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André Merrieu, ingénieur au Cetiom, nous explique comment limiter les attaques de phoma dans les colzas

Par Jean Moullart | Publié le 15 Avril 2011 à 12:03

Phoma du colza : conseils de gestion et alternance par cetiom

Le phoma est l'une des maladies les plus importantes en France. Le phoma s'attaque au collet en formant des nécroses. Les attaques sévères entraînent des dégats pouvent atteindra 20% d epertes de rendement. Nous disposons de quatre moyens de contrôle: la lutte agronomique, la lutte génétique, l'alternance des variétés et la lutte chimique.

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la lutte agronomique: bien enfouir les pailles

On veillera à bien enfouir les pailles du précédent colza et les pailles des cérales afin de diminuer au maximum l'inoculum. La fertilisation azotée apportée avant l'implantation (effluents d'élevage) sera limitée à 100 unités au maximum. On veillera aussi à limiter la densité (30 pieds de colza/m2 au maximum). On visera un semis entre le 20 aout et début septembre pour avoir un développement du pivot suffisant.

l'alternance de variétés:

- groupe 1: c'est le groupe des variétés qui contiennent des résistances quantitatives (plusieurs gènes). Ces variétés sont peu sensibles à très peu sensibles au phoma. On peut cultiver ces variétés sans problème et sans alternance. C'est le cas des variétés de colza hybride "Safran" et "Flash" par exemple.

- groupe 2: Ces variétés possèdent une résistance spécifique par la présence du gène spécifique: Rlm7. Les variétés Hexagone, Extand, Exocet, Exel, NK Aviator ont ce gène qui les protège. Mais le Cetiom conseille d'alterner ces variétés dans la rotation afin de conserver cette résistance. Ces variétés étant massivement cultivées, il se peut qu'un jour des résistances apparaissent.

- groupe 3: variétés sensibles au phoma déconseillées en culture par le Cetiom

la lutte chimique: elle est selon le Cetiom difficile à metter en oeuvre à l'automne. "Les traitements sont aléatoires et leur efficacité économique est douteuse" pour André Merrieu .