Alors que les distributeurs et les fournisseurs négocient les contrats annuels qui doivent entrer en vigueur début mars, ce refus met "en péril l'équilibre financier de nombreuses entreprises", affirme l'Ania.
"Dans un contexte de pénurie mondiale, les augmentations du coût des matières premières et de l'énergie notamment sont inévitables", indique dans cette lettre le président de l'Ania Jean-René Buisson (en photo), selon le communiqué.
"La répercussion de ces charges contraintes (qui concernent également le coût des emballages, taxes et diverses contributions telles qu'éco-emballage) ne peut être supportée par les seuls industriels ou agriculteurs, au risque de détruire la valeur et les emplois de la filière", ajoute-t-il.
Alors que les entreprises agroalimentaires françaises transforment actuellement 70% de la production agricole, "l'indépendance alimentaire de notre pays pourrait, à terme, être fragilisée", estime M. Buisson.
Par ailleurs, l'Ania déplore "les violations répétées et amplifiées du dispositif de la LME (Loi de Modernisation de l'Économie) par les enseignes de la grande distribution" malgré "les contrôles et assignations du ministre de l'Economie".
"Un sentiment fort d'impunité règne et aboutit à des dérives bien plus graves qu'en 2008, pour un résultat très mitigé sur les prix de vente au consommateur", ajoute-t-elle dans son communiqué.
En novembre 2009, l'Etat avait assigné neuf enseignes de la distribution, accusées de "pratiques abusives" dans les contrats avec leurs fournisseurs.
Ces procédures viennent d'être relancées après la validation par le Conseil constitutionnel d'une notion clef de la LME, celle de "déséquilibre significatif".
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