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Oïdium... vous avez dit Oïdium?

Publié le 06 Avril 2012 à 00:04
Oïdium... vous avez dit Oïdium?

L'oïdium est une des maladies les plus faciles à diagnostiquer sur les céréales. Elle se repère facilement par un feutrage blanc présent sur les feuilles mais aussi les tiges et les épis. On peut la trouver sur l’orge, l’avoine, le seigle mais ce sont des formes d'oïdium différentes de celui du blé. On dit souvent que l'oïdium est la maladie du stress, c'est à dire qu'elle se développe lorsque la céréale est en stress hydrique.

L'oïdium, en puisant dans les feuilles tous les éléments nutritifs dont il a besoin, provoque différents effets sur la céréale:

- altération de la cuticule de la feuille

- diminution de la photosynthèse,

- augmentation de la respiration et des pertes en eau,

- modification de son équilibre hormonal…

- fragilisation de la plante dont les défenses immunitaires se trouvent amoindries : les plantes attaquées sont plus sensibles à l'installation d'autres maladies (septoriose...).

 

Ces différents phénomènes induisent un ralentissement de la croissance des racines (en cas de contaminations précoces) et un affaiblissement de la plante.

 

 

Cycle de développement de l’oïdium des céréales

Comme celui de nombreux champignons responsables de maladies des cultures, le cycle de l'oïdium (erysiphe graminis) est bien identifié. Plus de 25 cycles peuvent se succéder durant le développement de la céréale.

 

L’oïdium hiverne essentiellement sous forme de mycélium sur les repousses de céréales et les cultures à semis automnal. Les cléistothèces produits en fin d’été résistent aux faibles températures et à la sécheresse. Cela permet au champignon de survivre en l’absence d’hôte.

En présence d’une forte hygrométrie, les cléistothèces libèrent les ascospores produites par voie sexuée, qui peuvent alors provoquer des infections automnales. On estime par ailleurs que les cléistothèces ont une importance secondaire pour le mycélium.

Au printemps, avec les montées de température, le mycélium en dormance commence à se développer, et des spores sont rapidement produites. Leur germination se produit dans une large fourchette de températures (de 5°C à 30°C), même si 15°C reste la température optimale, avec un taux d’humidité relative supérieur à 95 %. L’eau libre inhibe la germination des spores. Dans des conditions de sécheresse, des spores fraîches peuvent se former au bout de sept jours.

À la fin de la saison, les repousses de céréales et les cultures à semis automnal précoce peuvent à leur tour être contaminées, constituant ainsi l’inoculum pour la culture suivante.

 

   

Facteurs de développement de l’oïdium des céréales

Les conditions du développement de l'oïdium dépendent de facteurs environnementaux et agronomiques :

- Bien que la germination des spores soit possible en conditions sèches, une bonne humidité relative (80 %) est nécessaire pour son développement.

- Les conditions optimales de température se situent entre 15 et 20 °C mais l'oïdium peut croître dans une large gamme de températures (quelques degrès en dessous de 0 jusqu'à environs 29°C).

- Sensibilité variétale, date et densité de semis, reliquats d'azote élevés… sont autant de facteurs qui influent sur le développement de l'oïdium.

 

 

Les fongicides du marché pour endiguer l'oïdium du blé, de l'orge...:

D'après ARVALIS-Institut du Végétal, la résistance aux strobilurines est probablement toujours fortement implantée en France mais reste peu fréquente dans le Sud. Bien que la résistance aux deux classes d’IBS (IDM et « amines ») soit largement installée en France, de nombreuses molécules conservent une activité intéressante.

Des souches d’oïdium du blé fortement résistantes au quinoxyfène sont décelées en France et sont surtout localisées en Champagne. Si l'activité du quinoxyfène peut être affectée, le proquinazid, bien que présentant une résistance croisée avec le quinoxyfène, reste efficace en toutes situations.

Le cyflufénamid et la métrafénone possèdent des modes d’action différents des fongicides précédemment cités. Depuis 2009 en France, des souches d’oïdium du blé moyennement résistantes à la métrafénone ont été observées à faible fréquence. La présence de souches fortement résistantes à la métrafénone a été confirmée, en 2011 à très faible fréquence en France comme dans le reste de l’Europe. En l’absence de données nouvelles depuis 2007, l’oïdium du triticale est considéré comme sensible à l’ensemble des anti-oïdium utilisés sur blé.

 

Recommandations d'ARVALIS: La métrafénone, mais aussi le cyflufénamid, le proquinazid, restent efficaces dans la pratique sur les populations actuelles d’oïdium. Néanmoins, pour diminuer la pression de sélection sur les anti-oidium pour lesquels des souches résistantes ont été identifiées (métrafénone, quinoxyfène, cyprodinil, « amines »), ces derniers devront être utilisés de préférence associés à une autre molécule active sur cette cible. La famille des QoI ne doit plus être considérée comme efficace sur oïdium dans la plupart des régions françaises. Selon ARVALIS, le cyprodinil ne présente plus d’efficacité suffisante sur oïdium.

 

Quelques produits fongicides

- le Flexity (métrafenone) de BASF,

- le Gardian de Syngenta

- le Meltop 500 de Syngenta

- le Nissodium (Certis)

- le Talendo (DuPont)

 

Source: BASF Agro, Dupont, Bayer Agri, Dow Agro

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