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La filière bovine française; serait-elle éternellement en crise?

Par Jean Moullart | Publié le 03 Octobre 2012 à 18:55

Patrick Bénézit, le secrétaire général adjoint de la FNB s’est récemment réjoui que la viande bovine ait atteint ses objectifs de prix. Mais l'augmentation de charges sur les postes « alimentation » et « énergie » a anéanti la lune de miel. De son côté, Jean-Paul Bigard, président des abattoirs Bigard, ne voit pas comment répercuter sur le produit final l’augmentation du prix de la carcasse. Et ce dernier de déclarer que l’industrie de la viande en France est au même niveau que l’industrie de l’automobile, c'est-à-dire mal en point. Décidément, rien ne va jamais pour les éleveurs de viande bovine…

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Pour Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint de la FNB (Fédération Nationale Bovine), il faut que les jeunes bovins soient payés entre 4,70 et 5 euros par kilo à l'éleveur pour compenser la hausse du prix des aliments. Et il ne faut pas tarder car les éleveurs risquent de se convertir à la grande culture. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près de 200.000 vaches ont disparu depuis la mi-2011 en France.

De leur côté, les abattoirs en ont assez du dumping social allemand

Sur le site internet des entreprises françaises de la viande (syndicat SNIV-SNCP), on se réjouit que le Commissaire européen chargé de l'Emploi et des affaires sociales, László Andor, appelle à une augmentation des salaires en Allemagne pour résoudre la crise en Europe. « Les salaires en Allemagne doivent suivre l'évolution de la productivité » a dit László Andor, dans une interview au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, ce 21 septembre. « Pendant la dernière décennie, on s'est énormément retenu en Allemagne sur les salaires pour être plus compétitifs, mais cela a eu des conséquences sur les autres pays de l'Union Européenne » a-t-il affirmé. Après avoir vu les salaires stagner durant la crise économique, les syndicats allemands ont ces derniers mois réclamé leur part du gâteau, les métallurgistes allemands ayant notamment décroché une forte augmentation en mai dernier. Sans doute l’annonce ce jour du gouvernement Ayrault de transférer une partie des charges sociales des salaires sur la CSG fera-t-elle plaisir au SNIV-SNCP et à Jean-Paul Bigard...