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"La modération des marges de la Grande Distribution ne suffira pas à améliorer le revenu des agriculteurs" selon Lars Olofsson, Pdg de Carrefour

Par Jean Moullart | Publié le 14 Mai 2010 à 05:40
"La modération des marges de la Grande Distribution ne suffira pas à améliorer le revenu des agriculteurs" selon Lars Olofsson, Pdg de Carrefour
Le directeur général de Carrefour, Lars Olofsson, estime que la modération des marges de la distribution ne peut répondre seule aux difficultés structurelles du monde agricole, dans un point de vue publié par lemonde.fr, à la veille d'une réunion sur ce sujet à l'Elysée.
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"Pour aller au-delà, améliorer la rémunération des agriculteurs et leur garantir des débouchés, Carrefour propose quatre propositions concrètes", à commencer par l'instauration par le gouvernement "d'un prix d'achat garanti tenant compte des coûts de production des agriculteurs lors des crises graves".

Les propositions de Lars Olofsson interviennent alors que Nicolas Sarkozy va présider lundi à l'Elysée une réunion sur les relations commerciales au sein des filières agricoles, suivie de la signature d'accords de modération
des marges dans le secteur des fruits et légumes.

Cette réunion doit associer les représentants des agriculteurs, des coopératives, de l'industrie agro-alimentaire, du commerce de gros, du commerce de détail et de la grande distribution.

 

 

Carrefour, écrit Lars Olofsson, "répondra donc favorablement à la demande du président de la République en s'engageant sur l'accord de modération des marges sur les fruits et légumes en période de crise".
Mais le patron de Carrefour souhaite également proposer au gouvernement la création d'un fonds de conversion à l'agriculture biologique, alors que son groupe est contraint, dit-il, "de se fournir hors de France pour plus de 50% de ses besoins en bio". Il se déclare "prêt à doter ce fonds de dix millions d'euros".

Pour soutenir la consommation et "pour offrir plus de débouchés aux productions agricoles, M. Olofsson est aussi favorable à une "libéralisation de la communication publicitaire sur les fruits et légumes, afin de pouvoir promouvoir tout au long de l'année les produits de nos terroirs".


Enfin, "le gouvernement pourrait, comme il l'a déjà fait pour les chèques emploi services universels, proposer aux Français les plus défavorisés des coupons produits frais d'un montant de 200 euros, pour leur permettre de
manger sainement et soutenir la production agricole", suggère M. Olofsson.




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