Vous êtes ici:

Chantal Jouanno épingle la Commission européenne "qui n'a pas respecté l'avis des Etats-Membres" selon elle concernant l'OGM Amflora de BASF

Par Jean Moullart | Publié le 04 Mars 2010 à 06:48
Chantal Jouanno épingle la Commission européenne "qui n'a pas respecté l'avis des Etats-Membres" selon elle concernant l'OGM Amflora de BASF
La Commission européenne n'a pas respecté l'avis des Etats membres qui souhaitaient un renforcement de l'expertise, en autorisant une pomme de terre OGM au sein de l'Union, a regretté hier Mercredi 3 mars Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie.
Lancer la discussion sur le forum

"La France et l'ensemble des pays européens, à l'unanimité, avaient demandé en décembre 2008 à la Commission de changer de procédure. Elle ne l'a pas fait. Sur le fond, on ne reconnaît pas cette expertise", a déclaré Mme
Jouanno, interrogée en marge du Salon de l'Agriculture.
 

Le renforcement de l'expertise, a-t-elle rappelé, portait sur les impacts environnementaux et non sanitaires.
"Ce qu'on conteste aujourd'hui, c'est une proposition d'OGM dont ne voit pas ce qu'elle apporte: pourquoi accepter les incertitudes environnementales alors qu'on ne voit pas les bénéfices?", a-t-elle demandé.

"Notre position est très claire et elle n'a pas changé depuis le Grenelle de l'environnement: oui à la recherche et à l'expertise, non aux OGM qui nous sont imposés", a-t-elle martelé.

"On ne dit pas définitivement non aux OGM", a précisé Mme Jouanno: "Peut-être demain apporteront-ils une solution en permettant de réduire les apports en eau et en intrants chimiques. Mais aujourd"hui, je vois bien les
intérêts financiers mais pas l'intérêt pour la société".
 

La Commission européenne a donné mardi son feu vert à une pomme de terre génétiquement modifiée de la firme allemande BASF, destinée à la production d'amidon pour la pâte à papier et à l'alimentation animale. La firme a indiqué qu'elle n'entendait pas la proposer en France
Dans un communiqué commun, les ministères français de l'Agriculture et du Développement durable ont annoncé la saisie du Haut Conseil des biotechnologies (HCB), collège d'experts créé en 2008, précisant que "la
France attendra l'avis du HCB pour arrêter sa position".

 

 

 

Source : AFP




Images associée(s) à cette actualité :


Commentaire(s)