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Pulvérisation : ARVALIS-Institut du Végétal a mesuré la réactivité de deux systèmes d'injection directe

Par Jean Moullart | Publié le 04 Mai 2012 à 19:31

L’injection directe est une technologie qui permet de ne transporter que de l’eau pure dans la cuve du pulvérisateur. L’injection des produits phytosanitaires s’opère entre la cuve et les rampes. Les avantages de l’injection directe sont de ce fait multiples. En cas de fuite ou de rupture de la cuve du pulvérisateur, l’environnement n’est pas du tout impacté puisque l’eau n’est pas chargée en pesticides. Il n’y a pas non plus de nettoyage de la cuve à opérer après l’application de produits particulièrement sensibles comme les sulfonylurés. Par ailleurs, l’injection directe permet, avec des cartes de modulation assistées par GPS, de moduler les doses de produits phytosanitaires. ARVALIS-Institut du Végétal s’est particulièrement intéressé à ce point et a effectué des tests de modulation des doses avec les deux solutions actuellement proposées sur le marché : le SP-Id de Spray Concept et le Sidekick Pro de Raven. L’objectif de ces tests est de mesurer la réactivité de la technologie dans le champ, en s’attardant plus particulièrement sur les délais d’amorçage.

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Avec le « SP-Id » de Spray Concept, le produit est injecté avant l’aspiration entre la cuve d’eau claire et la pompe du pulvérisateur, ce qui permet une homogénéisation rapide de la bouillie. Un mécanisme d’incorporation de granulés solides ou pâteux est également proposé.

Avec le « Sidekick Pro » de Raven, le produit est injecté après le refoulement de la pompe à piston. Ce système nécessite un homogénéiseur en sortie pour brasser la bouillie.

ARVALIS-Institut du Végétal a mesuré la réactivité des deux systèmes d’injection directe en statique puis aux champs. L’institut a mesuré un délai de 80 secondes avant la prise en compte de la modulation. Ce qui est long lorsque l’on sait que la vitesse de pulvérisation tourne aujourd’hui aux alentours de 10 km/h. A cette vitesse, 80 secondes représentent 222 m de pulvérisés…

Lors de l’essai aux champs, les ingénieurs d’ARVALIS ont donc tenu compte de ce manque de réactivité et ont devancé les appels de modulation. D’après ARVALIS, « il s’est alors avéré que les deux systèmes étaient efficaces car les doses réellement appliquées au champ correspondaient bien aux doses définies dans les cartes de préconisation. Cependant, le délai d’amorçage conséquent de la pompe (60 à 80 s) impose un nombre de doses réduits, des tailles de zones importantes, et des parcelles suffisamment grandes ».

L’institut rappelle que d’autres innovations sont en cours pour améliorer la modulation intra-parcellaire telles que les buses à débit variable ou les porte-buses à sélection automatique.