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Maïs grain : le broyage et l'incorporation des résidus réduisent le risque sanitaire

Par Jean Moullart | Publié le 01 Novembre 2013 à 15:53
Maïs grain : le broyage et l'incorporation des résidus réduisent le risque sanitaire

Plus le volume de résidus laissés en surface après la récolte de maïs grain est élevé, plus le risque sanitaire pour les cultures suivantes (céréales ou maïs) est important. ARVALIS-Institut du Végétal rappelle qu'un broyage fin suivi d’une incorporation superficielle s’impose pour accélérer leur dégradation.

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Dans le cas d’une succession maïs - blé

Pour implanter un blé derrière un maïs grain, la gestion des résidus de ce dernier est importante, en particulier si aucun labour n’est réalisé. La présence importante de débris végétaux dans le lit de semences peut être un obstacle à la levée du blé. En situation où un travail superficiel est réalisé, le broyage et l’enfouissement des résidus facilitent le fonctionnement des semoirs conventionnels ou rapides à disques et le positionnement des semences de blé.

 

La gestion des résidus de maïs a aussi un impact sur le risque de contamination des grains de blé par le deoxynivalénol (DON). Plus ils sont broyés finement et enfouis et moins ils seront encore présents au mois de mai sous la culture de blé, réduisant ainsi le risque de contamination des épis par les ascospores de Fusarium graminearum. Ce champignon qui peut être présent sur maïs est aussi un des agents responsable de la fusariose des épis du blé et de la production de DON.

 

D’autres facteurs influencent également le développement de ce pathogène : le climat en premier lieu mais également le choix de la variété de blé ou encore le traitement fongicide (matière active, positionnement). Pour un blé implanté sans labour, avec un précédent maïs grain, le choix d’une variété peu sensible au risque DON est impératif. Le broyage fin et l’incorporation des résidus limiteront les risques de contamination en cas de météo pluvieuse autour du stade épiaison-floraison.

 

 

Dans le cas d’une succession maïs - maïs

Le broyage et l’incorporation des résidus sont également fortement recommandés. Soigneusement réalisées, ces opérations permettent d’atteindre plusieurs objectifs :

- réduire le risque mycotoxines sur le maïs suivant en favorisant la décomposition des résidus, support de conservation des fusarioses (F. graminearum et F. verticillioides) ;

- limiter le développement des maladies foliaires (helmintosporiose fusiforme et kabatiellose) dont les spores se conservent sur les résidus ;

- lutter contre la pyrale en blessant les larves ou nymphes et en favorisant leur parasitisme. Un broyage réalisé tôt après la récolte, détruit des larves et en expose d’autres au froid hivernal, aux prédateurs et aux parasites ;

- faciliter l’implantation du maïs suivant, avec des résidus moins gênants ;

- réduire les fuites d’azote en piégeant de l’ordre de 20 à 30 kg d’azote minéral. Le rapport C/N élevé des cannes de maïs favorise la réorganisation de l’azote minéral présent dans le sol. Un bon contact entre le sol et les résidus va accélérer la dégradation des résidus par les micro-organismes du sol. Cette pratique, autorisée dans le cadre de la directive nitrates, peut se substituer à l’implantation d’un couvert en interculture, peu performant après maïs grain.

 

 

Quel matériel choisir pour le broyage ?

On cherchera un broyage le plus fin et le plus bas possible permettant une bonne dégradation des résidus.

Un broyeur tracté à axe horizontal est le matériel qui réalise le meilleur travail, mais il reprend mal les tiges écrasées à la récolte ;

Le broyage sous les becs de la moissonneuse peut être un compromis intéressant et peu coûteux. Cependant cette technique ne permet pas un broyage très fin et très bas et peut s’avérer insuffisante, notamment pour limiter les risques de fusariose et de pyrale.

En situation à risque fort, par exemple pour un semis de blé implanté sans labour après un maïs grain, les deux types de broyages successifs peuvent être nécessaires.




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