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Comment bien acheter sa moissonneuse-batteuse ?

Publié le 18 Janvier 2012 à 00:01
Comment bien acheter sa moissonneuse-batteuse ?

Moissonneuses à secoueurs, moissonneuses à rotors, moissonneuses hybrides… trois types de séparation du grain et de la paille sont aujourd’hui proposés par les firmes Claas, Case IH, New Holland, Fendt, Massey-Ferguson, Laverda, Deutz-Fahr et John Deere. Les moissonneuses batteuses à rotor(s) gagnent des parts de marché. Les moissonneuses à secoueurs restent les valeurs « sures ». Tour d’horizon des avantages et inconvénients des 3 systèmes de séparation.

Les moissonneuses-batteuses à secoueurs : une valeur sure… avec certaines limites en journée par rapport aux moissonneuses à rotors

Mise à part Case IH, toutes les marques proposent à l’heure actuelle des moissonneuses-batteuses à secoueurs. La technologie est connue et reconnue. Utilisée depuis plus de 100 ans, on en connaît les performances et les limites. Claas a une gamme complète de moissonneuses à 4, 5 et 6 secoueurs avec les Avero, Tucano et Lexion. Idem pour New Holland avec les TC 5000 (4 et 5 secoueurs), les CX 5000 et 6000 (5 et 6 secoueurs), les CSX 7000 (5 et 6 secoueurs), les  CX 8000 (5 et 6 secoueurs). Massey-Ferguson se singularise par une gamme de 5 à 8 secoueurs. Les MF Activa (5 secoueurs), MF Beta (5 et 6 secoueurs), MF Activa (5 et 6 secoueurs) et MF Centora (8 secoueurs) composent cette gamme Massey issue en grande partie du constructeur Laverda (racheté à 100% par le groupe AGCO au mois de novembre 2010). Laverda propose en effet les séries M200 (5 secoueurs), les M300 (5 et 6 secoueurs), les M400 (5 et 6 secoueurs). Seuls les 2 modèles de la série MF Centora de Massey Ferguson proviennent de l’usine AGCO de Dronningborg (Danemark). Deutz-Fahr commercialise des moissonneuses-batteuses à 4 secoueurs (série 54), 5 et 6 secoueurs (série 60). Chez John Deere, les modèles d’entrée de gamme 1470 et 1570 sont respectivement à 5 et 6 secoueurs. Les séries W et T comptent chacune 4 modèles à 5 et 6 secoueurs également.

 

Comme on peut le constater en consultant les prospectus, les constructeurs proposent tous différentes gammes qui se chevauchent entre elles : chevauchement au niveau du nombre de secoueurs ou de la puissance moteur. Le but est de s’adresser à un maximum d’utilisateurs. Ainsi, on a des moissonneuses-batteuses de 300 ch et 5 secoueurs qui côtoient à l’intérieur du catalogue des 300 ch et 6 secoueurs. Mais la différence peut se faire aussi au niveau des organes de séparation : certains modèles « économiques » sont dotées d’un batteur et tire-paille tandis que les modèles « plus élaborés » reçoivent un batteur, un séparateur rotatif (ou un APS chez Claas) et un tire-paille.

 

Toutes les marques sont passées au batteurs lourds, de plus de 600 mm de diamètre. Certaines vont même au-delà avec un diamètre de 660 mm pour les John Deere T voire 750 mm pour les New Holland CX. Il faut aussi s’intéresser à la largeur du  batteur : les largeurs varient bien évidemment en fonction du nombre de secoueurs mais des différences existent entre les marques : ainsi John Deere a une largeur de batteur de 1,67 m sur ses T660 et T670, New Holland une largeur de batteur de 1,56 m sur ses CX 8060, 8070, 8080 et 8090, Laverda une largeur de 1,60 m sur les M400, Claas une largeur de 1,70 m sur ses Lexion 640, 650, 660 et 670. Les mauvaises langues diront, à tort ou à raison,  que la totalité de la largeur n’est pas utilisée chez les marques qui ont les batteurs les plus larges…

 Il faut également faire attention à la valeur de la surface de séparation affichée sur les prospectus. Certains constructeurs ont en effet inclus dans cette surface le tire-paille alors qu’il n’a aucune fonction de séparation.

 

 

Les moissonneuses-batteuses à rotor : des « Formule 1 » en journée… des « Formules 3 » la nuit ( ?)

Initié par Case IH il y a 40 ans, le marché des moissonneuses-batteuses à rotor(s) se développe avec l’arrivée de pratiquement toutes les marques à l’exception de Laverda qui ne propose que des machines à secoueurs et  Claas et Fendt qui commercialisent des hybrides . Ainsi Massey Ferguson propose les MF Fortia 9695, 9795 et 9895, John Deere les S660, S670, S680 et S690, Deutz-Fahr la 7535 et 7545 RTS, New Holland les CR8070, 8080, 9070 et 9090.

La conception à rotors présentent de nombreux avantages : la mécanique est beaucoup plus simple que la moissonneuse à secoueurs, le débit en journée est incomparable, l’entretien journalier est plus que réduit, la moissonneuse est plus compacte.  Le grain est également beaucoup moins cassé par rapport à une machine à secoueurs.

Mais des limites à ce type de séparation existent : tout d’abord la consommation à l’heure. Elle est en effet plus élevée avec une machine à rotor(s). Mais comme la moissonneuse à rotors a un débit de chantier ramené à l’heure plus important qu’une machine à secoueurs, la consommation au quintal est identique voire même inférieure en pleine journée, lorsque le soleil bat son plein. Il faut dire que la séparation par rotor(s) est très sensible aux conditions de récolte. Masse de paille, état de la paille (paille verte notamment), hygrométrie ambiante déterminent le rendement de la moissonneuse à rotor(s). Si bien que le conducteur doit plusieurs fois dans la journée ajuster ses réglages de rotation des rotos, d’écartement des rotors par rapport aux corbeilles.

Le soir venant, avec l’humidité, la moissonneuse à rotors a généralement un débit de chantier inférieur  à une moissonneuse de même puissance à secoueurs. La consommation ramenée au quintal récoltée est alors plus importante. Les quelques hectares récoltés en plus pendant la journée par rapport à une moissonneuses batteuse à secoueurs pourront donner prétexte à se coucher plus tôt…

 

L’autre limite est le prix. Qui dit rotor(s) dit forcément puissance. Et la puissance induit un prix.

Pour qu’une moissonneuses à rotors soit performante, il faut en effet des chevaux sous le capot. Et ce, d’autant plus, que l’on se situe dans les régions du nord de la France et qui plus est en Belgique ou au Luxembourg. Il faut aussi une certaine inertie des rotors. Ainsi, New Holland déconseille dans les régions du nord de la France les CR 8070 et 8080 (dont le diamètre des rotors est de 43 cm) et préconise les CR 9070 et 9090 qui ont des rotors plus gros (diamètre : 56 cm).

 

 

Les moissonneuses-batteuses hybrides ont-elles un avenir ?

Les moissonneuses-batteuses hybrides ont connu un certain engouement il y a 10 ans. Tous les constructeurs s’y mettaient : John Deere avait sorti sa CTS puis la série C, Fendt annonçait qu’il y travaillait, Claas y était depuis 1995 avec sa Lexion 480, les TF de New Holland étaient encore en service…

Aujourd’hui, le choix du battage hybride est critiqué par les constructeurs qui sont passés aux rotors. New Holland et John Deere ne proposent plus que des rotors. John Deere abandonnera la construction des séries C pour ne plus faire que des séries S en non-conventionnelle pour, officiellement, des questions de place dans son usine.

On reproche en effet aux moissonneuses-batteuses hybrides d’être compliquées mécaniquement par rapport aux moissonneuses à rotors qui sont dépourvues de batteur, de séparateur rotatif ou d’APS et de tire paille. On reproche aussi le traitement de la paille qui serait beaucoup plus brisée avec les hybrides qu’avec les rotors.

 

Certain s’aventuraient aussi à dire que la productivité des hybrides étaient inférieure à leur moissonneuses à rotors. Jusqu’à ce que Claas annonce en septembre 2010 qu’il a battu le record du monde avec sa  moissonneuse-batteuse hybride Lexion 770. Record détenu jusqu’alors par la New Holland CR9090 Elevation. Durant 8 heures, dans une ferme du Lincolnshire en Angleterre, la Lexion 770 a récolté 22,5% de plus (675,84 tonnes de blé contre 551,6 tonnes pour la New Holland CR9090). Par ailleurs, la Claas Lexion a atteint ces performances de battage malgrè une puissance de moteur inférieure et une consommation de carburant réduite de près de 11%.

De quoi calmer toutes les critiques sur la technologie du battage hybride…

Les futurs records du monde apporteront sans doute de l’eau au moulin des discussions enflammées. 

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