant cette décision courageuse de la Commission, Mme Chantal Jouanno remet en cause aussi l’expertise de ses propres instances. Cette décision de la Commission européenne s’appuie en effet sur l’expertise de l’AESA (UE), dont les conclusions vont dans le même sens que celles déjà émises en 2005 par l’AFFSA (France) et par la CGB (Commission du Génie Biomoléculaire) consultée en 2004 par les pouvoirs publics. Or, entre 2005 et 2010, aucun évenement scientifique nouveau n’est intervenu pouvant justifier le changement de la position française, sinon une nouvelle pression politique des organisations militantes anti-OGM.

 

Par ailleurs, l’AFBV souligne que la plupart des autres pays européens qui ont mis en place des procédures et des structures d’expertise équivalentes à la France se sont également prononcés favorablement dans le passé pour l’autorisation de la commercialisation de cette pomme de terre , y compris l’Allemagne.

 

L’AFBV dénonce "la suspicion récurrente, démagogique et humiliante par des responsables politiques, de l’intégrité des scientifiques des différentes autorités françaises et européennes lorsque leurs conclusions ne coincident pas avec les thèses de certains lobbys écologistes ou d’intérêts politiques. A la veille d’une consultation du HCB, cette perte de confiance affichée de Mme Jouanno dans la compétence et l’intégrité de nos chercheurs n’est pas de bonne augure".

 

Par ailleurs, les scientifiques de l’AFBV maintiennent les conclusions de l’AFSSA et de l’AESA, à savoir que les risques du gène de résistance à un antibiotique de cette pomme de terre réservée à des usages industriels, sont négligeables pour l’environnement. De plus la bactérie dont est issu le gène NPTII résistant à un antibiotique et présent dans la pomme de terre Amflora est déjà largement présente dans la nature et dans le corps humain sans avoir démontré un danger quelconque pour la santé.

 

L’ AFBV s’étonne que les avantages concrets dont bénéficie cette pomme de terre et susceptibles d’intéresser les industriels (papeterie, textiles, chimie…) ne soient que rarement évoqués. "Cette nouvelle pomme de terre Amflora permet pourtant d’obtenir 99 % d'amilopectine au lieu de 85 % dans le cas des pommes de terre actuellement sur le marché. Elle diminue ainsi les coûts d’extraction et améliore la compétitivité industrielle de l’amidon issu de cette plante. Elle valorise ainsi une biomasse destinée à des usages industriels, l’une des priorités du gouvernement. Cette innovation est écologiquement positive et s’inscrit parfaitement dans les prÈoccupations actuelles d’économie d’energie et de CO2 sur le plan industriel".

 

 

 

 

 

 

 

A propos de l'AFBV

L’AFBV est une ONG créee en juin 2009, strictement indépendante, réunissant des personnes de divers horizons dont le but est d’informer sur la réalité des biotechnologies végétales de la façon la plus crédible possible en s’appuyant sur l’expertise de ses membres et sur des travaux reconnus par la communauté scientifique. Elle est présidée par Marc Fellous, Professeur de génétique humaine, ancien Président de la CGB (Commission du Génie Biomoléculaire) et s’appuie sur un Comité scientifique présidé par Michel Caboche, Directeur de Recherche INRA, membre de l’Académie des Sciences.

Elle est aussi parrainée par des personnalités comme Axel Kahn, Président de l’Université Paris Descartes, Jean-Marie Lehn, prix Nobel de chimie, Maurice Tubiana, Président honoraire de l’Académie de Médecine et membre de l’Académie des Sciences, Claude Allègre, ancien Directeur de l'Institut de physique du globe, ancien Ministre de l'Education nationale, de la Recherche et de la Technologie, membre de l'Académie des Sciences, Dominique Lecourt, professeur de philosophie des Sciences à l’Université Denis Diderot. Elle est soutenue par des personnalités européennes comme Marc Van Montagu, créateur de la première plante transgénique en Europe.

Dans ses 70 membres-fondateurs, l’AFBV dénombre 40 chercheurs dont :

- 15 Directeurs de recherche (INRA, CNRS, CIRAD)

- 14 Académiciens (Académies des Sciences, de Médecine, des Technologies, de l’Agriculture, Vétérinaire)

- D’anciens Directeurs généraux d’Instituts: Institut Pasteur, INRA, CIRAD




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