Selon Syngenta, "de vraies solutions existent pour améliorer la santé des abeilles et la production de miel de France: qu’attendons-nous pour les mettre en pratique ?"

Pour Syngenta, il convient maintenant de s’attaquer aux véritables causes de la mortalité des abeilles à savoir le varroa (parasite), les maladies et les virus. Pour cela il est urgent de mettre en oeuvre une prohylaxie(1) efficace comme pour les autres élevages! Le frelon asiatique, le manque de nourriture de qualité, notamment en période creuse (fin de printemps et début d’été) et la perte d’habitats favorables aux abeilles sauvages sont également des causes importantes de mortalités des abeilles.

Le thiaméthoxam (TMX) est-il responsable de la baisse de production de miel en France ?

Non, car sinon comment expliquer que la production de miel ait été de 20 000 tonnes en 2011(2), année où le thiaméthoxam a été utilisé sur près de 2 millions d’hectares alors qu’en 2007, sans aucun traitement de semences néonicotinoïdes (NNI) en colza, maïs et tournesol, cette même production de miel n’était que de 16 000 tonnes? Cette production a même baissé d’un tiers entre 2004 et 2008 période de suspension de tous les néonicotinoïdes en maïs, tournesol et colza(image ci-contre) (2).

Qu’attend le ministre de l’agriculture pour rendre public le plan de suivi officiel réalisé lors de l’utilisation du thiaméthoxam sur maïs entre 2008 et 2011 et dont la conclusion figure dans l’avis de l’ANSES du 30 novembre 2011(3) : « Les résultats de ce plan de suivi ne mettent pas en évidence d’effets attribuables à la mise en place de cultures de maïs issues de semences traitées avec la préparation « Cruiser » ou « Cruiser 350 » sur les colonies d’abeilles. Les semences de maïs traitées avec cette préparation n’ont donc pas d’effets non intentionnels significatifs sur l’abeille domestique dans les conditions réelles d’utilisation au champ lorsque les recommandations d’emploi recommandées sont respectées. »

« Qui peut donc croire qu’un nouveau moratoire sur les néonicotinoïdes apportera une solution aux producteurs de miel ? »

« Pourquoi n’écoute t’on pas le témoignage des apiculteurs comme Jean Fedon, dans son livre « Devenir Apiculteur Professionnel » (4) qui relate la prolifération des colonies d’abeilles et l’excellente récolte de miel de colza issu de semences protégées avec du thiaméthoxam dans la région Centre au printemps 2012 ? » s’interroge la firme Syngenta.

Selon Syngenta, des solutions existent pourtant bien…

Une expérimentation à grande échelle en région Centre où le Cruiser a été largement utilisé sur colza et maïs, a permis de démontrer que des mesures de prophylaxie(1) permettent de ramener les mortalités à un niveau normal (<10%) et de retrouver une production de miel de plus de 50 kg par ruche même en zone d’agriculture intensive (vs 17,1 kg miel/ruche de moyenne en France y compris en ville).

Qu’attend le ministre de l’Agriculture pour publier les travaux de la Brigade Nationale d’Enquêtes Vétérinaires et Phytosanitaires (BNEVP) qui ont été présentés à l’Assemblée générale des producteurs de miel (SPMF) le 30 janvier 2013 et qui démontrent le bien fondé des mesures prophylactiques(5) ?

Au-delà de ces mesures prophylactiques essentielles, il convient également de lutter efficacement contre le varroa (parasite), la nosémose (maladie) et le manque de nourriture de qualité. C’est pourquoi Syngenta oeuvre concrétement à grande échelle et depuis longtemps en faveur de l’amélioration de la santé des abeilles au travers de plusieurs programmes de recherche et développement :

- L’« Opération Pollinisateurs » développée depuis 2002 au Royaume-Uni et depuis 2009 dans 16 pays d’Europe dont la France, a permis de mettre en place des milliers d’hectares de plantes mellifères fournissant des habitats et de la nourriture aux abeilles dans des périodes creuses (fin de printemps, début d’été). L’activité de pollinisation des abeilles domestiques a ainsi été multipliée par 5 sur les zones concernées.

- Syngenta a également découvert plusieurs nouveaux produits efficaces contre le varroa, parasite qui joue un rôle unanimement reconnu dans le dépérissement des colonies.

- Des recherches dans le cadre d’un programme européen (NoLessBee) pour trouver des solutions de lutte contre la maladie nosémose sont en cours depuis deux ans.

- Et enfin, des spécialistes environnement Syngenta sont en contact quotidien avec des apiculteurs français pour mettre en place des essais, des suivis et confirmer la possibilité de concilier en pratique agriculture compétitive, maintien de la biodiversité et de l’apiculture productive. Les résultats obtenus sur colza sont très clairs, augmentation des rendements et de la production de miel, et nous confortent dans nos analyses et la poursuite de nos actions.

Les engagements de Syngenta sont visibles sur le site : www.engagement-abeille.com

(1) prophylaxie : processus actif ou passif ayant pour but de prévenir l'apparition ou la propagation d'une maladie. Par exemple transvasement des colonies dans des ruches nouvelles.

 (3) Avis de l’ANSES du 30 novembre 2011 (Saisine n° 2011-SA-0280) http://www.anses.fr/PN3501.htm

(4) Livre de Jean Fedon « Devenir apiculteur professionnel » pages 185 et 186. http://www.materiel-apiculture.fr/apishop/librairie/225-devenir-apiculteur-professionnel.html

(5) Agenda de l’AG du SPMF du 30 janvier 2013 http://www.apiservices.com/spmf/programme_journee_ouverte_AG_samatan_31_01_2013.pdf

(6) lire sur le sujet l’étude sur « La Valeur socio-économique, technologique et environnementale du traitement de semences aux néonicotinoïdes dasn l’union européenne » HTTP://WWW.NEONICREPORT.COM/FRANCE/

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