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Le président kazakh reprend une idée soviétique: inverser les fleuves. Dimitri Medvedev de son côté veut remettre en état le réseau d'irrigation

Par Jean Moullart | Publié le 08 Septembre 2010 à 07:35
Le président kazakh reprend une idée soviétique: inverser les fleuves. Dimitri Medvedev de son côté veut remettre en état le réseau d'irrigation
Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a proposé hier mardi de reprendre une idée de l'époque soviétique: inverser les fleuves sibériens vers le sud pour lutter contre la sécheresse, lors d'un forum économique avec son homologue russe Dmitri Medvedev.
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"Nous devrions nous souvenir du projet de renverser le cours des fleuves sibériens vers les régions du sud de la Russie et du Kazakhstan", a déclaré Noursoultan Nazarbaïev à Oust-Kamenogorsk, dans le nord-est du Kazakhstan, près de la frontière avec la région sibérienne d'Altaï. 
"Il s'agit d'un problème important, celui de l'approvisionnement en eau de l'Asie centrale", a-t-il poursuivi.
Le président russe a pour sa part déploré la détérioration du système d'irrigation soviétique. 
"Il faudrait le reconstruire. Nous sommes prêts à discuter de différentes idées, y compris celles qui ont été laissées en sommeil", a réagi Dimitri Medvedev, cité par les agences russes.


Les scientifiques russes ont élaboré depuis les années 1930 des projets prévoyant d'inverser le cours de gigantesques fleuves sibériens comme la Lena, l'Ob, le Ienisseï, qui se jettent au nord dans l'Arctique, vers les zones peuplées d'Asie centrale au sud.
Le projet, enterré par le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev à la fin des années 1980, a gardé d'autres partisans haut placés, comme le maire de Moscou Iouri Loujkov.

Au début des années 1960, les autorités soviétiques ont réalisé un autre projet, détournant les eaux de l'Amou-Daria en Ouzbékistan et du Syr-Daria au Kazakhstan afin d'irriguer les sols arides des steppes environnantes et développer la culture du coton. Elles ont ainsi condamné ainsi à un quasi-assèchement la mer d'Aral qu'ils alimentaient.




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