Les négociations menées dans le cadre de la 9ème Conférence Ministérielle de l'Organisation Mondiale du Commerce à Bali se sont achevées par un accord autour du « mini paquet » ne concernant qu'une petite partie des questions posées dans le cadre du cycle de Doha. Si le contenu des débats agricoles ne constituait pas une menace importante pour l'élevage, INTERBEV déplore néanmoins l'empressement de la Commission européenne à vouloir céder sur ces questions agricoles pour relancer la « machine OMC », quitte à obtenir un accord déséquilibré. INTERBEV appelle donc la Commission et l'ensemble des institutions communautaires à faire preuve de plus de raison. Pour elle, il est inconcevable que l'Europe continue de vouloir « brader » son élevage, voire l'ensemble de son agriculture, en multipliant les niveaux de négociations (OMC, Canada, Etats-Unis, Mercosur...). Et il est essentiel de ne pas perdre de vue le consommateur final qui est en droit d'exiger une information claire et un produit de qualité.
Pour Dominique Langlois, président d'INTERBEV, « il est inacceptable de constater que l'élevage se retrouve une nouvelle fois la variable d'ajustement de la Commission européenne. La multiplication des négociations bilatérales avec la récente ouverture de 65 000 tonnes de contingents à droit nul de viande bovine concédée au Canada en est la preuve. La Commission ne doit plus jouer sur tous les fronts et cesser d'ouvrir son marché à tous ceux qui en font la demande. La relance des négociations multilatérales doit limiter la multiplication des concessions, mais aussi empêcher l'entrée sur le marché intérieur européen de viandes produites selon d'autres normes que celles exigées par nos réglementations. Ces entrées constituent une véritable tromperie vis-à-vis des attentes légitimes du consommateur et une concurrence déloyale pour nos filières. »
Et de poursuivre : « Certes, le gouvernement français semble vouloir protéger son agriculture, mais la politique commerciale est une compétence exclusive de l'Union européenne. Ainsi, la Commission européenne négocie avec les partenaires commerciaux pour le compte de l'ensemble de l'Union, et ce principalement au détriment de son élevage ».
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