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Traçabilité et étiquetage de la viande ovine : la Commission Européenne reste sourde face aux demandes d’INTERBEV

Par Jean Moullart | Publié le 11 Octobre 2013 à 19:20
Traçabilité et étiquetage de la viande ovine : la Commission Européenne reste sourde face aux demandes d’INTERBEV

D'après les échanges tenus à Bruxelles ces derniers jours, INTERBEV (l’Interprofession Bétail&Viande) apprend avec stupeur que la Commission Européenne n'envisagerait pas d'adopter le principe de transparence totale vis-à-vis du consommateur pour la viande ovine fraiche, tel qu'il est appliqué depuis 2002 pour la viande bovine. Il en serait de même concernant la viande utilisée en tant qu'ingrédient dans les plats préparés. Elle s'orienterait davantage vers un étiquetage qui ne spécifierait pas l'origine du pays dans lequel l'animal est né. Or, qu'il s'agisse de viande fraîche comme de viande intégrée dans les plats cuisinés, INTERBEV exige depuis plusieurs mois maintenant, que soit spécifiée l'indication d'origine (né, élevé, abattu) pour les viandes bovines et ovines. Cette posture de la Commission Européenne est d'autant plus incompréhensible qu'elle apparait contradictoire avec l'obligation européenne d'identification individuelle des ovins et de notification des mouvements d'animaux, mesures à objectif sanitaire, créant la possibilité de fournir au consommateur une information totale sur la traçabilité de la viande

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L'Interprofession Bétail et Viande déplore que la position française ne soit toujours pas entendue et met en garde les autorités contre les dérives que de telles directives pourraient engendrer.

 

La Commission Européenne soutient en effet que, concernant la viande ovine fraîche, l'étiquetage doive mentionner le dernier pays dans lequel l'animal a été élevé pour une période d'au moins 2 mois ou, si les 2 mois ne sont pas atteints, le dernier pays dans lequel l'animal a été élevé 15 jours avant l'abattage.

Pour la viande ovine hachée ou servant de garniture, une dérogation est prévue, permettant d'étiqueter « élevé et abattu en UE / non UE ».

 

Selon Dominique Langlois, président d'INTERBEV, « il est inacceptable de constater que malgré les crises récentes et la mobilisation des professionnels sur ce sujet, la Commission Européenne s'entête dans des propositions qui ne répondent en aucun cas à l'exigence des consommateurs vis-à-vis de la viande qu'ils achètent. Nous nous devons de leur fournir la plus totale transparence sur l'origine, que ce soit pour les viandes fraiches bovines ou ovines comme pour les viandes des plats cuisinés. Faire marche arrière aujourd'hui est la porte ouverte à de nouvelles tromperies, nous attendons fermement et dès aujourd'hui, une prise de position ferme et immédiate de la Commission. »




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