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Comment bien acheter son tracteur agricole ?

Publié le 17 Janvier 2012 à 00:01
Comment bien acheter son tracteur agricole ?

Puissance, réserve de couple, consommation spécifique, boite de vitesses, empattement, type de châssis, dimension des pneumatiques avants et arrières, suspension de cabine et d’essieu avant, capacité du relevage avant et arrière, autant de critères qu’il est nécessaire d’analyser avant de se lancer dans l’achat de son tracteur agricole.

Les travaux agricoles effectués par les tracteurs se partagent en 3 classes : les travaux de traction ou travaux de force (labour, travail des sols avec un vibroculteur, un déchaumeur), les travaux de transport (remorques, tonnes à lisier, épandeurs à fumier/composts) et les travaux à la prise de force (herse rotative, broyage). Ces 3 classes demandent des qualités différentes. Il est cependant très rare qu’un tracteur ne soit dédié qu’à un de ces travaux.

 

 

Les qualités demandées aux tracteurs agricoles pour les travaux de traction

Il faut du poids…

Pour les travaux de traction, mieux vaut un tracteur lourd. C’est le poids du tracteur qui permettra de faire passer la puissance au sol. Sans poids, la puissance ne peut passer. Tous les constructeurs ont une gamme spécifiquement réservée à ce type de travaux. Ainsi John Deere propose les 8R et les 9R, New Holland les T8 et les T9 , Deutz-Fahr les Agrotron X, Fendt les 900 Vario, Massey-Ferguson les 8000, Claas les Axion 900 . Ces tracteurs ont un poids à vide aux alentours de 10 tonnes.

 

Poids à vide de quelques tracteurs « série lourde » du marché

- Poids à vide des John Deere 8R : environ 11000 kg

- Poids à vide des Deutz-Fahr Agrotron X : environ 10535 kg

- Poids à vide des New Holland T8 : environ 10900 kg

- Poids à vide des Claas Axion 900 : environ 12000 kg

- Poids à vide des Valtra S : environ 10300 kg

- Poids à vide des Case IH Magnum : 9377 kg

 

 

Il faut de l’empattement...

Ils ont également un empattement long et une dimension de roues avants et arrières capables de créer  « du développement », c'est-à-dire de la capacité de traction.  Tout le monde a étudié le mouvement des forces à l’école. Un empattement long accroît cet effet. Généralement, l’empattement de ce type de tracteur est supérieur à 3 m. Certaines marques voient même « plus loin » avec un empattement très long. Ainsi la série T8 de New Holland a un empattement de 3,45 m.

  

Empattement de quelques tracteurs « série lourde » du marché :

- Empattement des John Deere 8R : 3,020 m ou 3,050 (pont ILS ou pas)

- Empattement des Deutz-Fahr Agrotron X : 3,095 m

- Empattement des New Holland T8 : 3,45 m

- Empattement des Case IH Magnum : 3,05 m

- Empattement du Claas Axion 900 : 3,15 m

- Emapttement des Valtra S : 3,105 m

 

 

Il faut des roues de grand diamètre...

Afin de créer du développement pour faire passer un maximum de puissance moteur, les tracteurs destinés aux travaux de traction doivent avoir des roues arrières et avants de grand diamètre. Là encore, ce sont les lois de la physique qui nous imposent cet état de fait. Ce n’est pas un hasard si le constructeur anglais JCB a sorti sa nouvelle gamme de tracteurs (JCB Fastrac 7170, 7200, 7230, 7270, 8250) avec des roues arrières de plus grand diamètre que les JCB Fastrac 3200 et 3230.

 

  

Il faut du couple moteur...

Parler de la puissance moteur, c’est bien car il en faut pour les travaux de traction. Mais il faut aussi savoir à quel régime cette puissance est délivrée. Ainsi, une Formule 1 délivre 750 ch à un régime moteur de 8000 tours/minute quand un Challenger MT800C a une puissance de 609 ch à 1800 tr/min. Ce qui nous amène à parler du couple moteur. En effet, mathématiquement, la puissance s’obtient en multipliant le couple moteur par le régime moteur.

 

Il est essentiel de s’intéresser à la notion de « couple moteur ». Un couple moteur élevé est nécessaire afin d’avoir une capacité de traction forte. Il est aussi important que ce couple élevé s’obtienne à un régime moteur relativement bas afin d’avoir une capacité de traction importante sans avoir à accélérer outrageusement. C’est ce que l’on appelle le couple de démarrage. Aujourd’hui, le couple maximum est généralement obtenu à 1500 trs/min. On dispose ainsi d’une capacité de traction forte à faible régime.

 

Puissance et régime moteur de quelques tracteurs « série lourde » du marché :

- John Deere 8285R : 301 ch à 1900 tr/min

- New Holland T8.330: 312 ch à  1850 tr/min

- Claas Axion 920: 320 ch à 1850 tr/min

- Valtra S293 : 320 ch à 2000 tr/min

- Case IH Magnum 310 : 313 ch à 1900 tr/min

 

Couple moteur de quelques tracteurs du marché

- Couple moteur du John Deere 8260R : 1217 N.m à 1600 tr/min

- Couple moteur du New Holland T8.300 : 1267 N.m à 1500 tr/min

- Couple moteur du Claas Axion 920 : 1350 N.m à 1500 tr/min

- Couple moteur du Case IH Magnum 280 : 1395 N.m à 1400 tr/min

- Couple moteur du Valtra S293 : 1455 N.m à 1400 tr/min

 

 

Il faut une consommation spécifique la plus basse possible...

La consommation spécifique est la masse de gazole nécessaire pour obtenir un cheval. Plus elle est basse et plus le moteur est économique. Il est intéressant de regarder de plus près ce critère car des différences existent entre les motoristes. Le respect des normes anti pollution a conduit ces derniers à adopter des technologies différentes (EGR ou SCR) qui impactent la consommation spécifique.

On trouve de moins en moins cette information dans les prospectus. N’hésitez pas à la demander lorsque vous investirez !

 

 

 Il faut une transmission bien étagée...

Il est nécessaire d’avoir une boite de vitesses bien étagée car les efforts de traction changent dans les champs (sols hétérogènes, relief accidenté).

Les tracteurs de forte puissance sont généralement dotés de boites de vitesses full powershift (cas des New Holland T8, des John Deere 8R, des Case IH Magnum) avec de nombreux rapports sous charge. A noter que Deutz Fahr équipe ses Agrotron X d’une boite de vitesses semi-powershift à 4 rapports sous charge.

Mais, de plus en plus de marques de tracteurs adoptent la transmission à variation continue sur leurs tracteurs haut de gamme. Initié par Fendt, la technologie s’étend maintenant aux John Deere 8R, aux Case IH Magnum CVX, aux JCB Fastrac 8280 et 8310, aux Valtra S (transmission AVT). Certains agriculteurs ont définitivement adopté cette technologie tandis que d’autres la trouvent chère, inutile car ils se satisfont pleinement d’une boite fullpowershift bien étagée ou la trouvent « déroutante ». Utilisé en mode automatique, le tracteur équipé d’une transmission à variation continue gère tout seul le régime moteur et la transmission en fonction des instructions données par l’utilisateur (vitesse objectif, choix productivité/ économique/intermédiaire).

 

 

 

Les qualités demandées aux tracteurs agricoles pour les travaux de transport ou de manutention

Les qualités demandées à un tracteur pour faire du transport (remorque agricole, tonne à lisier, etc…)  sont différentes de celles demandées lors des travaux de traction.

On recherchera un tracteur plus léger, ayant un poids à vide plus faible. Il est toutefois nécessaire d’avoir un poids à vide minimal afin d’éviter de se « faire emmener » dans les courbes par la remorque attelée. Une remorque de 23 tonnes de charge utile, c’est une énergie potentielle et cinétique donc une poussée dans les descentes et dans les courbes de 32 tonnes de PTAC à l’arrière du tracteur. Ne l’oublions pas !

 

Afin d’offrir une alternative aux tracteurs puissants mais lourds car réservés aux travaux de traction, les constructeurs ont développé parallèlement une série puissante mais plus légère. Ainsi, Fendt a sa gamme Vario 700 ou Vario 800, New Holland les T7, John Deere les 7R, Case IH les Puma, McCormick les TTX. Ces tracteurs ont un poids à vide de moins de 9 tonnes et un empattement de moins de 2,90 m. Le rapport poids/puissance de ces tracteurs se situe aux alentours des 40 kg/ch. Ce ratio ne prend pas en compte la surpuissance  que peut délivrer le moteur. Baptisée « powerboost », tous les tracteurs du marché en sont équipés. La surpuissance est une puissance supplémentaire fournie par le moteur à certaines conditions (en fonction de la vitesse de transport, des rapports engagés). Afin de ne pas endommager la mécanique (transmission, arbres, roues…), la surpuissance au transport est déclenchée généralement lorsque la vitesse est supérieure à 20 km/h, c'est-à-dire lorsque le couple exercé sur la mécanique est moindre.

  

Comme on vient de le voir avec les remorques qui exercent une poussée sur la route, il est nécessaire d’avoir un tracteur qui freine bien. Si le freinage des 4 roues du tracteur se fait par l’enclenchement du pont avant sur la majorité des tracteurs, soulignons la technologie des firmes Same et JCB dont les tracteurs sont équipés de freins pour les 4 roues (cas du Same Iron 210 et des JCB Fastrac). Les utilisateurs de ces tracteurs apprécient la technologie qui est plus sure et plus fiable techniquement.

 

Au niveau transmission, la souplesse de la variation continue est très appréciée sur route. D’autant plus lorsque l’on utilise « l’effet coupleur ». On n’utilise alors pratiquement que la pédale de frein durant le parcours.

Mais, les utilisateurs reprochent le manque de frein moteur des transmissions à variation continue.

 

Les longs trajets sur des petites routes feront apprécier les suspensions de pont avant et de cabine. Diverses technologies sont employées. La majorité des constructeurs (Fendt, Massey Ferguson, New Holland, John Deere, McCormick…)  utilisent un ou deux vérins hydrauliques pour suspendre le pont avant. Valtra utilise la suspension hydropneumatique. A l’image du camion, JCB est le seul à avoir une suspension (mécanique à ressorts) sur les ponts avant et arrière de ses tracteurs Fastrac.

  

Pour les travaux de manutention, on privilégiera la visibilité. Malheureusement, ce n’est pas dans l’air du temps avec l’arrivée des normes anti-pollution Tier IV qui nécessitent des radiateurs plus gros pour refroidir l’air d’admission dans le moteur. N’empêche, les constructeurs ont fait des progrès au niveau de la cabine avec la généralisation des toits ouvrants, des montants plus fins, des portes d’un seul tenant.

  

 

Les qualités demandées pour les travaux à la prise de force

Pour les travaux à la prise de force, on veillera à ce que le régime de couple maximal délivré par le moteur soit le plus proche possible du régime normalisé de prise de force. Ceci afin d’obtenir la vitesse de rotation désirée sans être trop assujetti aux variations du terrain (veines de terre plus argileuse, montée…) .

Pour les travaux inférieurs à 2 km/h, le tracteur devra disposer d’une boite de vitesses rampantes.

 

Comme on demande plus à ces tracteurs de porter que de tracter, il est important de bien les équiper en pneumatiques. Les pneus semi basse pression sont intéressants car  ils permettent de respecter la structure du sol sans engendrer un encombrement excessif sur la route.

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