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Bayer Cropscience et Syngenta font front commun pour clamer l'innocuité des néonicotinoides vis-à-vis des abeilles et proposer à l'UE un plan d'action

Par Jean Moullart | Publié le 11 Mai 2013 à 15:06
Bayer Cropscience et Syngenta font front commun pour clamer l'innocuité des néonicotinoides vis-à-vis des abeilles et proposer à l'UE un plan d'action

Même si tout tend à désigner divers parasites et maladies comme les véritables coupables de la mauvaise santé des abeilles, Bayer Cropscience et Syngenta sont déterminés à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que les consommateurs aient confiance en leurs insecticides. Ce vaste plan vise à fournir des informations précieuses sur la santé des abeilles, alors qu’une interdiction des néonicotinoïdes fermerait tout simplement la porte à l’espoir de mieux comprendre le problème. Pour John Atkin, directeur de l’exploitation chez Syngenta,  « l’interdiction des néonicotinoïdes ne sauvera pas un seul essaim et il est temps de s'attaquer aux causes réelles du déclin des populations d'abeilles. Notre plan repose sur la confiance absolue que nous accordons à nos produits en termes de sûreté et sur notre engagement historique à améliorer l’environnement pour les abeilles ».

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Bayer CropScience et Syngenta ont dévoilé aujourd’hui un plan d’action qui permettra à l’Union européenne de sortir de l’impasse concernant la santé des abeilles. Ce plan résulte de l’incapacité de la Commission européenne à trouver un accord avec les États membres pour fournir une réponse appropriée au rapport de l'EFSA sur le risque théorique représenté par les produits phytopharmaceutiques de la famille des néonicotinoïdes sur la santé des abeilles.

 

 

 

Le plan proposé par Bayer et Syngenta s'articule autour de cinq axes fondamentaux :

1. Renforcer la création de lisières fleuries, riches en pollen, en bordure des terres agricoles de toute l’Union européenne pour que les abeilles disposent d'espaces vitaux de nutrition et d'habitat.

2. Soutenir l’établissement d’un vaste programme de surveillance des terres agricoles pour préserver la santé des abeilles, y compris en détectant les produits phytopharmaceutiques néonicotinoïdes particulièrement utilisés pour le maïs, le colza, le tournesol et le coton.

3. Imposer la mise en oeuvre de mesures strictes visant à atténuer le risque d’exposition des abeilles ; de telles mesures sont déjà recommandées par les fabricants et efficacement appliquées par la plupart des agriculteurs dans le cadre des bonnes pratiques agricoles.

4. Investir dans de nouvelles technologies et les mettre en oeuvre dès que possible afin de réduire les émissions de poussières lors de la plantation de semences traitées avec des produits phytopharmaceutiques néonicotinoïdes.

5. Poursuivre les investissements en recherche et développement pour apporter de nouvelles solutions aux facteurs affectant la santé des abeilles, comme les parasites et les virus, et établir des études pilotes à long terme et à grande échelle pour démontrer leur efficacité.

 

 

 

Plus en détails, les cinq axes fondamentaux du plan d’action sont les suivants:

- Dans toute l’Union européenne, renforcer la création de lisières fleuries, riches en pollen, en bordure des terres agricoles semées de cultures attirant les abeilles et traitées avec des néonicotinoïdes, afin que les abeilles disposent d'espaces vitaux de nutrition et d'habitat. Cette méthode reposerait sur le programme « Opération pollinisateurs » initié par Syngenta il y a 10 ans, qui démontre que ces lisières augmentent considérablement les populations de pollinisateurs, y compris les abeilles.

- Un programme complet doit être établi, conforme aux directives sur les projets de surveillance du laboratoire de référence de l’Union européenne pour la santé des abeilles.

- Le travail de surveillance actuel des laboratoires de référence de l’Union européenne sur la santé des abeilles, appuyé par les instituts nationaux pour la protection de l’abeille, doit être renforcé et étendu.

- C'est dans ce nouveau cadre que devra s'inscrire la détection des produits phytopharmaceutiques de synthèse, notamment les néonicotinoïdes, et des produits vétérinaires.

- Le traitement haute qualité des semences ne doit être réalisé que sur des sites de production agréés, qui participent à un système d’assurance qualité.

- Des règles strictes doivent régir l'utilisation des semences traitées, comme l’usage obligatoire de déflecteurs sur les foreuses pneumatiques, une application uniquement réalisée par des professionnels et des utilisateurs agréés, et un meilleur échange d'informations entre les agriculteurs et les apiculteurs.

- Bayer CropScience a récemment mis au point « SweepAir », une nouvelle technologie de filtration de l’air pour le matériel de semis de maïs représentant une avancée majeure par rapport à la technologie classique ; les premiers essais sur le terrain avec le prototype indiquent une réduction des poussières de plus de 95 %.

- Bayer CropScience et Syngenta travaillent conjointement sur nouvelles solutions qui amélioreront le revêtement des semences traitées avec des produits phytopharmaceutiques de synthèse. Les deux sociétés étudient également le mode de plantation afin de réduire les émissions de poussières.

- Certaines de ces solutions sont prêtes à être déployées et nous nous engageons à poursuivre nos investissements en recherche et développement de mesures d’atténuation des risques.

- La Commission européenne identifie plusieurs maladies et virus (dont Varroa destructor, la loque américaine, la loque européenne, la nosémose ou Nosema spp, et les virus des abeilles) comme étant les principales causes de la dégradation de la santé des abeilles

- Bayer CropScience et Syngenta ont investi dans la recherche et le développement de nouvelles solutions de lutte contre ces parasites, virus et maladies et s’engagent à intensifier leurs activités dans ce domaine.

- Bayer CropScience et Syngenta s’engagent à soutenir des projets pilotes à long terme et à grande échelle qui démontreront leur efficacité.




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