Semis de betteraves et azote localisée

Selon une enquête de l'ITB, le délai en France entre l'apport d'azote et la préparation de sol pour le semis des betteraves (et donc l'enfouissement de l'azote) est de l'ordre de 8 à 12 jours. Un temps trop long qui entraine des taux de pertes par volatilisation de l'azote (entre 5 et 25 kg/ha). 

L'ITB met également en garde contre les apports tardifs sur betteraves. La betterave a en effet une faible aptitude à disposer de l'azote mise en surface. Par ailleurs, les références expérimentales de l'Institut montrent que la plante réagit à un apport tardif et massif d'azote en le stockant dans les feuilles puis dans les racines en fin de végétation où il est mise en réserve sous forme d'acdes aminés. Cet azote entraine un mauvais rendement industriel d'extraction du sucre.

L'enfouissement localisé de l'azote doit donc être considéré non seulement comme une technique de réduction de doses mais aussi comme une technique d'assurance de bonne alimentation azotée de la plante.

Des solutions du côté des constructeurs

Les principaux constructeurs de semoirs monograines (Ribouleau, Kuhn, Kverneland) proposent des solutions pour l'enfouissement localisé de l'azote.

Des sociétés comme Agronomic et Dorez proposent de leur côté des adaptations.

L'ITB rappelle que l'engrais doit être placé un peu en dessous de la graine et à une distance horizontale de 7 cm de la ligne de semis.

L'ITB a réalisé une étude économique sur le sujet avec calcul du retour sur investissement:

- Pour un équipement pour semoir 12 rangs, engrais liquide, cuves et pompe à mebrane, régulation DPA, enfouisseurs, compter un investissement entre 6000 et 10000 euros soit un temps de retour sur investissement de 6 et 9 ans pour 30 ha plantés.

- Pour un équipement pour semoir 12 rangs, engrais solide, avec installation, trémie et socs enfouisseurs, compter entre 4100 et 6500 euros soit un temps de retour sur investissement de 4 et 6 ans pour une surface de 30 de betteraves. 

Images associée(s) à cette actualité :