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Viande bovine : l’Institut de l’Elevage prévoit un nouveau repli -plus modéré- de la production française comme de la production européenne

Par Jean Moullart | Publié le 17 Janvier 2013 à 10:33
Viande bovine : l’Institut de l’Elevage prévoit un nouveau repli -plus modéré- de la production française comme de la production européenne

Après la forte baisse de production bovine enregistrée en 2012 par rapport à un niveau 2011 particulièrement élevé, l’Institut de l’Elevage prévoit une baisse plus limitée en 2013, de l’ordre de 2%. En 2013, la stabilisation du cheptel allaitant alors que l’effectif de reproductrices, laitières comme allaitantes, est plus réduit en ce début d’année, entrainera de moindres abattages de femelles. En revanche, les mâles en engraissement sont un peu plus nombreux que début 2012 et la production de taurillons devrait être un peu plus fournie.

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Moins de femelles en 2013 d’après l’Institut de l’Elevage

Le potentiel de production français s’est encore réduit en 2012 puisque l’année 2013 débute avec un cheptel de reproductrices en repli de 2% d’une fin d’année à l’autre. D’un côté le cheptel laitier a poursuivi son ajustement à la baisse reculant d’un peu moins de 2%. De l’autre, la décapitalisation allaitante s’est poursuivie début 2012, elle semble certes enrayée depuis l’été mais l’effectif de vaches allaitantes débutera 2013 en repli de 2%. Cet effectif réduit et un moindre taux de réforme lié à la stabilisation du cheptel allaitant conduiront à une nouvelle diminution des abattages de femelles de 2,5%. Le poids moyen des carcasses devrait légèrement diminuer en raison de la moindre proportion d’allaitantes et le repli de la production de femelles devrait donc atteindre 3% en volume.

 

 

L’institut de l’Elevage prévoit une offre de broutards en baisse et demande morose en 2013

Après la forte baisse enregistrée en 2012, les exportations d’animaux maigres devraient reculer légèrement en 2013 (-2%), faute de disponibilités et face à une demande morose. Les animaux maigres présents sur le territoire national fin 2012 sont moins nombreux que l’année précédente et les naissances allaitantes sont prévues en baisse au printemps-hiver 2013, conséquence de la décapitalisation du cheptel allaitant en 2011/2012. La demande italienne ne devrait pas rebondir et les achats espagnols resteront faibles. Les exportations vers la Turquie sont difficiles à prévoir mais les flux vers le Maghreb pourraient connaître une amélioration après le recouvrement par la France du statut indemne de FCO et la baisse des cours enregistrée cet automne.

 

 

Légère hausse de la production de jeunes bovins

Les jeunes bovins qui sortiront en 2013 sont pour l’essentiel nés entre mi-2011 et mi-2012. Les inventaires BDNI montrent que le stock de mâles de 6 à 18 mois dans les élevages français fin 2012 était légèrement supérieur à ce qu’il était fin 2011, notamment en raison des moindres exportations de broutards. La production de jeunes bovins devrait donc légèrement reprendre en 2013, de l’ordre de +1%, après la forte baisse de 2012. Elle restera toutefois en deçà des niveaux de 2010 et 2011. La hausse de production sera plus marquée au premier semestre, alimentée par davantage de jeunes bovins allaitants.

La part de ces jeunes bovins qui sera abattue en France dépendra largement de l’accès et de l’attractivité des marchés du pourtour méditerranéen. La hausse des droits de douanes turcs depuis fin octobre et les difficultés d’accès au marché depuis fin décembre laissent penser  qu’en échos aux revendications des producteurs nationaux, le gouvernement turc limitera encore ses importations. D’autres opportunités existent, notamment au Maghreb et au Liban, mais elles sont plus limitées et la concurrence brésilienne devrait se faire plus vive en 2013. L’Institut de l’Elevage prévoit donc que les exportations de taurillons finies retombent à 100 000 têtes, 16% de moins qu’en 2012, et se rapprochent ainsi de leur niveau de 2010.

Les abattages de taurillons et taureaux progresseraient donc de 3% sur l’année, en effectif comme en volume.

 

 

Repli structurel de la production de boeufs

La production de boeufs a été nettement réajustée à la baisse en 2012 après deux années à un niveau inhabituellement élevé, alimenté par les veaux qui n’avaient pu être envoyés dans les ateliers de l’Ouest pendant les épisodes FCO de 2006-2007. Hors situation exceptionnelle, la tendance est à la désaffection des éleveurs pour ce type de production et le déclin structurel devrait donc se poursuivre en 2013. Et de fait, fin 2012, le stock de mâles de plus de 2 ans est en deçà de ce qu’il était un an plus tôt. La production devrait diminuer de 5% en 2013, en effectif comme en volume.

 

Maîtrise de la production de veau de boucherie, consommation en baisse

2012 a été marquée par un fort recul des volumes abattus (-3%). La volonté des opérateurs de maîtriser l’offre afin d’éviter des déséquilibres sur le marché conduira à une nouvelle baisse de la production (-2%). Une hausse des coûts de production, et notamment des cours des petits veaux si les exportations vers les Pays-Bas reprennent, pourrait également peser sur les décisions des intégrateurs. La baisse de la consommation entamée en 2011 et fortement ressentie en 2012 devrait se prolonger en 2013, compte tenu de la situation économique.

 

 

Nouvelle érosion de la consommation française

En 2012, la forte baisse des abattages de taurillons, une demande pour le moins morose chez nos clients italiens et grecs et la forte hausse des droits de douanes turcs ont fait retomber les exportations au niveau de 2009. Parallèlement, l’important déficit en viande de vache nationale a conduit à recourir davantage aux importations. Elles n’ont cependant progressé que légèrement étant donné le manque de disponibilités et la hausse des prix chez nos principaux fournisseurs. La consommation calculée par bilan a donc reculé de 2% avec une contre performance particulièrement accentuée pour la viande de veau.

En 2013, l’augmentation des abattages de taurillons devrait nourrir une légère hausse des exportations françaises. Les importations devraient également progresser pour compenser partiellement le repli de l’offre nationale de femelles, d’autant que les disponibilités devraient être plus importantes chez nos fournisseurs, avec la hausse prévue de la production irlandaise et le petit retour des viandes de pays tiers sur le marché européen. La consommation calculée par bilan reculerait ainsi de 1%, poursuivant son érosion.

 

 

Baisse de production et de consommation en Europe

Après une baisse significative en 2012, les tonnages de bovins abattus dans l’UE à 27 reculeront de façon plus modérée en 2013, d’environ 1%. Si la plupart des Etats membres enregistreront de faibles évolutions par rapport à 2012, notons toutefois que la production italienne devrait poursuivre son déclin (- 3%), alors que l’Irlande fera son retour sur le marché européen avec une production en hausse de 8% par rapport à son très faible niveau de 2012.

Les exportations en vif retomberont à un niveau proche de celui de 2010, avant l’ouverture du marché turc, en raison des difficultés rencontrées justement sur ce marché, mais aussi du retour de la concurrence brésilienne sur l’ensemble des pays tiers méditerranéens. Pour les mêmes raisons, les exportations de viande se réduiront également. A l’inverse, les importations de viande repartiront à la hausse, notamment en provenance du Brésil où la production se redresse, mais resteront à un niveau modéré.

La consommation européenne ne diminuera que légèrement, les niveaux de consommation s’étant déjà bien ajustés à la baisse en 2011 et 2012.




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