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Les oenologues garants du développement durable en congrès à Bordeaux

Par Jean Moullart | Publié le 27 Juin 2010 à 06:18
Les oenologues garants du développement durable en congrès à Bordeaux
Produire de grands vins tout en respectant l'environnement "est un impératif éthique et biologique" pour les oenologues de France réunis jusqu'à dimanche pour leur 50e congrès national organisé à Bordeaux à l'occasion de la "fête du vin" qui s'est ouverte jeudi le long de la Garonne. "Dans toutes les facettes du métier, nous prônons le développement durable pour mettre en avant notre planète pour l'avenir des générations futures", a déclaré Thierry Gasco, président national de l'UOEF (union des oenologues de France).
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L'oenologue, présent directement et indirectement dans chaque étape de la production du vin, travaille comme conseiller du viticulteur mais aussi dans l'enseignement, la recherche, le commerce, la viticulture, la vinification, le négoce et aussi la tonnellerie, les bouteilles, les bouchons, les emballages...
"Nous devons nous sentir concernés, il ne suffit plus de produire des grands vins, il faut savoir les faire dans le cadre du développement durable", a ajouté M. Gasco.

Les quelque 300 congressistes ont visité des domaines viticoles de la région bordelaise exemplaires en matière de lutte contre les pesticides, les fongicides ou les herbicides ainsi que l'Institut supérieur de la vigne et du
vin (ISVV), spécialisé dans la recherche sur l'environnement notamment.
"C'est le défi à relever de notre génération, c'est banal de le dire mais ce n'est pas banal de le faire", a expliqué à l'AFP l'oenologue Denis Dubourdieu, directeur de l'ISVV, intervenant du Congrès. "C'est un impératif éthique et biologique", a-t-il ajouté.


"La vigne cultivée est une plante protégée par l'homme sinon elle aurait disparu avec les maladies. Ne pas la protéger, c'est la perdre. La protéger, c'est envisager les conséquences sur l'environnement", a-t-il poursuivi.

Pour lui, "il est impératif de réduire les pesticides pour protéger l'environnement et la santé de ceux qui travaillent dans la vigne et de ceux qui boivent le vin". 
La recherche, estime-t-il, est "partiellement parvenue" à éradiquer les insecticides via des stimulateurs de défense de la vigne et "on a parfaitement résolu" la question des herbicides "en revenant au travail au sol".

Le congrès se targue d'une organisation économique responsable, via la gestion des déchets, le transport ou la restauration, selon Dominique Fauvette, membre de la commission vin, nutrition et santé de l'UOEF.




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