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N°66 - Spécial LFDay - 11/06/2019
Biostimulants: feu vert et levée de fonds pour Axioma

Lancée en 2015, la start-up française Axioma a obtenu le mois dernier l’homologation de ses produits de stimulation des cultures obtenus à partir d’extraits de plantes, a annoncé à Agra’Up, son fondateur Anthony Bugeat (photo ci-dessous), à l’occasion du LFDay. Ces produits pourront être utilisés sur des surfaces de prairies, vignes, maraîchage et céréales. La start-up est également sur le point de clôturer une seconde levée de fonds, comprise entre 2 et 3 millions d’euros.

Axioma avait levé 500 000 euros en avril 2017, ce qui lui avait permis de se lancer dans ces procédures d’obtention d’autorisations de mise sur le marché, et le développement d’une première petite usine d’une capacité de production de 100 000 litres par an. Grâce à cette nouvelle levée, elle s’apprête à construire très prochainement une nouvelle usine d’une capacité d’un million de litres/an. Et souhaite également développer ses équipes commerciales.

Axioma mise en grande partie son développement sur des partenariats avec la fabricants de produits phytosanitaires classiques, qu’elle souhaite convaincre de commercialiser ses produits sous leurs propres marques, en complément de leurs produits de synthèse. Pour intégrer l’offre des grands fabricants de phytos, des tests internes à ses entreprises ont été réalisés, qui doivent s’achever en août.

La start-up souhaite également convaincre les distributeurs de commercialiser des produits sous sa propre marque. « Nous prévoyons 90% de chiffre d’affaires via les industriels et 10% via les distributeurs », annonce Anthony Bugeat.

Arnaud Montebourg annonce un projet de glace équitable

A l'occasion du LFday, l'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, récemment reconverti dans le secteur agricole (amandes, miel), a annoncé qu'il portait un projet de marque nationale de glace bio équitable. «Nous sommes en train de lancer une marque de glace bio avec des investisseurs japonais. Nous allons payer 80 centimes le litre de lait», a-t-il déclaré.

Son projet serait accompagné par un «glacier meilleur ouvrier de France» et porté par des «micro-usines chez les éleveurs». L'objectif est à terme de «remplacer Häagen-Dazs», a-t-il précisé en souriant. L'ancien ministre s'était auparavant lancé dans un plaidoyer pour «les marques équitables», qui à l'instar de sa marque de miel Bleu Blanc Ruche, vont selon lui "exploser".

Algorithmes: Ifarming prévoit une levée de fond en 2019

Présente au LFday, la start-up tunisienne Ifarming, lancée en 2017, prévoit une levée de fonds d’ici la fin de l’année, pour développer ses solutions d’alerte, pilotage et prédiction basées sur des modèles agro-climatiques. Comparable, de part son offre, à une société comme le français ITK, Ifarming mise sur la commercialisation d'algorithmes, sous formes de conseils appuyés sur un grand panel de sources d'informations, y compris des capteurs maison.

Les algorithmes d'Ifarming ont été développés par deux chercheurs tunisiens, qui conservent actuellement 40% du capital. Les capteurs sont assemblés par le groupe tunisien Sofia, qui détient 60% de la start-up, et y a investi 2M€, explique Amine Lasram, COO de Sofia Holding.

Ifarming (voir photo de l'équipe ci-dessous) est particulièrement avancé dans la modélisation de la culture d’olives (mais aussi d’abricots ou d’amandes), principalement dans le bassin méditerranéen. Ses solutions, qui combinent logiciels et objets connectés, permettent à la fois de piloter de l’irrigation (à destination des agriculteurs), de prévoir l’avancée des cultures (à destination de groupes agricoles, négociants…).

Ifarming a choisi de s’implanter en France. «Nous avons fait murir notre modèle à Paris, capitale de l’agritech», explique Amine Lasram. Après avoir passé plusieurs mois dans la Scale Zone parisienne d’IBM, où elle fait progressé le développement de son offre, cette start-up est implantée depuis février à la Station F, pour obtenir une meilleure visibilité.

Ifarming se projette comme un partenaire d’IBM : « Nous souhaitons être embarqués dans leurs solutions, explique Amine Lasram. Comment les données de Weather Measures (filiale d’IBM) se différencieront de celles de Météo France ? En fournissant des services ». Le tunisien prévoit que d’ici un an une société comme Weather Measures pourrait proposer gratuitement de la température et l’humidité du sol, tous les 30 km.

Javelot atteint les 1500 capteurs pour veiller sur les stocks de blé

Incubée par le fonds lillois Sparkling partners, la start-up française Javelot est parvenue, après un an et demi seulement d’existence, à commercialiser 1500 capteurs conçus pour surveiller les stocks de céréales. Elle est déjà implantée au Bénélux, en Grande-Bretagne, en Roumanie et en Hongrie, ont expliqué ses fondateurs, un agriculteur et un ingénieur agricole, présents au LFDay.

La start-up propose une solution de monitoring des hausses de température dans les silos de stockage à la ferme ; ces variations entrainent des problèmes de mycotoxines et d’insectes, de moins en moins faciles à gérer dans un contexte de réduction des produits phytosanitaires.

Partie d'un simple capteur sans fil, Javelot développe aujourd’hui une gamme complète de sondes à adaptable à tous silos, et une plateforme en ligne permettant de produire des alertes et des rapports de traçabilités, et qu'elle souhaite à l'avenir rendre compatible avec des sondes concurrentes. Un projet d’automatisation de la ventilation est également dans les tuyaux.

Javelot part du constat que les collecteurs investissent de moins en moins dans le stockage, qu’ils délèguent de plus en plus aux agriculteurs eux-mêmes, ce qui nécessite de redéployer leur monitoring. Les solutions sur le marché n’offraient pas de solution simple de monitoring (en Saas, ou en appli), assure Javelot, à l’exception du franco-finlandais Quantuuri, qui a récemment étendu son offre de surveillance des bottes de pailles aux silos.

Javelot promet un gain de 50 ct à 1 euro par tonne de blé surveillée. Depuis sa première levée de fonds d’amorçage, la start-up s’autofinance grâce à ses ventes. La sonde est commercialisée 149 euros par sonde et par an. 

OAD : le breton Copeeks noue des liens avec Microsoft

Tandis que le tunisien Ifarming se rapproche d’IBM, la start-up bretonne Copeeks, spécialiste de l’observation des animaux d’élevage (volaille, porc, bovins), noue des liens particuliers avec un autre géant numérique américain, Microsoft. En novembre dernier, Copeeks a intégré le programme Microsoft for startups, qui lui permis d’être invité à de nombreux salons, mais surtout d’avoir accès gratuit au service cloud de l’américain. Un coup de pouce d’une ampleur équivalente à leur levée de fonds de 220 000 euros de septembre, selon Léo Richer, l’un des deux associés, présent au LFDay.

Les relations avec l’Américain ont vocation à se poursuivre puisque Copeeks souhaiterait intégrer le programme Farmbeats de Microsoft, qui pourrait voir le jour en France dans les mois prochains. Il s’agit du développement d’un nouveau réseau bas débit pour les objets connectés. 

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Clic parcelle, un outsider dans la gestion des parcelles

Aux côtés d’Isagri, Smag, ou Ekylibre, ou Mesparcelles, un nouvel logiciel de gestion de parcelles a été lancé il y a un an par la start-up Clic Parcelle, présente au LFDay. Développé par deux agriculteurs, un céréalier du nord de la France et un arboriculteur du sud, formés dans l’informatique, Clic Parcelle revendique deux avantages : le prix réduit (9 euros par mois), et un outil adapté aussi bien à la gestion de l’arboriculture que des grandes cultures. La société a été développée sans levée de fonds, et aucune n’est prévue.

Le développement commercial passe exclusivement par le web. 500 comptes ont été ouverts depuis la création, dont 25% sont payants, revendique la start-up. Elle développe actuellement des services d’aide à la modulation d’azote. Des projets d’expansion au Maroc, en Tunisie et en Grèce sont également évoqués.

Les capteurs de My Optimo voient plus loin que les pneus

Partie d’un capteur de pression des pneus, la toute jeune société My Optimo, détenue par le groupe Kerpro, a développé, depuis, un ensemble de capteurs permettant désormais de suivre des flottes de machines agricoles et leurs utilisateurs. My Optimo se place ainsi en concurrence avec deux autres start-up du secteur: Karnott et Samsys.

My Optimo veut se distinguer sur trois points: d’abord, un capteur de pression des pneus, qui reste sa spécificité ; ensuite, elle propose un boitier autonome durant trois ans, dont la technologie provient de la start-up Ekolis, spécialiste des camions routiers, dans laquelle Kerpro a investi. Enfin MyOptimo propose également un capteur dédié à la géolocalisation de personnes, ce qui permet d’identifier l’utilisateur d’une machine. 

Entendu au LFday...

 «L’écosystème agricole français est tourné vers le progrès »

Découvrant la France depuis une semaine, via le programme Agrinest, Benjamin Worley, CEO de la start-up américaine Agri source data découvre un marché radicalement différent : «Aux Etats-Unis, nous sommes confrontés à de grandes exploitations agricoles qui sont surtout préoccupées par les volumes et la productivité, tandis que le marché français est davantage fragmenté, et focalisé vers la qualité et la durabilité. »

Sa start-up propose des solutions de prédiction (rendements, stress hydrique, développement de maladies...) à l’instar de l’américain Climate Corp, du canadien Farmers Edge,  de l’israélien Prospera, ou de l’indien Cropin.

Déjà implantée en Amérique centrale et en Asie, elle est venue en France, pour étudier l’opportunité de s’y installer, ou d'y trouver des partenaires. « Ce que j’aime dans le marché français, c’est son attitude, très tournée vers le progrès. L’environnement règlementaire crée un environnement focalisé vers la construction et l’apprentissage », assure Benjamin Worley.

« Le marché des OAD souffre d'une trop grande diversité »

« Nous avons recensé 185 outils d’aide à la décision agricoles  sur le marché. C’est trop! a lancé Norbert Benamou, directeur général d’Arvalis (institut technique du végétal), lors d'une table ronde du LFDay. Le marché souffre de la trop grande diversité de l’offre. On est dans la même situation que celle des progiciels d’entreprises il y a 20 ans ». Et d'annoncer qu'une forme de sélection, par le marché, va s'opérer dans les mois à venir.

« En France, l’accompagnement est en retrait face aux enjeux»

« L’investissement dans les innovations agricoles, c’est 13 milliards d’euros dans le monde depuis 5-6 ans, l’UE représente à peine 8%, la France seulement 3% », a regretté le président de Miimosa et co-président de la Ferme digitale, Florian Breton, en ouverture du LFDay. « L’accompagnement des investissement est encore en retrait par rapport aux enjeux ». 

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Les ombrières d’Ombrea, 1er prix du concours Agrinove

Le LFDay, n'était pas le seul évènement français des agtech des 15 derniers jours. Le 5e concours national du technopole Agrinove (Nérac, Lot-et-Garonne) a attribué, le 4 juin, son premier prix à Ombrea, une start-up d’Aix-en-Provence qui propose une ombrière intelligente utilisable dans les secteurs du maraîchage, de l’horticulture et de la viticulture. L’outil, installé au-dessus des champs, utilise les technologies de l’intelligence artificielle pour protéger et sécuriser durablement les récoltes contre les phénomènes climatiques.

Le protocole agronomique est adaptable en fonction des régions. La société a déjà procédé à un certain nombre d’installations dans le Sud-Est et le Sud-Ouest et finalise des commandes en Centre Val de Loire et Bourgogne. Ombrea a levé 1 M€ en mars (développement, recrutement, R&D).

Thierry Michel

Agrinove: la start-up d’Ile-de France Neofarm en 2e place

Lors de ce même concours, dans le Lot-et-Garonne, le jury a choisi de récompenser NeoFarm (2e place) qui propose une application de gestion et des outils automatisés pour cultiver des fruits et légumes en local et à proximité des villes pour pouvoir distribuer en circuit court (gain de temps, gain de pénibilité…).

Alexia Rey, cofondatrice, et son équipe disposent d’une serre pilote dans les Yvelines et s’appuient sur des partenaires comme BPI France, la Région Île-de-France, Agrinove, la Ruche qui dit oui ou encore les Fermes de Gally.

Thierry Michel

Agrinove: le Chemin des Mûres simplifie les circuits courts

Le 3e prix a récompensé « Le Chemin des Mûres », présenté par Martin Bué (directeur des technologies), Adrien Flandrin (directeur des opérations) et Nils Olivier (président). Il s’agit de simplifier la performance des transports liés aux livraisons des producteurs locaux tout en gardant le lien de proximité avec les consommateurs.

« Le Chemin des Mûres » développe un prototype pour aboutir à une commercialisation de la plateforme début 2020. L’entreprise sera lancée prochainement avec une équipe commerciale structurée pour développer l’activité. L’équipe est aussi en train de finaliser le financement de ce développement.

Thierry Michel

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