Jean-Charles Deswarte d’ARVALIS - Institut du végétal annonçait en fin de semaine dernière qu’en raison des retards pris lors des semis et du froid survenu tardivement, les cultures sont aujourd'hui peu développées. Le stade épi 1 cm pourrait arriver avec une semaine de retard environ.
Si l’automne a surtout été marqué par l’humidité voire l’excès d’eau, le déficit de cumul de températures apparaît à son tour comme un élément marquant de cet hiver. Ce déficit, qui est survenu notamment en sortie d’hiver au moment où vernalisation et photopériode ne sont plus limitants, retarde fortement l’avancée des stades : un mois de février froid tel que celui de cet hiver a beaucoup plus d’impact sur la date d’arrivée du redressement qu’un mois de décembre froid comme en 2010.
Ce déficit de température s’est accompagné d’un retard d’environ 10 à 15 jours au niveau des semis à l’échelle nationale. Ce type de délai à l’implantation a toutefois un impact souvent limité sur l’arrivée du stade Epi 1cm, de l’ordre de 1 à 3 jours.
Une simulation pour anticiper
Sur la base d’un retard de semis de 15 jours par rapport aux dates « classiques » d’implantation, ARVALIS-Institut du végétal a réalisé une simulation nationale sur blé tendre qui montre que le stade épi 1 cm devrait être franchi en moyenne une semaine plus tard que la normale (carte 1). Même avec un mois de mars très doux (fréquence d’apparition une ou deux années sur dix), le retard restera significatif par rapport aux moyennes pluriannuelles.
Une forte variabilité entre parcelles
Cette situation va avoir pour première conséquence une forte variabilité entre parcelles, liée notamment aux dates de semis étalées et aux types de sols qui auront provoqué des niveaux différents d’hydromorphie. Le pilotage à la parcelle semble donc particulièrement nécessaire cette année.
De la verse possible ponctuellement
Le second point d’attention sera la lutte contre la verse. Avec l’hiver froid et humide, les niveaux de tallage vont sans doute être plus faibles qu’à l’accoutumée. La montaison va se produire en jours longs (fin mars/début avril), facteur habituellement favorable à une réduction du risque de verse. Les besoins en régulation précoce vont donc être réduits sur une majorité de parcelles… mais attention car l’hétérogénéité entre parcelles peut jouer. Des semis précoces dans des sols sains auront par exemple sans doute atteint des niveaux de végétation nécessitant plus de vigilance.
Ajuster si besoin les apports d’azote
Dernier point : la fertilisation azotée. Habituellement, le second apport (principal) a lieu au stade épi 1cm, afin de soutenir la croissance courant montaison. Ce message général reste valide. Mais il peut être nuancé dans le cas d’années à montaison tardive : le passage du stade épi 1 cm se fait alors brutalement, et la croissance instantanée juste après peut être très intense (jours plus longs, plus chauds) et nécessiter une alimentation azotée efficace. Il devient donc nécessaire de positionner les apports d’engrais juste avant des épisodes pluvieux, éventuellement en anticipant d’une semaine à 10 jours le stade épi 1 cm.
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